
Plus bas : Eaux-Bonnes 790m
Plus haut : col du Ger 2325m
Dénivelé : 1650m
Distance parcourue : 16,6km
Participants : Didier Mazoin, Olivier Jean, Bernard Boutin
Météo : beau temps
Date : 1 octobre 2022
Très belle sortie où tous les critères d’une sortie d’exception étaient réunis. Une bonne équipe sympathique et détendue. Une boucle particulièrement scénique, une fois extirpés du bois de la Coume de Balourᵗ ( ᵗ= toponymie. Voir au bas du compte-rendu). Beaucoup de sommets calcaires élancés et « dominateurs » : les trois pics des Arcizettes, le Pambassibéᵗ, l’Aucupatᵗ, l’Amoulatᵗ, le pic du Gerᵗ, le Capéran du Ger. Plein les yeux. Plein les yeux car une couche d’une dizaine de centimètres de neige fraîche recouvre le parcours à partir du Plaa des Cardous (1920). Elle nous accompagnera tout du long de la montée au col du Ger (2325) mais aussi lors de la descente, le long du Capéran du Ger, jusque bien en dessous de la cabane des spéléos suisses. Plus de 4 kilomètres dans la neige avec des sommets tout simplement blancs immaculés alors que nos dernières courses étaient couleur fauve. Un contraste frappant, rafraichissant, inspirateur.
La veille au soir, la météo, l’analyse d’une webcam de Gourette montrant les flans du Ger oriental laissait imaginer la présence de neige mais certainement pas aussi bas et avec une telle constance. Un 1er octobre, qui l’eut cru ?
Restait à gérer le passage du col du Ger, situé assez haut, et avec une descente orientée plein nord, encadré par les pentes raides du Ger d’un coté, et de son capéran de l’autre…
Passés le Plaa des Cardous, la cabane d’Aucupat (ruines), montée au col en Z sans difficulté. La neige facilite plutôt le cheminement. Olivier d’abord, Didier ensuite « tracent ». La Mule suit ! Une marmotte debout sur son séan, toute étonnée de nous voir et/ou de se retrouver sur la neige, nous observe sans inquiétude aucune. Pas grand monde doit passer par ici. Pas la moindre trace dans la neige en tout cas.
Au col, une main courante nous attend pour basculer de l’autre côté. Un petit passage enneigé avec des pentes un peu plus fortes demandent attention. Des boulettes de neiges descendent des hauteurs. Rien d’inquiétant pour rejoindre le fond du talweg. Méfiance toutefois.
Au col, pause tranquille, face au SO. La neige apaise. Belles vues vers la Grande Arcizette en face, l’Ossau derrière, et à gauche l’Amoulat et son col qui permet de basculer vers les pistes de Gourette. Y aller (au col) un autre jour pour découvrir d’autres perspectives de ce massif calcaire, si peu observé sous ces angles.
Complément de protection pour la descente : gants, casquettes et bandanas, parkas en cas d’une (improbable) glissade. Safety first. Distance entre les équipiers et passage au final sans difficulté. La neige s’enfonce et permet de bonnes traces.
Stop à la cabane des spéléos suisses, enserrées dans une toile d’araignée tissée avec des cordes d’alpinisme. Esthétique, dira Didier. Toilette sèche à l’extérieur. Propreté suisse jusqu’au bout.
Continuation de la descente, sans difficulté, mais en veillant, dans la neige du moins, à planter les « cannes » devant. Eviter les failles, fentes, trous, crevasses traditionnels des massifs calcaires.
Passage du bas de la crête des Quintètes, enfouie dans la forêts. Les trois coqs de Bruyères, vus le premier septembre, ne sont plus là. Dommage.
GR rejoint et descente sur un chemin large (et fastidieux) pour revenir au point de départ. Boucle bouclée. Indiscutablement plein les yeux avec cette sortie à seulement 40 kilomètres de Pau.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Amoulat (amolat) du latin ad-molam = aiguisé. Le pic est pointu, aiguisé à la meule (Bourbon). Plus que tous les autres dans le secteur.
– Aucupat du gascon aucupà = occupé, fréquenté par certains troupeaux (Bourbon)
– Ger : gèr, jèr, gérs = terrain gazonné sur la montagne. (source : Palay)
– Pambassibé : du gascon pan pour pentes et bassiu, – ibe pour agneau ou brebis de l’année précédente (source : Palay)
– Coume de Balour du gascon pour combe et balou pour glaciaire. Une combe où restait un névé en été (Bourbon) ou une combe dans le bal(oû) pour (petit) vallon (Palay).
Crédit photo : Olivier Jean et Bernard Boutin
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie
bonjour : vous auriez la trace gpx par hasard ?