
L’étape est « godillot vert » selon le guide Trans’Pyr. Elle prendra une toute autre couleur avec une pluie incessante transformant une partie de la descente, vers Elizondo, en longue rigole glissante et humide. Il y aura en tout 5 « saucées » durant l’étape.
La journée commence avec de beaux éclairages, à l’est où le soleil joue sans cesse avec le brouillard. Les couleurs d’automne s’installent parmi les immenses champs de fougères, d’où émergent des pottocks, chevaux, brebis et « blondes d’Aquitaine ».
Arrivé au point le plus haut de l’étape, au col d’Harguibel, la pluie devient franche au moment de basculer vers le NO et la Navarre. La Peña Alba est encapuchonnée. Pas question d’y grimper malgré la facilité. L’humidité, sous les pieds, est omni-présente. La pluie transforme le sentier en une « nive » (rivière) naissante. Les kilomètres s’accumulent sans pouvoir s’arrêter pour se restaurer. Lassitude.
Le soleil perce. Enfin ! Le pantalon va pouvoir sécher. Casse-croûte debout en posant les aliments sur les poteaux en bois du champ voisin. Un couple de milans royaux décolle et part en chasse. Il est suivi d’un couple d’aigles bottés. Il n’y a pas que les humains qui n’aiment pas le pluie !
Des « caserios » massifs jalonnent les collines. Le foin y est encore conservé en grandes meules montées autour d’un gros poteau central. Une agriculture de survivance d’une autre époque.
Elizondo approche. De belles maisons au style navarrais longent la route. Le chef-lieu de la vallée du Baztan n’est pas loin. Elizondo, une petite ville particulièrement bien conservée dans un style qui rappelle celui des villages basques. Ici, pas d’immeuble moderne pour dénaturer un patrimoine historique riche. Une bonne surprise de découvrir un tel lieu -assez touristique- après une journée « galère ». Bonne nuitée au Trinkete Antxitonea, à coté de la Bidassoa, qui prend naissance plus haut dans la vallée.
– par Bernard Boutin
Nota :
– Le verdict du GPS, Les Aldudes-Elizondo : 3,6 k/h, 4h53 de marche, 6h15 de rando, 17,7 kms parcourus, 700 m de dénivelé positif, plus haut : 956 m, plus bas : 200 m.
– Les étapes précédentes de la traversée des Pyrénées, d’est en ouest, c’est ICI
– Crédit photo : Bernard Boutin
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