Barèges : pic Gourguet, suite et fin !

Plus bas : pk Tournaboup 1458 m
Plus haut : pic Gourget 2619 m
Dénivelé : 1175 m
Distance parcourue : 18,7 km
Participants du CAF de Pau : Didier Mazoin, Olivier Jean et Bernard Boutin
Météo : beau temps frais
Date : 9 février 2021

Il est des jours où la Mule et l’Intello reprennent leur rôle respectif. Pour mémoire, l’Intello est plutôt mauvais perdant, la Mule serait plutôt tire-au-flanc.
La montée, il y a une semaine, au pic du Gourguet s’était arrêtée nette devant, justement, le « gourguet », nom gascon pour désigner un petit étang (recouvert de neige en ce mois de février). Siégeant immédiatement sous le pic, il lui a donné son toponyme. Retour en arrière avait été décidé à 160 m de dénivelé du sommet (voir ICI).
La suite promettait pourtant d’être très scénique avec au programme la pyramide du Bastan à l’est, le massif du Néouvielle au sud ou encore les Quatres Termes et le pic du Midi de Bigorre au nord.
L’Intello pestait alors de rater, pour quelques encablures, ce magnifique belvédère. La Mule ne dit rien, trop contente de revenir sur ses pas. Elle en avait plein les pattes. Courte victoire. Elle se trompait, l’Intello n’aime pas les échecs.
Huit jours plus tard, même destination avec une équipe réduite. Il s’agissait d’aller jusqu’au bout cette fois-ci… La Mule pestait à son tour !
Montée sur une neige moins tôlée ou verglacée que la semaine précédente. Cette fois, pas de pose des couteaux jusqu’au mur, même s’ils auraient été justifiés à 2/3 reprises.
Passé le « mur » (30 à 40° avec une petite pointe à 45 pour en sortir – source carte des pentes IGN), arrivés au gourguet (l’étang), Didier prend la « directissime » pour le sommet, la Mule souhaite une montée plus « cool ». L’Intello, qui connait fort bien l’animal, est, pour une fois, d’accord. Les deux, en compagnie d’Olivier, vont chercher la crête qui conduit du col de Barèges au pic du Gourguet. Pas loin, un izard observe. Pas inquiet du tout à la vue de la Mule qui peine. Les chaussures de ski de rando dans des crampons, c’est plus de son âge. L’Intello doit la remotiver régulièrement. L’izard sait, l’izard sent. Il ne bouge pas. Il a vu les sabots. Il préfère ses pieds agiles.
Un dernier petit rapaillon en neige et les deux cairns qui marquent le sommet sont en vue. Didier et Olivier y sont déjà. Encouragements. Merci les amis !
Sommet atteint. La grande taille, d’un des cairns, est telle qu’on imagine cette destination très prisée… en été. Pour l’hiver, c’est autre chose. Le seul bipède vu dans le secteur, sera un skieur descendant, au loin, du col de Barèges. Calme absolu. La montagne est nôtre. La posséder : désir profond du randonneur ?
Pause passée à essayer de donner un nom aux sommets qui nous entourent. La vallée d’Aure n’est pas un terrain de jeu habituel pour l’Intello. La Mule n’en a rien à faire…
Le temps passe. Restent près de 9 kilomètres à descendre. Retour en arrière jusqu’au haut du « mur », devant le « gourget ». Descente sans difficulté de celui-ci. La neige s’est ramollie. Passage du mode piolet/crampons à celui, plus efficace pour revenir sur Tournaboup, du ski/bâtons.
Neige « acceptable ». Pas d’envolée en S. Croute, tôle, poudreuse lourde… tous les ingrédients d’un mauvais mélange. Au moins, elle ne colle pas. Vers le bas, à l’approche de l’intersection vers Dets Coubous, quelques brefs S essayent de faire oublier l’impression première.
Plus bas, les pistes de Barèges, sont noires de monde. Le temps des vacances scolaires. La neige est bonne sous les planches. Les dammeuses, broyeuses de tôle, ont sévi. Skieurs détendus = trajectoires aisées.
Au parking, skieurs et randonneurs ont tous des étoiles dans les yeux. Pour des raisons différentes. Magie de la neige.
A plus sur les pentes.