
Plus bas : pk. Soques 1390 m
Plus haut : col de Sobe 2450 m
Dénivelé : 1060 m
Distance parcourue : 12 km
Participants du CAF de Pau : Mathieu Mory, Clémence Pagés, Thierry Lansac, Didier Mazoin, Olivier Jean encadrés par Xavier Damez, co-encadrés par Bernard Boutin
Météo : « sol y sombra »
Date : 17 février 2021
Il y a des sorties qui « marquent » la mémoire : celles à refaire, tellement on s’éclate. Celles à ne pas oublier pour ne pas les refaire (dans les mêmes conditions) : le cas du jour !
De cette sortie, on retiendra qu’à Soques, au départ, il y avait juste de quoi faire une trace dans un brin de neige. Bon à prendre car il n’en restera plus à la descente. La montée dans le val d’Arrious se fait sans problème. Quelques zigzags entre ponts à neige sur les ruisselets et cailloux apparents.
Cote 2070 : arrivé à ce point, il s’agit de quitter le « confortable » val d’Arrious pour partir sur les pentes orientées NNW de la Punta derro Cuello. Les pentes reluisent. Une couche de regel nocturne a frappé fort la neige humide qui repose elle-même sur les anciennes couches glacées. Un tiramisu quoi ! Pose des couteaux et départ en Z sur la pente ferme. Glissade interdite.
Cote 2160 : inflexion vers le SE, puis S à 2200. Les pentes reluisent toujours autant. Photos rares de skieurs se prenant pour des patineurs. Nouvelle série de Z pour rejoindre à 2300 des pentes moins fermes, moins prenantes. Respiration.
Une longue traversée pour rejoindre le col de Sobe s’en suit. Des milliers de boulettes de glace dévalent les pentes de la Punta Dero Cuello. De tailles diverses, elles filent à toute vitesse sur la tôle, passent devant, derrière nous. Certaines frappent nos chaussures. Toutes émettent un son différent, fonction de leur taille. Un philharmonique nous berce… et inquiète quelque peu. Quelques pierrailles se joignent aux boulettes. Le vallon de Sobe résonne de leur musique. Un moment rare, initié par les premiers rayons sur soleil qui frappent, là-haut, la croute de regel de la nuit.
Inflexion pour rejoindre le col et vue magnifique sur un Arriel arrogant, plâtré de neige, qui écrase un Petit Arriel, dégarni et gris de mine. Vents contraires.
Pause méritée au col. Un peu de vent frais pour ne pas s’attarder. Dommage.
Retour sur nos pas. Neige très difficilement skiable. La croute de regel casse dès qu’elle est abordée. Sous elle une neige lourde et humide. Sous elle de la tôle ou de la glace. Virages incertains. Acrobatiques.
Le temps du stem, du chasse-neige et des traversées plus « cool ». Clémence, seule fille du groupe, s’en tire plutôt pas mal. Il faut dire, elle est basque. Le surf-practice, ça aide !
Cote 2300 à nouveau : devant nous la croute luit sans fin, les pentes plongent. Tomber et glisser est toujours aussi peu recommandé. Bonne et inhabituelle décision des encadrants : la descente se fera crampons sous les pieds et skis sur le dos ! L’Intello, pour les maintenir, les entoure d’une bande de scratch (?). Un long pensum nécessaire démarre. Concentration : ne pas se prendre les crampons dans les pantalons ! Tout le monde se retrouve dans le fond du val d’Arrious, pas mécontent de laisser derrière les pentes de la Punta derro Cuello (curieux ce sommet frontière sans nom français!). Monter à ski, descendre à pied : un comble !
Sortir les skis des sacs, plier et ranger les crampons. La routine. Début de descente dans une neige plutôt moins crouteuse. La Mule a du mal à virer. Bizarre. Le ski droit n’obéit pas. A l’approche du rocher qui domine la Quèbe d’Arrious, premier strike de l’année pour l’équipage ! Difficultés pour se relever. L’Intello détache les skis… pour trouver sous le ski droit de la Mule, la bande de scratch ! Pas étonnant ces virages « approximatifs ». Intello lunatique.
Descente du long val d’Arrious dans les traces de la montée. Enneigement limite. Passé le pont sur le gave d’Arrious, quelques ultimes virage et final, ski à la main, jusqu’aux voitures.
Pot de fin de sortie à l’Hermine, au soleil. Excellent cake aux fruits secs d’Olivier. Avis partagé : la neige du jour avait un fort caractère, plutôt compliqué et complexe à gérer. Peut mieux faire.
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Séquence toponymie (source le Palay et le Bourbon) :
– Arrious vient du gascon arriou pour ruisseau.
– Quèbe du gascon quèba, cueva pour abri sous roche.
– Sobe du gascon sode pour pâturage libre pour les bêtes.
Crédit photo : Bernard Boutin
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Merci Bernard pour ces photos, souvenirs ou cairns proposés à notre mémoire…
Je suis heureux de constater que tu n’a rien perdu de ta verve.
Mais je préfère celle ci à celle d’A@P en d’autres temps.
Heureux de voir que tu a (enfin) retrouver la (bonne) voix,
la voie de l’Intuition, celle de la Nature.
Amitiés
Laurent