Génie Braque en boucle : enfin un bon cru !


cap vers le soum de Moulle

Parking : 400 m (pk Peyras)
Plus haut : Génie Braque 1529
Dénivelé montant/descendant : 1459 m
Distance parcourue : 16,5 km
Participants : Marie Benichou, Patrice Collin, Jean-Luc Paquet, Laura Decaluwé, Gaëtan Rouchet, Eve Fava, encadrés par Bernard Boutin et Bruno Basty.
Météo : belle journée fraiche sur les crêtes
Date : 18 novembre 2021

Depuis Pau, 32 kilomètres pour arriver au point de départ à Peyras. Sommes cinq dans la voiture. Cela fait 4,60 euros d’IK par personne et un excellent bilan carbone avec un début de randonnée dès 400m d’altitude ! Imbattable, pour tout de même 1459 m de dénivelé et 16,5 km. Greta pourrait dire « Bravo, this is not Glasgow bla, bla ! ». A moins qu’elle ne nous reproche, vu la proximité du point de départ, de ne pas être partis en… vélo. Activistes jusqu’au-boutistes.
Montée toujours aussi franche pour la belle cabane d’Aoulet. Financement : 50 % Europe, 30 % région, 20 % la commune de St Pé (chiffres cités de mémoire). Pour ceux qui disent que Bruxelles, c’est théorique : voilà du pratique !
Devoir de mémoire traditionnel : un coup d’oeil à la plaque posée, à coté du refuge, rappelant un largage d’armes, depuis Alger, pour les résistants du corps Franc-Pommiès.
Sous le col de Larbastan : des mouflons au loin. Sur le net, on découvre qu’ils ne sont pas si autochtones que cela mais de souche pure corse et sarde. Avec les ours slovènes et les marmottes des Alpes, on peut se demander quels sont les animaux réellement de souche dans les Pyrénées. Probablement le desman. L’homme n’a pas trop tripatouillé avec…
Au col, le givre apparait sur les pentes exposées au NNO. Il sera présent jusqu’au Soum de Moulle (tant que l’on ne passe pas côté sud. Traditionnel à cette époque).
Belles vues vers les Pyrénées aux faces nord couvertes de givre en bas et de neige au-dessus. Pause sous le Soum de Moulle à l’abri car le vent rend les crêtes frisquettes.
Départ plein nord vers le plateau d’Isarce. Des bornes jalonnent le cheminement, en ligne de crête, du cirque de la Génie Braque. Elles séparent les Basses-Pyrénées des Hautes-Pyrénées. Montée au modeste Soum de Marti Peyras. Belles vues sur les estives à l’ouest. A l’est, les pentes sont raides. Ne pas s’y aventurer.
Abreuvoirs sous le plateau d’Isarce (isàr en gascon pour Izards). Des Isards, justement, nous en verrons pas très loin. Auparavant, il faudra faire un virage de 90° avant de « plonger », plein sud, dans la forêt de hêtres vers la cabane (détruite) de Bat de Haut. A l’approche de la cabane, la sente devient d’abord humide puis carrèrent boueuse. Le soleil, déjà bas, crée de beaux éclairages dans la hêtraie.
Ces arbres, longs, fins, rectilignes sont magnifiques. Une caractéristique de la Génie Braque. Jean-Luc nous rappelle qu’on en faisait du charbon de bois. Râpé, pour ceux qui pensait aux mats des navires de la « Royale »…
Session découverte avec la remontée, sous les pentes du pic de Larbastan, en direction du soum des Brioles. Izards à l’horizon pendant que sous nos pieds, de nombreuses traces s’enfoncent dans la boue. Izards probablement mais aussi chevreuils. Plus loin, la boue porte la trace d’un sanglier qui s’est roulé dedans. Pinces devant, ergots (ou garde) derrière. La réserve Aoulet-Pibeste, un bel espace de bio-diversité.
Sente pas toujours visible sous son matelas de feuilles mortes. Passage d’un talweg où coule un mince fil d’eau : naissance de la Génie Braque. Contournement du soum des Brioules. Sortie du bois et la cabane d’Aoulet apparait d’un coup face à la collective. Pause bien méritée avant d’attaquer les 750 m de dénivelé de descente pour rejoindre le départ. Attention redoublée : racines, plus feuilles, plus roches humides, plus pente soutenue. Le cocktail idéal pour provoquer des chutes.
Le monastère de Bethléem apparait sous nous. Un objet d’étonnement chaque fois de voir, en ces lieux humides, hostiles, installés plein nord, de tels bâtiments neufs et bien entretenus. Une nonne balaye tranquillement les feuilles. Un calme absolu règne. Territoire de retraite.
Avant d’entreprendre la notre, vers Pau, Lourdes, Gan et Coarraze, session « bistrot nature ». Satisfecit général après une belle boucle par beau temps : « enfin un bon cru ! ». Il y a tout juste un an, le CR d’une boucle à la Génie Braque s’intitulait « Traversée, sous l’eau, de la Génie Braque« . Une revanche était à prendre. Mission accomplie.
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
Séquence toponymie (source le Palay et le Bourbon) :
– Génie Braque : brac = court. La Génie Braque, ruisseau qui coule vers St Pé et plus courte que la Génie Longue qui, dans la première vallée à l’est, coule aussi sur St Pé. Génie voudrait donc dire gave ou ruisseau.
– Soum de Moulle : du gascon Soum (sommet) et Moulle = masse, gros tas (illustration : la photo au début du CR).
– Pibeste : du gascon pic et besti = habiller, recouvrir. Le Pibeste est souvent couvert de brume ou de nuages.
Crédit photo : Bernard Boutin
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