Première sortie de ski de randonnée de la saison. Depuis une dizaine de jour, il neige abondamment sur les Pyrénées. Les températures ont des sautes d’humeur. La limite pluie neige monte et descend. Les accalmies sont rares dans un temps perturbé. Il y en aurait une pour samedi matin. Préparation fébrile du matos. Question de base : comment se protéger d’une humidité possible ?
Au point de départ, quelques gouttes. Neige humide. Pas de sous-couche mais suffisamment de neige pour ne pas racler les « planches » tout juste sorties d’un fartage/affutage chez Decathlon.
Montée, la tête rentrée dans les épaules. Humidification lente des équipages. Gants humides. Froid au doigts. Corps gourd. Pas de pause. Pas de photos non plus. Xavier trace. Je relaie. Xavier trace à nouveau. Arrivons au pène de Caucipeyre, dominé par son relais. Le vent froid est accompagné de gouttes de pluie. Pourtant, la météo avait parlé de neige à ces hauteurs…
Le soum de Dabant-Aygue (Hautacam), objectif du jour, est à quelques encablures. Retraite est décidée. « Basta ya ! ».
Le retour se fait sans même enlever les peaux de « phoques ». Plus loin, cela remonte. Dépeautage, à l’abri d’une forêt de sapins, avant d’entreprendre la descente. Neige lourde, humide. Difficile à skier. Tentative vaine de godille.
Rochers et arbustes affleurent. Méfiance. Pas de dégâts pour les skis récemment fartés. Arrivée, la tête toujours rentrée dans les épaules. Humidification généralisée. Comment s’habiller dans de telles conditions ? Pantalons et parkas jaunes imperméabilisés de marins pécheurs ?
Un gros pensum humide mais quel plaisir de repousser sur les bâtons ! Pas de photos. Exceptionnel !
A plus sur les pentes.

– par Beñat

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