
Départ : A partir de Piau-Engaly
Destination : Port de Campbieil
Qui : Sortie OVS de 6, initiée par Eric dit Sanglier
Quand : 14 avril 2016
Une sortie de rando commence d’abord par un réveil à une heure « indue » : 4h30 pour ma part ce jour-là. C’est incroyable ce que la passion-montagne peut provoquer chez l’homme (surtout ne pas oublier les copines du jour : Nicole et Brigitte) ! Vous en connaissiez beaucoup qui prennent des jours de congés ou RTT en semaine pour se lever aussi tôt ?
L’objectif du jour est le Soum des Salettes. Il est haut : 2976 m. Dès la station de Piau, on le voit au fond de la vallée. A sa droite, le Port de Campbieil et le crête qui y mène. Les nuages, poussés par le vent du sud, l’encapuchonnent. Déjà ! Diou biban ! Là-haut, les rafales balayent la neige. Les pentes et le ciel ont la même couleur. Le relief est gommé.
Nous mettons les couteaux. Pendant de longs moments, seul le crissement de ceux-ci nous accompagne. Les rafales commencent à nous atteindre. Elles ne freinent pas notre progression. Le nez dans les spatules. Solitude du randonneur concentré sur l’effort.
Sous le col, une vilaine crête, congère menaçante, nous domine. Un peu d’inquiétude. Rémy s’engage et trace sous la crête. Chacun passe à son tour, avec distance de sécurité. Quelques virages plus raides et, le col est atteint. Le vent y souffle en rafales irrégulières. Impossible de monter au Soum des Salettes. Décision est prise de redescendre.
Plier les peaux de photos est compliqué sous le vent. Ma solution : les mettre en bandoulières autour de la poitrine. Image : Le sergent Garcia dans Zorro.
Il faut aussi éviter que le vent emporte quoique ce soit. Sur les 3 dernières sorties, au pic de Bélonseiche, un randonneur a vu un de ses skis emporté, au Pic d’Anie, c’est un de mes gants qui s’est envolé, au Soum de Coste Oueillère, c’est un bâton qui subit le même sort. Vivement qu’un anticyclone mette de l’ordre à tout cela !
La descente s’avère, contre toute attente, un grand moment de bonheur. Une fois passé sous la crête la neige un peu humide, la lumière revient et la neige, comme par miracle, s’affermit au point de devenir excellente à skier. Les godilles s’enchainent sans la moindre difficulté. La rando passion devient rando plaisir. C’est mieux comme cela.
Arrivé au fond de la vallée, à deux pas de la Neste de Badet, un rocher plat nous permet de faire une pause et de déjeuner. Le calme après la tempête.
– par Beñat
Le verdict du GPS (avec toutes les réserves habituelles à accorder à ces « engins ») : dénivelé 839 m, point le plus haut 2616 m, point le plus bas 1860 m, distance parcourue 10,1 kms, 2h34 de dépassement, 4h32 de sortie, vitesse 3,9 k/h.
– Les randos d’avant : c’est LÁ
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J’en suis presque à ranger mon matériel de ski de rando. La montagne doit aussi être plaisir et pas seulement passion…
Il est vrai que ces derniers jours le vent était fort désagréable en montagne, mais combien il est toujours agréable de lire vos commentaires » sur la montagne » …..
Bonnes prochaines sorties, peut-être accompagnées d’une légère brise !….