
Dimanche 15 juin : Covoiturage aidant, notre équipage se retrouve à l’Hôtel des Pêcheurs à Banyuls. L’intello se sent comme un petit nouveau, dans cette Catalogne qu’il ne connait pas. La glace est rapidement rompue quand, pour dîner, l’aubergiste lui sert un magret de canard landais. Déjà un retour au « païs » pour le béarnais !
Lundi 16 juin, 7h30 : Traditionnelle photo devant la plaque, en l’honneur du GR 10, qui est posée sur un mur de la Maire de Banyuls. Des jeunes passent. Ils prennent la photo souvenir. Les jours qui suivent, faute de photographe, l’intello en sera réduit aux selfies. Le GPS est branché et, c’est parti. Il y a un vent à décorner les bœufs. Malgré cela, la montée est assez rapide. Derrière, la Méditerranée est un peu sombre. Le soleil, souvent voilé. Dommage.
Les vignes de Banyuls, vins des Templiers, s’estompent. Premières crêtes, premiers promontoires. Une halte. Le picnic du « Pêcheur » est copieux. Il faudra plusieurs étapes pour se rendre compte qu’il convient de manger plus que d’habitude. Les kilomètres : ça creuse. La mule et l’intello coïncideront sur ce constat.
Le cheminement longe en permanence la frontière avec la Catalogne. Difficile de lui accoler le nom de frontière espagnole tellement le rejet de l’Espagne y est fort. L’intello aura, par la suite, des conversations « dures » avec des Barcelonnais qui le confirmeront.
L’exigence de la randonnée rebute à beaucoup. En 8 heures, l’équipage croise un groupe de 4 personnes, puis un de deux. Nous sommes si peu à profiter des beautés des cimes. Seul toute la journée à la frontière entre deux pays ! Pourquoi une telle désaffection envers de si beaux endroits ?
Passage au point le plus haut de l’étape : le Pic de Neoulous à 1256 m. Il est plus haut que la Rhune (905m), le premier sommet que l’on rencontre au dessus d’Hendaye. Les deux sont coiffés d’antennes TV. Descente au gîte du jour, le « Chalet des Albères », blotti dans la belle forêt du même nom. Arrivée à 16 heures. La mule a mal aux épaules. Le bardât pèse. L’intello a plutôt apprécié cette première étape.
Le gîte est un havre de paix. Yann, le cuistot et sa sœur, la gérante, sont Alsaciens. Ils viennent de loin ! Au fur et à mesure que l’intello avancera, il constatera que beaucoup « d’étrangers » viennent tenter leur chance dans les Pyrénées, en tenant des gîtes; les refuges, nichés plus haut, étant eux souvent occupés, à la saison, par des locaux.
Première (bonne) nuit dans un dortoir pour l’intello qui y est seul. Pas besoin des boules quiés restées dans le sac à dos…
– par Bernard Boutin
Bonsoir , j’aime bien le ton général du Blog je le commence ce soir et je le découvrirai une étape par jour , de plus j’ai mis un lien vers votre site depuis ma page perso sur randonner Léger
Suivez-moi, l’an prochain. Il n’y aura plus place pour la jalousie…
Je connaissais un peu votre parcours professionnel mais suis impressionné par celui qui vous a conduit d’est en ouest « sur » notre cher relief. La prestation sportive est, elle aussi, à la hauteur bien secondée par votre talent de narrateur. En trois mots : je suis jaloux !