
Plus bas : 1011 m pk Lhers/GR10
Plus haut : 2171 m Labigouer
Dénivelé : 1466 m
Distance parcourue : 19,7 km
Olivier Jean et Bernard Boutin
Météo : beau et frais.
Date : 18 avril 2023
Le Labigouer : une sortie faite avec Maïlys, le 12 juin 2022 ( lire le CR). Le CR d’alors titrait « à refaire différemment » . Motif : les 5,6 km de pistes monotones, entre le parking « du GR10 » et la cabane des Caillaous. Si l’Intello s’était relu, il serait parti rejoindre le Labigouer depuis le parking de Bélonce, dans la vallée d’à-côté, et passé par le col des Pises. Mais voilà, à ne pas se relire, le circuit se fera comme en juin dernier mais, heureusement, en sens inverse et en poussant jusqu’au col de Saoubathou. Résultat : près de 20 km de sortie, contre 15,4 l’année précédente. Plutôt long.
Cette année, le pensum des 5,6 km se fera dès le début et la descente du Labigouer, en fin de sortie, par sa crête jusqu’au col de Barrancq. Une descente qui permet de magnifiquement apprécier les points de vues… à un moindre effort. Bonne pioche pour qui aime la contemplation. Confirmation que cette crête est vraiment un très bel endroit à parcourir.
Le final, de la montée au col de Saoubathou, se fait dans la neige. Ne connaissant pas les crêtes du Souperret qui le dominent, la présence de pentes supérieures à 30/35° en expo nord, la possibilité de trouver de la neige, nous font décider de rejoindre le col de Souperret en suivant la courbe de niveau (+ ou – !). Ambiance très sauvage entre les deux cols et beaucoup d’izards partout. Ils ne doivent pas beaucoup être dérangés dans le coin. Pas de trace de randonneur dans la neige.
Au col de Souperret, croisons 2 marcheurs qui ont du modifier leur trajet car équipés de chaussures basses ou de trail alors qu’il y a de la neige au sol.
Montée, sans difficulté, au pic de Labigouer. Neige ferme à certains endroits. Le cairn sommital est couvert de glace. Pause méritée. La faim tenaille. Léger vent un peu frisquet. Pas de trace de passage dans la neige. Solitude.
Début de descente, sur la crête, pour rejoindre le col de Barrancq. Trois kilomètres à parcourir avec de superbes vues : à droite la vallée d’Aspe, à gauche le cirque de Lescun, derrière Ansabère, Anie etc.. Devant : la plaine de Bedous. Royal ! Les crêtes, la meilleure façon de parcourir la montagne.
Grande surprise quand nous croisons 3 jeunes absolument pas équipés pour une marche en neige. Basket de rigueur ! Leur remontons (gentiment et pas assez), les bretelles. Il y a tout de même quelques « passages expos » en neige. Glissade interdite. La prévention à de quoi faire.
Arrivés au col de Barrancq, le parking est sous nous. Reste à le rejoindre après 575 m de dénivelé descendant sur le GR10 et les pistes forestières. Un final de 3 km. Bien mieux que les 5,6 km du début de journée. Par quoi commencer ? Par quoi finir, la question reste entière ? Une chose est certaine, en descente l’esprit est plus détendu pour apprécier les paysages alors qu’en montée, il se concentre sur la gestion de l’effort. Une bien belle sortie. Une de plus.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Lhers (Lhèrs) de l’ossalois lers = vallée suspendue (Bourbon)
– Labigouer du gascon viguèr = coq à crête rouge. La crête du pic, vu de l’Est ou de l’Ouest rappelle une crête de coq (Bourbon)
– Barrancq : pas d’explication trouvée. En gascon baràn = ravin, précipice. En espagnol Barranco = canyon (BB)
– Souperret (soperet) du gascon suber = supérieur. Le col et/ou le pic d’au-dessus
Crédit photo : Olivier Jean et Bernard Boutin
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