pic d’Astu : pendule, neige variable et autres curiosités


au fond, silhouette élancée du Pène de la Glère

Plus bas : 1713 m parking Laraillé/Anéou
Plus haut : pic d’Astu 2281m
Dénivelé : 1130 m
Distance parcourue : 16,6 km
Collective du Club Alpin Pau : Mathieu Appé, Vincent Escoula, Jean-Pierre Gspann, Guillaume Lesprillier, François Leveque, Sandra Puydoyeux, Anne-Cecile Dominguez, Bernard Boutin
Météo : grand beau froid. Pas de vent.
Date : 1 mars 2023

La météo promettait grand beau et froid. Sur le terrain : magnifique ciel bleu, dégagé toute la journée, légère brise de temps à autre et… -12° à l’arrivée au parking Laraillé à Anéou et -4° au retour. Une sortie où il valait mieux être, en action, au soleil plutôt qu’à l’ombre, à l’arrêt, avec la légère bise annoncée. Gestion des couches problématique : trop chaud à certains moments, froid à d’autres.
Dès le départ, Jean-Pierre est nommé photographe officiel. Un choix gagnant. Voir diaporama ci-dessous.
Après avoir cherché le soleil, contrôle des DVA, à deux pas de la cabane de Houns de Gabès. Remontée sans difficulté au col d’Anéouᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu). Une fine couche de neige fraîche sous les skis. Tout du bonheur à parcourir. Guillaume prend le relais et impose un apaisant rythme pendule avec de longs Z tranquillou. Résultat : pas d’accordéon pour le groupe. Tout le monde arrivera au col d’Anéou, puis au pic d’Astuᵗ, au même moment. Un rythme d’encadrant expérimenté.
Au col, dépeautage et descente, en longeant par le bas les pentes de la Gradillère pour rejoindre la Baigt de Houerᵗ. Ski plutôt sympa dans une neige pas toujours franche. Difficile de se lâcher cependant.
Dans le fond de vallée, repeautage et montée en direction du col qui permet de rejoindre le pic d’Astu. Le pendule fait son doux tic-tac. Accordéon limité toujours.
Sous le col, la traditionnelle corniche que l’on doit traverser, plus ou moins menaçante selon les années, n’est pas là. Preuve s’il en est qu’en altitude, il y a moins de neige que les saisons précédentes. Montons directement rejoindre la crête frontière juste derrière le sommet.
Au pic d’Astu, superbe vue sur les Pyrénées aragonaises. Sous nous directement, la station d’Astún et le lac de « las truchas ». Pause déjeuner.
Les pauses : n’allez pas croire, qu’après une longue montée, « en formation queuleuleu » où personne ne parle à personne, que tous s’agglutinent et partent dans de longs échanges. Plutôt l’inverse. Chacun dans son coin ou par deux. Pas de conversation inutile. Pas d’agitation. Le temps du réconfort après un bel effort. Fatigués, les bipèdes ont besoin de calme : silence et sérénité devant les beautés qui nous entourent. A moins que cela ne soient réflexions sur la longue descente qui nous attend. A chacun son truc…
Arrivée au sommet à 13h, départ à 13h45. 45 minutes sur place : satisfaction des participants. « Du luxe par rapport à tel ou tel encadrant ». « Untel, à peine arrivé, il faut repartir… ».
Il faut l’avouer, l’Intello doit ménager sa Mule. Repartir aussitôt serait la décourager à tout jamais de grimper pendant des heures pour rien. En plus, la Mule est devenue rêveuse avec le temps. Elle aime bien regarder les vallées depuis en haut. Elle imagine d’improbables cheminements, des voies à découvrir… et les collègues, en bas, qui n’ont jamais connu le bonheur de parcourir la crête frontière !
Claquement des fixations et c’est parti pour une descente pleine de promesses. Celles-ci seront moyennement tenues. La faute à une neige capricieuse : tôlée, cartonnée, soufflée, poudreuse. Le vent comme premier responsable. Neige variable pour skieurs habitués. Séries de S irréguliers mais S quand même. Expérience de Pyrénéen.
Retour au bas du Baigt du Houer. Pose des peaux et remontée en larges Z vers le col d’Anéou. Atteint tous ensemble. On a vu, à cet endroit lors d’autres occasions, des collectives partir en accordéon. Remonter 200 m de dénivelé sur la digestion, essayez donc…
Au col, dépeautage et descente à nouveau en S irréguliers. Passage du ruisseau de la Glèreᵗ, suivi de quelques séquences de pas de patineurs, marche en canard ou montées en escalier. A chacun son style. Pénible. A nouveau quelques séries de S avant d’arriver au pont de la Houns de Gabès et… deux nouvelles remontées (sans les peaux) pour rejoindre le parking. Le secteur du Baigt de Houer, plus sympa qu’Anéou à parcourir.
A refaire pour la beauté du secteur de Houer et la vue au sommet. Un bon classique.
A plus sur les pentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
Houer : buse. Houère : grand nombre de buses.
– Astún (Astu) : viendrait du gascon, estang = étang (un lac était immédiatement sous nous au sud. Le lac d’Astún ou de las Truchas)
– Anèou : latin ad-nivem, gascon anéu = neige
– Glère : latin glara pour pierrier, rive en gravier, dépot de moraine.
Crédit photo : Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie

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