Formigal : grisaille du côté de l’Anayet

Plus bas : 1730 m parking Anayet
Plus haut : crête Anayet 2450 m
Dénivelé : 780 m
Distance parcourue : 11,8 km
Collective du Club Alpin Pau : Benoit Bourdon, Pierre Bremont, Jean-Pierre Laclau, Gabi Haubitz, Bernard Boutin encadrés par Joël Vaillant
Météo : temps couvert, grisaille. Pas de vent.
Date : 21 février 2023

Après plus d’un mois de « sécheresse » (un record de plus. Faut s’y habituer !), la météo prévoit, pour le lendemain, une forte dégradation. Une bonne raison pour sortir avant une dégradation incertaine pour ses conséquences sur le manteau neigeux.
Au parking Anayetᵗ de Formigalᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu), traditionnelle agitation des stations de ski : bruits de circulation, gaz d’échappement, skieurs affairés.
Remontée des pistes du télésiège de Garmet pour rejoindre la Glèreᵗ de Anayet, suivie d’une légère descente vers le barranco de Culivillas, pour monter ensuite vers les Llanos de Anayet d’où l’objectif se découvrira : le Vertice de Anayet.
Une fine croute de regel, sur les pistes, rend la montée « délicate ». Deux (petites) glissades. Sortons des pistes et longeons les pentes de l’Espelunciecha. Peu de neige sur ses flancs. Risque zéro de coulée de neige dans un secteur où elles sont d’habitude possibles.
Du fond du barranco, montée aux Llanos (plaines de haute-montagne). Petite session de Z sans difficulté. Raquettistes et autres skieurs ont tracé la voie. Collet atteint et la vue s’ouvre sur les Llanos dominés par la crête de l’Anayet. Belle silhouette du pic de l’Anayet, ancien cône de volcan qui règne sur les lieux… sous l’oeil d’un confrère : l’Ossau, « El Midi » des espagnols, situé plein nord à l’horizon. Un coin « esthétique » en toute saison. Y revenir en été.
Remontée le long de la crête Est de l’Anayet pour aller chercher un collet situé entre le « cuello de Anayet » et le Vertice du même nom. Attention requise à ne pas glisser vers l’aval.
Sur la crête, absence de neige. Le vent a balayé l’endroit. Monter la crête, pour rejoindre le Vertice, demande d’y aller crampons au pied. A quoi bon ? La grisaille alentours n’y incite pas. Pause casse-croûte et déjà le claquement des fixations retentit.
Retour par l’aller. Séries de S sans enthousiasme. Neige inégale, plutôt damée et sans difficulté.
La Mule teste pour la deuxième fois ses sabots. Elle a compris « la leçon de l’Anie » (voir épisode précédent agrémenté de deux strikes dont un magnifique soleil) : les serrer un maximum pour plus de rigidité. Peu mieux faire encore. A revoir à l’étable…
Passage à nouveau sous les pentes (très en manque de neige) SE de l’Espelunciecha. Mi-février et les Pyrénées s’affichent déjà en mode « peau de panthère ». Beaucoup trop tôt. Plus d’un mois et demi d’avance !
Légère remontée à la Glera de Anayet. Pas de difficulté. Retour sur les pistes du Garmet. Beau tapis de neige bien ratracké que la collective aborde avec gourmandise. Trop courtes séries de S pour tous et déjà le bitume de la station est là.
Pot final au Pourtalet à la « venta (franco-española) Anayet ». Anayet, un nom qui nous aura poursuivi toute la journée. Son origine vient de l’aragonais “anayóns” qui veut dire « myrtillers ». A vérifier, fin juillet, au moment de la cueillette…
A plus sur les pentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration, internet…):
– Anayet viendrait de anayóns en Aragonais = myrtillers (source ICI)
– Formigal de hormiga en espagnol = fourmi. Ce nom viendrait de fourmis blanches qui protégèrent la déesse Culivillas, fille de Anayet et Arafita, dieux des montagnes. Plus sur la légende ICI
– Pourtalet (portalet) = passage, port, col etc…
– Glère (glera) du latin glarea = pierrier, rive en gravier, dépôts de moraines.
Crédit photo : Bernard Boutin
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