
Plus bas : parking église Ouzous 575 m
Plus haut : soum du Prat del Rey 1526 m
Dénivelé : 1275 m
Distance parcourue : 17 km
Participants : Marie-Claude Fillastre, Jean-Luc Paquet, Graziella et Jean-Louis Rivault encadrés par Juan-Miguel Izquierdo et Bernard Boutin
Météo : belle journée sans vent, sans neige sous les pieds. Ciel voilé.
Date : 27 novembre 2022
La crête du Pibeste démarre au… Pibesteᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu) : plus de 5 kilomètres à parcourir dont 3,4 sur le fil de la crête, entre le Pène de la Souquete et le « pylône » du Soum du Prat du Reyᵗ, en passant par La Serreᵗ. Le fil, c’est du vide à droite, du vide à gauche. Des pentes escarpées de part et d’autres où tomber n’est pas permis sous peine d’une longue et fatale glissade; sauf à être stoppé net par un arbre, côté nord. Le fil lui-même n’est jamais trop étroit pour en empêcher le parcours. Mains au rocher de temps à autre. A l’approche de la Brèque (collet, brèche) du Prat du Rey, on schinte le fil par la droite (côté nord). Juan-Miguel se souvient être passé dessus. Reste que le fil lui-même est une longue succession de rochers calcaires aiguisées pointant le nez vers le haut. Pas simple à parcourir. Attention requise. Concentration permanente.
La crête du Pibeste, une longue sortie où la vue, au nord comme au sud, est tout simplement magnifique. Au sud, depuis ce pièmont, une grande partie des Pyrénées occidentales, au nord la plaine qui couvre le SO de la France. L’intello se souvient, par temps clair et dégagé, voir jusqu’aux colonnes de fumées montant de la centrale nucléaire de Golfech. Au loin, dans le Tarn et Garonne ! Aujourd’hui, le ciel voilé l’en empêche.
La promesse faite de voir des mouflons, du côté du Prat du Rey, ne se réalise pas. Pas plus que lors des dernières incursions sur place. No luck ! Revenir en semaine et non un dimanche.
Sur le fil, 3 randonneuses. Au Pibeste, beaucoup de monde. Sous le Pène de la Souquete, des parapentistes prennent leur envol. Côté ouest, vers le Prat du Rey, plus personne. Les pentes, le fil freinent les ardeurs montagnardes.
Pause, après avoir laissé derrière nous le méchant pylône qui marque de son empreinte eiffelième le Soum du Prat du Rey. Vent frais et reprise de la descente. Quelques cairns. Des feuilles mortes cachent une sente, parfois humide, plus animale qu’humaine. Glissade à éviter. A nouveau.
Une estive et orientation plein sud vers le Soum det Mont où une vierge, façon Ste Bernadette, veille sur la vallée, bras accueillants ouverts. Elle ferait mieux de veiller… sur son socle pourri qui va la faire basculer dans le vide d’ici peu.
Descente vers le Caucy en suivant le fil de la crête. Jonction avec un vieux sentier pastoral, large et encaissé, qui conduit à Estrem de Salles, puis Salles, puis Ouzous. Un peu de cheminement sur route goudronnée. Reproches. La Mule est bien d’accord. Quel casse-pattes !
Traversée des villages de Salles et Ouzous. Tous deux bien réhabilités avec de superbes vues sur la « vallée des gaves ». Hurrah adressé à l’ABF ! Des gites en nombres. Un territoires béni des dieux et cela se sait…
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Pibeste du gascon pic et besti = habiller, recouvrir. Un sommet vêtu de nuages (Bourbon).
– La Serre du gascon sarrat, serrat = pic à la crête dentelée
– Soum du Prat du Rey du gascon prat pour pré et du terme rey pour roi ou vent.
Crédit photo : Bernard Boutin
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