
Plus bas : parking église de Ste Engrâce 630 m
Plus haut : Urtzigagna 1618 m, Erüso 1624 m
Dénivelé : 1392 m
Distance parcourue : 15,4 km
Participants : Marc Bellart, Jacques Darmony, Nadine Laborde, Didier Mazoin, Maryse Mourasse, Yves Henri Sapioule, Marie Escale, Jean-Pierre Gspann encadrés par Xavier Damez et Bernard Boutin
Météo : Fortes rafales de vent désagréables. Couvert. Fraîcheur
Date : 16 novembre 2022
Urtzigagna, Erüso, Lakhoura, Ehujarré, Cayolar d’Errayzé… entrer en Soule, c’est un peu partir à l’étranger. Une langue « autre » sévit ici dans nos Pyrénées : le basque. A moins que ce ne soient le français ou le gascon qui sont les langues « autres ». Un peu de recherche sur la toponymie dans les Pyrénées, permet de voir que le basque était implanté jusqu’à l’est des Encantats ! La sortie va donc se passer entre « gagna » (sommet), « lépoua » (col), « erréka » (rivière ) ou encore « arroila » (gorge) et « pagadi » (forêt de hêtres).
8h25 – Départ depuis Santa Grazi (Ste Engrâce) et remontée des gorges d’Ehujarré. Ambiance : belle forêt de hêtres. Tapis de feuilles d’automne sous les pieds + racines humides camouflées : gare à la glissade alors que quelques passages sont expos !
Falaises calcaires à gauche. Falaises calcaires à droite. Rivière à sec. Belles gorges qui débouchent sur un large plateau à estives, dominé par la crête frontière et le Lakhoura, prince dominant. De lourds nuages, poussés par un fort vent du sud, roulent sur eux-même et l’enveloppent. Les rafales dévalent les pentes et nous enveloppent à notre tour. Rien n’y fait. Cela souffle partout.
Montée vers une « bosse-gagna » à notre droite : l’Erüso. Jean-Pierre et Didier poussent un sprint. Personne au sommet pour nous dire qui est arrivé prem’s !
Au sommet rapide coup d’oeil. Le vent ne nous lâche pas. Les cheveux respirent. Retour sur nos pas pour traverser le plateau. Un troupeau de chevaux, pas tout à fait chevaux, pas tout à fait pottoks, devant le cayolar d’Errayzé (fermé) !
Remontée d’une nouvelle bosse, l’Urtzigagna. A nouveau, pas le temps de s’appesantir pour observer le paysage et déjà le vent nous emporte dans la descente. « Tot dret » diraient les béarnais et, à 200m de dénivelé sous le « gagna », pause casse-croûte (12h45), au-dessus du cayolar d’Utzipia. Les rafales sont plus rares. Jacques offre une tournée de Saint Emilion. Il s’excuse à tort « il est un peu jeune ». Ce petit « coup de rouge » tombe à pic après les rafales encaissées… Merci Jacques !
Le fond de l’air reste frais et, s’il n’y a plus de rafale, le vent souffle en continue. Pause brève et déjà descente rapide dans le bois d’Utzia. Sente facile, bien identifiée par deux traits de peinture jaune, qui permet d’éviter les lacets d’une longue route forestière. Dans le bois pas trace d’humidité… et pas trace de champignon au grand dam des chasseurs du groupe. Une pause cueillette aurait bien pu se tenir vu l’avance prise sur l’emploi du temps.
14h45 – Arrivée aux voitures. Déjà ! Rarement une collective se termine aussi tôt. Le vent nous a donné des ailes.
Pot à l’entrée de Licq-Athérey, au restaurant de l’Irrintzina* nouvellement ouvert. A l’honneur, Maryse, Nadine et Marc qui nous traitent royalement avec (dans l’ordre), une tourte au myrtilles du col d’Aubique, un cake au chocolat légèrement aromatisé au rhum et un pastis de chez Navarinne à Ogeu. Merci les amis : tout du bonheur…
Une sortie à refaire, en montant cette fois-ci, par l’ouest des gorges d’Ehujarré pour rejoindre le Lakhoura 1877, sommet dominant sur la crête frontière, et redescendre par les gorges. Sans vent, bien évidemment…
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
* L’Irrintzina ou Irrintzia est le cri des bergers basques imitant le hennissement du cheval. Ce cri festif, qui ponctue souvent les danses basques, sert à se signaler en montagne (wikipédia). Plus sur le sujet : ICI au championnat d’Irrintzina d’Urcuray. A découvrir.
Crédit photo : Jean-Pierre Gspann, Xavier Damez et Bernard Boutin
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