Plus bas : parking Lamary 1170m
Plus haut : Mouscaté 2236, Ansabère 2371, Petragène 2259
Dénivelé : 1640m
Distance parcourue : 16,1km
Participants : Marie Benichou, Michel Cambayou, Xavier Damez, Eloïse Dhenin, Valerie Mari, Adeline Massy, encadrés par Juan Miguel Izquierdo et Bernard Boutin
Météo : beau temps légèrement voilé. Fortes rafales de vent du sud.
Date : 16 octobre 2022
Quand on aime, on ne compte pas : troisième traversée des crêtes d’Ansabèreᵗ (ᵗ= toponymie. Voir au bas du compte-rendu), par le même tracé, et toujours la même magie. Le calcaire, sa couleur douce et pastel, ses failles, ses aiguilles, son lapiaz, ses arres, fruits de son incroxable perméabilité à l’eau, crée un paysage unique. L’oeil respire.
Montée par le vallon de Pedain. La cabane et son environnement sont nickels. Des bergères la tiennent ! Mountain Art sur rocher. Sympa Mesdames.
Longue montée dans la pierraille et première étape atteinte : le col d’Esqueste ou port d’Ansabère. Le vent du sud, la Balaguère comme diraient les Bigourdans, nous accueille. Il ne nous lâchera plus. De régulier à colérique, parfois.
Démarre alors le parcours, en crête, qui conduit au Mouscaté. Belles vues sur le pic d’Ansabère et son aiguille. Continuation sur un terrain calcaire lardé de failles profondes. Réplique des, pas très lointaines, arres d’Anie. Surtout ne pas y être par temps de brouillard sinon c’est foutu !
Etape suivante : un labyrinthe à parcourir pour aller chercher la sente qui file, en descendant, au bas de la crête ouest de Petretxema, nom d’origine basque, donnée au pic d’Ansabère. Remontée facile de la longue crête qui conduit au sommet. Facile, douce même, sauf que le vent en a décidé autrement. Agressif, au sommet, il décoiffe carrément : pause photo rapide, pause casse-croûte impossible. Dommage. Le temps de la contemplation s’éloigne…
Descente en direction d’un belvédère qui domine la petite aiguille d’Ansabèreᵗ. Le vent tombe. Casse-croûte absolument nécessaire : il reste à monter le belvédère (petit Pic d’Ansabère ?) et le pic de Pétragème ! Vive les bananes ! Et les pommes, n’est-ce pas Marie ?
Belles vues depuis le petit Pic d’A sur tout le cirque et ses aiguilles élancées. Retour sur nos pas pour rejoindre le port d’Ansó/col de Petragèmeᵗ. Géographes de tous pays (basques, aragonais, catalans, castillans – que l’Espagne est compliquée !- andorrans et français), unissez-vous pour simplifier la toponymie des Pyrénées!
Et, ce n’est pas fini : remontée vers le pic de Petragèmeᵗ appelé… Sobarcal par les Espagnols. A quoi bon faire simple quand on peut faire compliqué ?
Petite cheminée qui nécessite « main au rocher » pour arriver au sommet du Pétragème. Belles vues à nouveau sur le cirque d’Ansabère. Y passer pour apprécier le cirque sous d’autres angles.
Le vent décoiffe à nouveau. Court séjour sur place. Descente pour rejoindre le collado de Acherito (oouf un seul toponyme cette fois pour un col 100% espagnol !). Au col, court passage exposé pour rejoindre la longue sente dans la pierraille – un peu pensum- qui permet de rejoindre le col de la Chourique et ensuite la cabane d’Ansabère. Le vent en rafale rend le passage plus délicat encore.
Retour sur vécu : si la montée au Sobarcal complète bien la boucle des crêtes d’Ansabère, il est certainement plus facile de redescendre sur la cabane par le port d’Ansó/col de Petragème et c’est probablement plus court. A méditer pour la prochaine édition de la boucle.
Final qui roule jusqu’à Lamary sans difficulté aucune. Belles lumières de fin de journée en traversant la forêt sous la cabane.
Une boucle à refaire… tout simplement !
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Ansabère du basque Antzo = hauteur, sommet et antza = épine. Le suffixe –behere, -bee = sens adverbial d’en bas, vers le bas = la partie de la montagne située au pied de la hauteur pointue (P. Salles).
– Pétragème du latin petra + gemma = pierre de gemme, pierre précieuse. Pas vu sur place !
Crédit photo : Valérie Mari, Xavier Damez et Bernard Boutin
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