Migouèlou – pics Batboucou, Courouaou, Cadier : total chaos !


formidable pic Cadier depuis le lac Lassiédouat

Plus bas : parking Plaa d’Aste 1398
Plus haut : Courouaou 2691, Batboucou 2651, Cadier 2676
Dénivelé : *1503/1563 m
Distance parcourue : 14,7 km
Participants : Didier Mazoin et Bernard Boutin
Météo : beau temps voilé
Date : 7 septembre 2022

Disons le de suite, les hauteurs situées au-dessus du beau barrage de Migouèlou dominent un chaos total. Les trois sommets, Batbielh dit Batboucou, Courouau et Cadier, situés le long d’une crête au sud du barrage, sont tous entourés qu’un chaos de rochers de toutes tailles, entremêlés et compliquant considérablement la marche. Le randonneur ne déroule jamais. Chaque pas doit être pensé, soupesé, analysé… et au final, pour une sortie « normale » de 1500 m de dénivelé et 15 km de distance, la fatigue accumulée est accablante. A rêver du confort des belles estives aspoises… Les sommets eux-mêmes sont des amas de rochers aiguilles, tous dressés verticalement rappelant les contractions géologiques qui se passèrent là.
En hors d’oeuvre, classique montée au lac de Migouèlou avec ses innombrables lacets soporifiques, continuation sur le refuge du même nom. Pause avant de partir vers le fond du lac et le col d’Artouste. Bifurcation à gauche pour prendre la direction du premier sommet, le Batboucou dit aussi Batbielh (2651) qui est facilement atteint après avoir traversé un long chaos qui entoure les 4 petits laquets de Lacarrats. Pas de pause. Il est déjà midi et reste à atteindre deux sommets. Descente d’une centaine de mètres de dénivelé pour longer, par en-dessous, la crête escarpée, accessible uniquement aux alpinistes. Objectif rejoindre un couloir qui descend d’un collet situé entre le Courouaou à droite et le Cadier à gauche. Sous le couloir, chaos encore. Le couloir lui-même : un long éboulis de pierres ne demandant qu’à partir. Ambaince.
Méfiance à ne pas faire descendre des cailloux sur « les petits copains ». Didier passe devant, gomme en peu de temps la difficulté, arrive au collet (2619) entre les pics de Courouaou (2691) et Cadier (2676) et part à l’attaque de ce dernier, situé à gauche. 60 m de dénivelé à parcourir et deux passages « un peu alpi », un peu technique.
Pendant ce temps, la Mule refuse à accélérer – en fait, elle ne peut pas – arrive au collet et part… sur la droite vers le pic de Courouaou où Didier la rejoindra après son « saut » au Cadier.
Montée assez rapide. Du « main au rocher » facile. Un sommet, tout en grossières aiguilles verticales. Pause déjeuner, sous le sommet sur une banquette. Photo cession décevante. Il fait beau mais le ciel est voilé et le paysage unicolor, brulé par trois mois de canicule.
Retour sur le « collet d’entre les pics », descente au bas du couloir en pierres croulantes, continuation plein Nord, en direction du refuge de Migouèlou, sur les blocs en chaos. Grimace ! Basta ya !
Inflexion NE pour rejoindre le secteur de Tramesayguesᵗ et ses lacs. Objectif : descendre au parking en longeant la conduite forcée qui rejoint la centrale électrique, située au Plaa d’Aste. Au plus grand lac, celui de Lassiédouat, une station de pompage est installée, un pont de chemin de fer « façon Eiffel » y conduit. Rejoignons une vieille voie ferrée où seules les traverses sont en place et la suivons jusqu’à la conduite forcée. 900 m d’un cheminement strictement horizontal où enfin nous pouvons « dérouler », au rythme de 80 cm par pas. Ecart pour aller de traverse en traverse : sympa !
S’en suit une longue descente en longeant, par sa droite, la conduite forcé sur une sente discrète mais toujours présente. Belles atmosphères dans une végétation sauvage. Quelques pins à crochets. Belles vues aussi sur le lac des Touest en contre bas. Une petite merveille, lovée dans son cirque sauvage, peu fréquentée selon les topos. A aller découvrir en famille.
Passage sous la conduite forcée pour finir par rejoindre les abords de la centrale. Comme si souvent, les accidents arrivent en fin de sortie : fatigue, relâchement en sentant l’écurie proche, la Mule plante (mal) son bâton et l’équipage tombe les 4 fers en l’air… sur le chemin. Plus de peur que de mal mais il était temps de terminer une course où la fatigue accumulée était bien plus forte que d’habitude. Total chaos !
A plus sur les sentes.

– par Beñat

– Nota : *1503m pour BB/1563m pour DM
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Batboucou (Vath-bocoa) pour bat = vallée (gascon) et boucou = bouche (gascon). Terrain situé au confluent de cours d’eau en altitude (Bourbon)
– Batvielh (Vathvielh) du gascon bat+bielh = vieille vallée
– Courouaou (Coroau) du latin corona = hauteur arrondie en couronne (Bourbon)
– Migouélou du gascon migueloun migouelou = Michel. Le nom d’un berger ? (Bourbon)
– Lacarrats du gascon lacarét,e petit lac, flaque et/ou lacarrè = pente rocheuse dénudée (Palay, BB)
– Plaa d’Aste du gascon pla pour terrain plat et aste du basque ast, aitz pour pointe rocheuse
– Tramesaygues du gascon tràme = sentier et aygues = eau. Sentier entre les eaux (Palay, BB)
Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Bernard Boutin,
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie

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