Le Lurien : la bulle est brisée, le rêve s’envole…


Le Lurien (2826) : contents ! (crédit Malika)

Plus bas : parking Pont de Camps 1270 m
Plus haut : Le Lurien 2826 m
Dénivelé : 1616 m
Distance parcourue : 13 km
Collective du CAF de Pau : Mathieu Appé, Malika Bellanger, Brigitte Dupuch, Denis Haller, Carl Kerloch, Gilles Pourrouquet encadrés par Bernard Boutin
Météo : beau temps chaud
Date : 15 août 2022

Le Lurien, troisième plus haut pic du Béarn (Palas : 2974 m, Ossau : 2884 m, Lurien : 2826 m), est le plus facile à grimper malgré ses 1600 m de dénivelé : un long cheminement sur un sentier bien marqué, depuis le lac de Fabrèges jusqu’au col du Lurien. Une longue raillère (pierrier en gascon), entre-coupée de 3 (petites) cheminées ludiques aux prises fermes et nombreuses, une crête relativement large, relativement courte et vous êtes arrivés. A la portée de toute personne un peu entrainée et peu sensible au vertige. Rien à voir avec les parcours plus « corsés » des cheminées de l’Ossau ou de l’arête des géodésiens du Palas !
Nous démarrons plus exactement au Pont de Camps (au fond du lac de Fabrèges), pour pouvoir revenir en boucle par le vallon de Gabardères. Voilà qui évite un aller et retour par le même cheminement et apporte quelques sensations supplémentaires.
Montée, ferme et sans difficulté, dans le vallon du Lurien. Le Lurien, c’est cela : on monte toujours. Jamais trop non-plus. Pas de faux-plat jusqu’au sommet. Régulier. Au final, mettre en route le « vieux diesel » et il vous amène au sommet sans « piper ». Un peu comme les locomotives du « petit train d’Artouste » qu’on entendra siffler depuis le sommet du Lurien.
Redécouverte, toujours avec plaisir, de l’étonnante cabane, couverte de tôles ondulées, que les chasseurs de Buzy entretiennent depuis plus de 70 ans. Trois chambres, cuisine, grande salle commune avec des tables. Tout en bois. Rustique. Des vérins, fixés en amont, l’empêchent de partir de l’avant. Pause sur place, après 800 m de dénivelé. Reste le double à faire.
Passage au beau petit lac du Lurien que le réchauffement climatique a tendance à verdir. Exit l’eau cristalline d’avant. Beaux cailloux (et falaises) aux strates multiples. Mystères de la géologie.
Arrivée à deux pas du col du Lurien et départ sur la droite pour rejoindre la longue raillière qui conduit jusqu’à la crête finale du sommet. Ce qui n’était encore qu’une maigre sente, il y a quelques années encore, est devenu un sentier bien tracé parmi la rocaille. Seules les trois cheminées ont gardé un peu de leur authenticité. La patine n’apparait pas encore sur le rocher mais cela ne saurait tarder au vu du monde que nous croisons. Pas un flot mais un passage continu. Signe des temps. Main au rocher sans difficulté. Crête finale magnifique. Plus belle à descendre qu’à monter. L’ultime effort de la montée finale ne fait pas de l’observation une priorité…
Le Lurien : formidable vue des Pyrénées béarnaises. Le « best-off » vers l’Est, avec le lac d’Artouste sous nous, les lacs de Batboucou derrière, sur la droite ceux d’Arrémoulit et du Palas et les seigneurs du coin qui dominent : Palas d’abord, Balaïtous et les sommets des Frondellas, Ariel à droite. En arrière plan, tous les grands bigourdans de ce petit monde… Y aller pour juger.
Pause appréciée de tous. Photo et descente bien plus facile que la montée. L’effort en moins expliquant cela.
Passage au col du Lurien pour apprécier la vue sur le vallon qui conduit à la gare d’arrivée du « petit Train ». Retour en arrière pour monter – quelques dizaines de mètres – au col de Gabardères (2300 m). Au col, belle vue sur l’Ossau.
Retour à la rando alpine – comme on les aime – : pas de cairn, pas de sentier. Passage en mode hors sentier. GPS utile pour la navigation.
Plongée en direction de la cabane de Gabardères (1840 m) sur des sentes animales. Cap SO sur environ 550 m, puis, arrivés à la cote 2080, plein sud, en suivant une courbe de niveau (légèrement descendante), pour contourner quelques barres rocheuses.
Surprise, sur la sente croisons des laissées (crottes) d’ours. Fraîches, elles sont imposantes par le nombre et la taille (photo). Un avertissement sans frais sur la taille de l’animal. Rester éloigné.
Après 450 m, arrivés à 2040 m, des sentes plus marquées, sur notre droite, nous conduisent à la cabane, déjà fermée (pour cause de manque d’herbe ?). Pas d’eau en tout cas, il y en a partout autour.
Pause à la cabane. Eau fraiche à profusion. Moment de détente, le plus dur est derrière nous.
Reste à traverser le bois, longeant le gave de Gabardères, sur un sentier bien tracé assez « rapide ». La forêt se termine assez rapidement et le retour sur terre est brutal : les voitures, en ce 15 août, descendent à la queue leu leu, du col du Pourtalet, au-milieu de motards pressés, carburant au décibel. La bulle est brisée, le rêve s’envole…
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Lurien (lurient) du gascon lur, lurjàt pour glissement (d’avalanches, d’éboulis). Source : Palay, Bourbon
Gabardères : lieu où poussent les églantiers (Palay)
– Fabrèges du latin fabricas pour forges (des mines) (Bourbon)
Crédit photo : Malika Bellanger, Bernard Boutin,
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie

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