
Plus bas : parking des Jonquilles/Gourette 1378 m
Plus haut : Gr. Gabizos 2692 m
Dénivelé : 1538 m
Distance parcourue : 14,9 km
Collective du CAF de Pau
Météo : beau temps, chaud, orage en fin de sortie
Date : 6er août 2022
Faire le Grand Gabizos depuis Gourette, c’est surtout avoir le plaisir de suivre une longue, longue crête de près de 2 km qui démarre, au-dessus des lacs de Louesque, à la brèche de Louesqueᵗ à 2430m (bien entendu, il faudra d’abord monter, de Gourette à la brèche, par de bonnes sentes dans une ambiance « estive ». Pas compliqué comme approche).
Premier acte sur la crête : monter de la brèche jusqu’au pic de Louesqueᵗ. Ici, tout porte le même toponyme (voir en fin de CR). « Main au rocher » de rigueur. Pas de difficulté, malgré un schiste « peu franc ». Y aller calmement et, poco a poco, le pic de Louesque est rejoint (2540).
Deuxième acte bref : depuis le pic, légère descente sur le col de « Louesque oriental » (2515), où arrive la voie classique au Gabizos qui démarre au cirque du Litor.
Troisième acte : toujours en crête, remonter deux petits sommets (sans nom), légère descente chaque fois avant de reprendre la montée et finalement arriver au sommet du Grand Gabizos (2692).
Sur les 2 kilomètres, la « main au rocher » est fréquente et le cheminement se fait peu ou pro sur le fil de la crête, plus ou moins aérienne selon les endroits. Attention requise à tout moment. Bâtons rangés depuis la brèche. « Chouette » ambiance ! Belles vues plongeantes à droite. Belles vues plongeantes aussi à gauche. Un parcours ludique.
Bémol pour la mule, ses sabots la font tanguer à gauche et à droite. Pas simple quand on est en crête, alors qu’il faut « bien avoir les pieds sur terre » ! Passage chez le maréchal Ferrand à prévoir. Sans parler des bâtons sophistiqués dont les brins bas ne se bloquent pas… Ceux-là sont à renvoyer chez le Vieux Campeur ?
Au sommet, 25 randonneurs sur une surface relativement restreinte. Rare affluence pour un sommet pas simple à gravir. Pas top pour la pause. Chacun dans son coin.
Retour plus aisé jusqu’au col de « Louesque oriental » où nous basculons, à gauche vers le sud, pour rejoindre directement par les pentes la brèche de Louesque. Des pentes « engagées » où glisser est interdit. Sur le terrain, la trace donnée par « topopireneos » n’est qu’un maigre souvenir. Seules quelques sentes animales permettent de progresser. Attention requise. C’est là que, pour la Mule, les bâtons se referment ! Pas top…
La brèche rejointe, légère descente, côté Nord sous la crête, pour rejoindre le Sanctus qui nous accueille avec des coups de tonnerre. Avions-nous qqc à nous faire pardonner ? Les risques d’orages annoncés ont 2/3 heures d’avance.
Retour rapide sur la trace de la montée. La pluie nous rattrape sous le lac « inférieur » de Louesque. Le terrain devient glissant. L’équipe s’étire et… se regroupe à Coste de Goua.
Fin de sortie sèche. Tant mieux.
Au chalet du CAF de Gourette, très bonne ambiance détendue. Tout le monde est content de la belle « course » réalisée.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Louesque (loèsca) du gascon osque pour entaille faite dans l’arbre. La brêche dans l’arête entre le Sanctus et le pic de Louesque (Bourbon).
– Gabizo(s) (Gavisòs) du gascon gàbe = gave, cabouzou = cap de l’Ouzoum à la source de l’Ouzom (torrent qui nait sur les pentes du pic).
– Taillades (Talhadas) du Gascon talhade, talhante = entaille, taillante, coupure.
– Sanctus du latin sanctus pour saint.
Crédit photo : Pas de photo pour cause d’erreur de manipulation de l’appareil !!!