Aragon – pics d’Enfer en boucle : trop engagés ?


pic Occidental : au fond à droite le Central, à sa gauche l’Oriental

Plus bas : parking Baños de Panticosa 1645 m
Plus haut : pics occidental 3075, central 3082, oriental 3079
Dénivelé : 1650 m
Distance parcourue : 17,4 km
Participants : Juan-Miguel Izquierdo, Didier Mazoin, Valentin et Bernard Boutin
Météo : très beau temps chaud, sans vent
Date : 13/15 juillet 2022

Les pics d’Enfer occidental 3075, central 3082 et oriental 3079 sont « mythiques ». La raison : traversés par deux gigantesques plaques/falaises calcaires verticales, ils attirent irrésistiblement l’oeil qui les voit au loin, depuis la route qui monte vers le col du Pourtalet, au-dessus de Panticosa. Aller les voir de près est un « rêve » pour de très nombreux montagnards. Rare géologie au mélange de couleurs incroyable, du rouge minéral au gris clair calcaire.
Une « course » engagée. Trop au gout de la Mule et de l’Intello, pour une fois d’accord. Pour monter : de longs moments « mains au rocher », avec rocher globalement sain, où l’on doit toujours s’assurer d’avoir trois prises et du « gaz » en permanence sous nous.
La crête, entre les 3 pics, est relativement aisée et magique par sa vue sur une « kyrielle » de 3000, proches ou éloignés, et un myriade de lacs à proximité.
Descente à l’image de la montée : précautions maximales sur des pentes raides avec de la pierraille prête à filer sous les chaussures. Chute interdite, tout le temps. La descente, moment le plus « désagréable », de la « course » demande une concentration de tous les instants. Une sortie indiscutablement pour montagnards « aguerris ». Pour le reste : les photos parlent d’elles-mêmes.
L’approche, des pics d’Enfer, permet de longer de nombreux lacs : Bachimaña Alto, ibón Azul inferior, ibón Azul superior, ibón de Tabarray, lacs de Pondiellos. Des étendues d’eau, bordées d’herbe et de fleurs, qui complètent harmonieusement l’univers, tout en rocaille, des sommets, Garmo Negro, Garmo Blanco, Piedrafiata, Pondiellos, qui entourent les pics d’Enfer où la végétation est totalement absente.
Une randonnée faite entre amis, à des rythmes divers, mais sans soucis au final. Pour moins se mettre de « pression », la veille, toute l’équipe était montée au refuge de Bachimaña bajo. Beau refuge récent, bien tenu, qui gagne à être découvert avec tout le « confort moderne ». Douche, gratuite et chaude, lavabos (eau chaude) dans les chambrées. Internet, téléphonie… Un confort méconnu dans les refuges du nord des Pyrénées. Qui a dit que l’Afrique commence aux Pyrénées* ?
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
* Cet aphorisme a été attribué à Alexandre Dumas, aussi utilisé, en 1959, par Albert Camus. Il ressort de temps à autre dans les milieux diplomatiques. Plus rarement maintenant !
Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon et Boutin) :
Bachimaña : bachi pour vallée, maña pour grande (intuition de l’Intello)
Pondiellos (lac, col, aiguille) : du latin ponte = pont et iellos = petit.
Garmo Negro, Garmo blanco du radical préroman gar (arr, arré, aret) pour lieux rocheux et de l’espagnol negro et blanco pour la couleur.
Crédit photo : Bernard Boutin
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie

2 réflexions sur “Aragon – pics d’Enfer en boucle : trop engagés ?

  1. Aviez-vous fait la boucle ? La descente, vers les cols de Saretas et Pondiellos, est réellement le genre de pente sur laquelle on ne souhaite pas se retrouver. Le reste est bien avec de bonnes prises tout le temps.

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