
Plus bas : parking au-dessus du Houndas 883 m
Plus haut : col de Lansatte 1850 m
Dénivelé : 1310 m
Distance parcourue : 17,7 km
Participant : Bernard Boutin en solitaire
Météo : bien
Date : 23 juin 2022
7h15 : Bloqué dans la voiture en attendant que l’orage passe. Quelques gouttes l’accompagnent. La météo n’avait-elle pas promis une accalmie à partir de 7h jusqu’à 15h (modèle Arome, mailles fines à 24h, de Météo France) ?
7h20 : dernier grondement. 7h30 : pari sur le « modèle Arome » et c’est parti pour rejoindre le Soum de Bars. Puits de lumière au milieu des nuages gris. De magnifiques clairs-obscurs pour peintres ou photographes appliqués. Pas pour un randonneur qui à près de 18 km devant lui à avaler et des menaces orageuses à partir de 15h.
La montée aux estives vient d’avoir lieu. Les sonnailles résonnent partout. Méfiance au contact des animaux, ils sortent des fermes et n’ont plus l’habitude de côtoyer des inconnus-randonneurs. Détour au niveau de la cabane de Lasbordes, à nouveau au niveau du col de la crête de Pan et pour finir au col Lansatte. Vivement qu’elles s’habituent à partager l’espace ! Pas de berger (protecteur) parmi elles.
Col de Lansatté, sous le Mailh Massibé. Une clôture électrifiée empêche chevaux et vaches de traverser le col. La sortie coup-de-coeur peut démarrer après 1000 m de dénivelé. Cap vers le soum de Bars.
Hors sentes, sur des pentes douces, tantôt montantes, tantôt descendantes, couvertes de végétation rase : myrtillers, rhodos et bruyères principalement. Vue dégagée tout azimuts. Premier objectif : le Mail de la Cuette qui domine « les Burguas » au nord. Pas âme qui vive dans le coin, pas de vie animale, sauvage ou domestique, non plus. Pas de trace humaine. L’ambiance : sauvage, reculée. Cheminement facile dans des sentes si peu parcourues.
Des fleurs par contre : belle colonie d’Arnica des Montagnes. Des rosiers des Alpes, arménia alliacea, anthyllides vulnéraire et tant d’autres.
Passé le Mail de la Cuette, continuation en ligne de crête sur près de 2 kilomètres. A droite, au-delà du vallon d’Aran, la crête qui court du Roumendarès au rocher d’Aran en passant par l’Andurte, le Serrisse, l’Ourlène, l’Oulénotte. Sympa de les observer tous en ligne. Au nord, ils sont noyés dans la forêt. Les pentes sud sont dégagées et terres d’estive.
Au sud, beaucoup de monde et pour en nommer un : une belle vue plongeante vers le pic de Sesques.
Arrivée au soum de Bars. Un simple replat en bout de crête avant qu’elle ne plonge vers la vallée d’Aspe. Deux vautours décollent paresseusement, étonnés de voir un bipède. Quelques minutes auparavant, un faucon était venu en observation.
Pause rapide au soum de Bars. Il n’est que 11h. Un peu tôt pour casser la croute. Rapide descente au collet qui permet de rejoindre les pentes qui conduisent au cirque du Mail de la Cuette. Une réserve de chasse où l’on ne voit pas d’animaux mais des fleurs en quantité ! Parmi elles : des lys des Pyrénées. Un site très retiré, sauvage. Un cheminement hors sentier en légère pente descendante. Progression inspirante. Au fond du « cirque » cap au nord pour rejoindre la cabane de Couyassalès.
A la cabane, ambiance est brisée, rompue, écrasée par l’énorme pick-up « m-as-tu-vu » du berger. Plus c’est gros, plus j’existe… Bientôt on retrouvera de ces engins partout sur les pentes. Une nouvelle route (forestière) ne traverse-elle pas le col de Lansatte depuis peu pour rejoindre la cabane de Bésur ! Pas étonnant que dans la réserve, sous le Mail de la Cuette, le « vivant » ait disparu. En découvrant le coin, il y a 5 ans, il y avait izards et perdrix autour de nous.
De dépit, je zappe mon traditionnel « adichatz » amical au berger et monte directement au col d’Aran. Pause et repas rapide. L’heure tourne et la barre fatidique des 15 h approche. Le ciel noircit déjà.
Descente par l’habituel cheminement du rocher d’Aran vers la cabane de Lasbordes et le parking. Arrivée à 14h30. Une heure plus tard, la pluie tombe.
A refaire en évitant la cabane de Couyassalès. Rage.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Bernard Boutin
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Il n’y avait qu’une plante avec ses deux fleurs ! Emotion à les voir.
Je suis allé vers les crêtes de Pan sans trouver le lis des Pyrénées !!!!
Magnifique ce lis des Pyrénées , mais la floraison est en avance de quelques jours