Plus bas : 1620 m (parking Formigal)
Plus haut : Foratata Occidentale 2288 m
Dénivelé : 1250 m
Distance parcourue : 13 km
Participants CAF de Pau : Thierry Aubert, Michel Audigeos, Christine Floras, Jean-Marc Laulhe, Michel Monbeig, Cathy Roques, Bernard Boutin encadrés par Jacky Gaüzère et Juan Miguel Izquierdo
Météo : belle journée, vent constant sur les crêtes 45 à 50 km/h
Date : 26 mai 2022
Ce sont des cinquantenaires, des sexagénaires et même des septuagénaires. Ils ont crapahuté pendant des décennies, voire des demi-siècles et dans le fond d’eux-même ils sont restés les mêmes : des petits jeunes prêts à flasher devant de nouveaux sites, de nouvelles vues, de nouvelles pentes (ndlr : on croirait du Macron !). Enthousiastes. Jamais blasés. Ils se font mal (un peu) mais qu’importe. Toujours aussi beau. Même plus beau que la dernière fois. Toujours les mêmes étoiles dans les yeux. Mais quand cela s’arrêtera t’il ? Jamais. A peine de retour à leur domicile, la douche prise, le bardat nettoyé et rangé (pas toujours) et déjà l’esprit se tourne vers la prochaine sortie. Insatiables. Jamais blasés !
Le menu du jour est parfait avec des vues à 360° remplies de pics à gravir ou déjà gravis, des crêtes à remonter, des vallons à parcourir. Fleurs à gogo. Pins accrochés aux pentes, on ne sait comment. Anomalies animalières tel ce gypaète volant de concert avec un vautour fauve immature. Et pour cause, il est immature. Pas tout à fait cadré dans sa tête.
Crêtes en calcaire buggy-buggy, éfilée. Gaz à droite, gaz à gauche. Main au rocher, sensualité incluse. Une pause casse-croûte au-milieu du gaz. Table verticale et vent décoiffant. Original.
Reprise. Démarche pataude pour l’auteur. Centre de gravité trop haut. Passage un peu compliqué. Le prendre face à la pente ou dos à celle-ci ? « Haz cómo lo sientes ». C’est chose faite.
Après une Foratata occidentale rejointe sans difficulté, il y a cette longue crête, puis une antécime, puis une crête à nouveau. Vieux troncs de pins blanchis par le soleil. Photos souvenir. Mariano l’a dit !
Calcaire toujours. Rugueux et dur sous les pataugas. Un col et la peña de la Fita, face à nous. La prendre bille en tête ? Semble compliqué. Ce sera en la contournant par l’ouest. Progression sur sentes d’izards jusqu’à rejoindre une croupe « tranquille » qui chemine vers le sommet. Même pas pause et retour sur nos pas – un peu en contrebas- pour rejoindre le col du Forato.
Forato, foratata : qu’es-aco ? Sur le net, un érudit, Jesús Vásquez Obrador, nous livre cela : « Foratón es un diminutivo formado con el sufijo ón sobre forato ‘agujero’, ambas voces con vitalidad en el habla viva. Proceden del lat. FORATUM ‘perforación’ y éste, a su vez, de FORARE ‘agujerear’, ‘perforar’. Fora- tata es participio del desusado foratar ‘agujerear’. « . Courage, la traduction simplifiée arrive : le secteur est plein de trous, foré (forato), transpercé ! La faute au calcaire. Suerte, on est passé au-travers !
Passé le col du Forato, Jacky accélère. Il en garde toujours pour la fin. Son idée : aller vite vérifier si le col du Portalet est réellement le domaine des motards en vadrouille. Une chance que ceux-ci ne puisent faire la « Haute Route des Foratatas », celle-ci est réservée aux « jamais-blasés ». Merci Jacky. Un bien beau moment de grande respiration. Un de plus au compteur.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Michel Audigeos et Bernard Boutin
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La mule et l'intello 
Un plaisir de te lire !! Merci