Plus bas : 26m
Plus haut : 261m
Dénivelé : environ 300m
Participants : Sylvie, Xavier, Patrick, Bruno

Confirmé, la météo est maussade, objectif ballade en vallée abritée avec hutte. Ce n’est pas ce qui manque. Le choix se porte sur Russedalen, entre le Tafeltinden et le Fastdalstinden, deux sommets que nous connaissons bien. Bernard et Didier préfèrent rester au calme, les quatre autres prennent la jolie route vers le Nord, entre fjord et montagnes, pour une dizaine de minutes. Parking sur un remblai de neige, costaud nous dit Xavier. Bougera pas la voiture.
Départ dans un champ bien pentu pour rejoindre une piste au dessus, plein Ouest. Montée tranquille, nous sommes en mode ski nordique à nouveau, pousser un peu sur les bâtons, se laisser pénétrer de bon air et se repaître du paysage. Changeant ce matin le paysage. Nuages, nuages, petits, gros, blancs, gris, laissant parfois passer un peu de bleu, percer quelques furtifs rayons de soleil, nuages surtout rapides qui font évoluer en permanence les teintes de tout ce qui nous entoure ; extraordinaire jeu de couleurs et de lumière, que le mode serein du ski nordique adopté encore ce jour nous fait encore mieux apprécier.
Marchons, toujours vers l’Ouest. La météo avait annoncé vent du Sud, nous avons bien pris soin de prendre une Vallée Est/Ouest, et même un peu Sud-Est/Nord-Ouest . Mais Eole est plus malin. Il s’infiltre joyeusement dans ce dédale de montagnes et nous l’avons bien de face. « Oeil de lynx », Bruno, scrute les pentes à la recherche de la faune qui dans cette vallée sauvage doit nous regarder. De la voiture ce matin, il avait déjà repéré un renard, tranquille, près des maisons. Dans cette vallée, rien. Ah si, quatre skieurs qui descendent les pentes Nord du Skaidevarri. La langue de glacier sous le Tafeltinden commence à se découvrir, ira-t-on jusque-là. Ça semble près, mais c’est encore loin, les espaces ici sont trompeurs. Mais c’est tentant, elle aussi joue des couleurs, bleue, verte à la faveur des rares rayons de soleil.
Le vent de face se renforce, les nuages noircissent, derrière nous, vers le fjord, la lumière se maintient. Nous décidons de faire demi-tour et de nous laisser pousser par le vent plutôt que de lutter contre lui. Ça marche très bien pour la légère Sylvie, qui file, alors que curieusement d’autres rament… Une bascule sur un mouvement de terrain, nous retrouvons la végétation, et à l’abri du vent, avalons nos bienvenus casse-croûtes. Le soleil opine du chef et nous gratifie de quelques rayons. Nous reprenons notre descente en pente douce, parfois montante, face au spectacle merveilleux que nous offre le fjord, risée, quelques moutons, reflets, festival de couleurs. Le fjord nous dit au revoir. Nous arrivons à la voiture, voilà la pluie ! Non, il ne va tout de même pas pleurer notre départ !
Sylvie passe derrière la voiture, enfonce la jambe jusqu’à mi-cuisse. Pas si costaud le remblai, mais la voiture n’a pas bougé *!
A plus sur les pentes.

– par Patrick

Crédit photo : Sylvie, Xavier, Patrick, Bruno
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie
(* retour sur la France le jour suivant avec départ de Lyngseidet à 8h du matin pour une arrivée à Toulouse à 23h30 et à Pau 1h45 plus tard)