
Plus bas : gave de Brousset sous parking Anéou 1715 m
Plus haut : pic d’Astu 2270 m
Dénivelé : 1070 m
Distance parcourue : 15,1 km
Participants du CAF de Pau : Freddy Forot, Pierre Friedrich, Robert Marin encadrés par Bernard Boutin
Météo : grand beau sans vent. Condition idéales.
Date : 31 décembre 2021
Finir l’année 2021 par la plus belle sortie de ski de randonnée, de la saison, c’était l’objectif et c’est chose faite : bonne équipe, bonne température, pas de vent et un beau soleil pour décailler la tôle de la nuit. Du ski-plaisir vers les 3/4 de la descente. Bref, un moment de grande qualité pour tourner la page d’une année buggy-buggy (pointé du doigt : la Covid). Bref : que du bonheur !
A l’arrivé au parking, ce n’était pourtant pas gagné d’avance. Le BERA (bulletin d’avalanche) était carrément menaçant : « MANTEAU NEIGEUX STABLE, SURFACE DURE ET FRÉQUEMMENT GLACÉE »… et terminait en parlant de risques forts de glissades.
Dans les faits, sous les skis, la croute de regel est peu épaisse et à peine glacée. Le changement d’objectif, monter au pic d’Astu plutôt que faire le tour de la Gradillère, en privilégiant les pentes ensoleillées était la bonne réponse au BERA. Un peu de tôle sur les rares pentes nord traversées, lors de la montée, appelle, en une seule occasion, la mise en place des couteaux.
Par contre, la crête finale du pic d’Astu, orientée nord, sera plus délicate. Impossible de s’y installer confortablement. Tout est en tôle. Décision est prise, sur le champ, de dépeauter, au sommet, pour descendre, faire la pause casse-croûte, aux « rochers des cafistes » dans le fond du vallon de Houer.
Grande séance de ski sympa sous le « col de las Truchas » jusqu’au fond du vallon : les dieux du stade. Longues séries de S sur une neige bien portante. Des dieux du stade sans spectateurs ! Le Baigt de Houer : il faut se le chercher… Nous y sommes strictement seuls, ni même une buse (Houer : buse. Houère : grand nombre de buses). Seuls seront vus, au col de las Truchas, 3 skieurs venus d’Astún. Ensuite, plus personne jusqu’au col de Bious/Anéou et même après en descendant vers le parking d’Anéou. Pourtant, le cirque sera « noir de monde »… dans un rayon de quelques centaines de mètres autour du parking. Vive le nomadisme !
Longue pause au « rocher des cafistes » et remontée, un peu « difficile » pour cause de digestion, vers le col de Bious/Anéou. Ni tôle, ni glace au col comme c’est si souvent le cas. Dépeautage à nouveau et reprise de longues séries de S. A l’approche du ruisseau de la Glère, la neige, chauffée par un fort soleil, se transforme, devient lourde et humide. Les S deviennent, à leur tour, maladroits, voire impossibles. Le temps des « stems » et de pousser sur les bâtons est venu. Un pensum qui n’efface pas les bons moments d’une très belle sortie (comme souvent vers le pic d’Astu). Foule aux alentours du parking. Magie universelle des champs de neige.
Mais, déjà les esprits se tournent vers le réveillon et autres plaisirs. Une année 2021 qui s’achève de très bonne manière.
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Séquence toponymie (source le Palay et le Bourbon) :
– Houer : buse. Houère : grand nombre de buses.
– Astún (Astu ?) : viendrait du latin stagnu = gascon, estang = étang (un lac était immédiatement sous nous au sud. Le lac d’Astún ou de las Truchas)
– Anèou : latin ad-nivem, gascon anéu = neige
– Glère : latin glara pour pierrier, rive en gravier, dépot de moraine.
Crédit photo : Robert Marin et Bernard Boutin
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