Plus bas : 1733 m (parking La Mongie)
Plus haut : 2724 m (pic des Quatre-Termes)
Dénivelé : montant et descendant 1008 m
Distance parcourue : 10 km
Participants : Bénédicte Puig, Patrick Sicé, Brahim Amaziane, Didier Mazoin, Xavier Damez et Bernard Boutin
Météo : grise
Neige : 50 nuances de neige
Date : 2 mars 2021
Taulée, damée, crouteuse, cassante, collante, humide, trafolée, saharienne, rarement poudreuse, voilà à quoi nos spatules sont soumies dans la montée et, plus encore, dans la descente du pic des Quatre-Termes, au-dessus de la Mongie. Des nuances difficiles à gérer avec grâce.
A cela, ajouter une journée météo sans soleil, ni contraste, avec du vent sur les crêtes et un nouveau picto, intitulé « pollution de l’air », apparu sur MeteoBlue, qui se confirme par un horizon bouché, gris, chargé de mauvaises nouvelles ? Va-t’on savoir lesquelles ? Sable ou poussière des essais nucléaires des années soixante du Sahara ou tout bêtement pollution par les écobuages ?
Grimper au Quatre-Termes, c’est enchainer des « murs » plus ou moins longs et raides. Rarement un faux-plat compensateur. Prendre son souffle et aller jusqu’au bout en gérant l’effort : 1000 m de dénivelé en 5 km : voilà un bon rapport effort/dénivelé.
Didier et Patrick tracent devant. Les autres suivent à des rythmes divers. Le « randonneur-rapporteur » traine derrière en prenant des photos… bon prétexte pour reprendre son souffle. Tristes photos par le manque de lumière.
Au col, sans nom, que l’on baptisera « col du Quatre-Termes », le vent frais nous cueille. Reste à mettre les crampons sous les chaussures de ski et grimper les 80 mètres de dénivelé qui conduisent au pic du même nom. Un nom qui interpelle. La réponse dans le dictionnaire topographique des Pyrénées, de Romain Bourbon (confirmé par le Palay) : « Quatre-Termes (pic) : terme en gascon = borne, limite, séparation. Pierre fichée (plantée) dans un terrain pour marquer la limite.
Anciennes limites seigneuriales. Pic au carrefour des pâturages de Tourmalet-Barèges, Campan-La Mongie, Aygues-Cluses-Port Bielh et vallée d’Aure ».
La montée, du col au pic, par la crête rocheuse est entre taulée et glacée. Méfiance. Piolet à la main. Faux pas interdit. Au sommet, le vent froid autorise seulement la prise de quelques photos rapides.
Retour au col, dépeautage et descente plus malaisée qu’aisée. Bénédicte à l’aise. Le « randonneur-rapporteur » fait son premier strike de la saison. La main bienveillante de Patrick le relève.
Pause déjeuner à mi-parcours, à droite le Pène Guilhemteste, au fond les crêtes du Péne Négre. Les lieux ont des noms. Les noms, des raisons.
Pause écourtée : pas de soleil. Le froid pénètre. Brahim contraint de zapper la sieste. Retour par la combe du Pain de Sucre. La neige s’améliore en approchant de la station. Séries de S pour tous.
A la station, les motos-neiges, à moteur thermique, tournent en rond. La Mongie, victime du « plan neige » des années 60, dévoile un univers de béton sans charme, sans changement en 60 ans. Pompe à fric.
Reste qu’une fois passées les remontées, la découverte du secteur du pic des Quarte-Termes fait pénétrer dans un univers haute-montagne de belle facture. Seul nous aura manqué un rayon de soleil… Next time !
Merci à Xavier pour l’initiative de cette belle destination, sortie traditionnelle de fin de saison. Les années précédentes, c’était début avril. Cette année, ce fut un 2 mars. Trop tôt !
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Bernard Boutin
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La mule et l'intello 
En été, j’ai tenté par deux fois d’atteindre ce beau sommet
Par deux fois, j’y suis arrivé et une fois j’étais trop « épuisé » et ai abandonné au col. Cette fois-çi, on est allé jusqu’en haut mais le plaisir n’y était pas: vent, tôle, plus glace… à quoi bon !