Plus haut : 1973 m (Mailh Massibé)
Dénivelé montant et descendant 1190 m
Distance parcourue : 15,9 km
Participants : Catherine Jammes, Jean-Pierre Caillois, Jean-Pierre Gspann, Jean-Luc Guilhempourqué encadrés par Cathy Roques et Bernard Boutin
Météo : ciel dégagé. Température agréable. Fortes rafales de vent sur la crête de Sède de Pan de 50 à 70 km/h
Neige : bien tassée à partir de 1700 m et recouverte d’une fine couche de fraîche.
Date : 24 février 2021
Mailh Massibé : enfin une super journée ! Après des sorties ski de rando « buggy-buggy », marquées par le grand-blanc et les sabots, la neige uniformément crouteuse, du vent à décorner des béarnaises, retour sur terre avec une rando pédestre.
Le Mailh Massibé est une de ces destinations que l’on croit connaitre par coeur. Le mettre en collective de randonnée pédestre, en plein février, semblait un manque total d’originalité tant il est vu et revu. Mais voilà, un « trop plein » de neige et la collective prend un tout autre aspect. Pour le bonheur de tous.
Montée classique à Las Bordes. Pause. A la sortie du bois, sous la cabane Crambots, le vallon qui conduit au couloir rejoignant la Sède de Pan est chargé en neige. Modification de plan et décision de remonter toute la crête de la Sède de Pan à partir de la cabane. Découverte d’un cheminement nouveau – pour le randonneur-rapporteur du moins – et des superbes vues qu’il permet sur la vallée d’Ossau. Bien plus scénique que la remontée du vallon encaissée.
La neige est de plus en plus présente sous les pieds. Un moindre mal. Le vent, inattendu, est de plus en plus fort et les bâtons deviennent à nouveau indispensables. Gamberge mentale : « une fois de plus ce sacré vent ! Ras-le-bol ! Acheter un vélo et ne plus parcourir les sommets ? »
Sous nos yeux le Montagnon de Bielle et le Mailh Massibé sont plâtrés de neige fraîche scintillante. Vues de loin, les pentes à remonter, du Mailh Massibé, paraissent un formidable challenge.
Arrivés à l’abreuvoir, la neige est continue sous les pieds. Ferme sous une couche de 10 cm de fraîche. Tout du bonheur à parcourir.
Col de Lansatté. Nouvelle pause sur quelques cailloux (1870 m) opportunément placés au-bas de la pente raide qui mène au Massibé. Pose des crampons. Gardons les bâtons.
Un randonneur solitaire a ouvert la voie. Montée « tout dret » dans la pente 35/40°. Pas de difficulté particulière. Simplement éviter de glisser. Concentration. Les traces sont profondes. Crête et sommet atteints. Contents de l’effort inhabituel pour rejoindre le Bassibé ou Massibé selon les cartes.
Retour sur toponymie (selon le Docteur Boisson) : « Mailh Massibé, même origine étymologique que Pambassibé qui, régulièrement devrait s’écrire Pan-Bassibé, ou mieux encore, Pène Bassibé, c-à-d. flanc de montagne de Bassibé. Bassibé est un quartier d’élevage ou de pâturage où l’on parque des Bassias ou Bassibés qui sont des agneaux ou des brebis de l’année précédente. Mailh Massibé = Mailh Bassibé = montagne où l’on mène paître les Bassibés ou Bassias (brebis qui ont moins d’un an). »
Belles vues, comme toujours, au sommet mais le vent souffle à nouveau. Pas top pour déjeuner. Descendre sur le col de Losque est délicat : pente raide, chargée de neige et le col lui-même offre une belle corniche à qui veut le traverser. No risk ! Retour par l’aller. Sortons les piolets et, avec attention, descendons rejoindre les cailloux 1870 pour la pause casse-croûte. Digestif : cassis-maison offert par Jean-Luc.
Retour par l’Esturou et descente sur le col d’Aran. Pente assez raide 30/35 enneigée. Heureusement pas en tôle. Glissade à éviter à nouveau.
Zappons le retour par la crête de Saubajot. Le vent, irrégulier, pourrait provoquer un faux pas, une chute et une blessure. Saubajot : fine, aiguisée, irrégulière et calcaire. A parcourir par temps calme.
Descente classique sur la cabane de Las Bordes. Ambiance printemps : gadoue sous les pieds, boue au bas des pantalons.
A la voiture, cidre de Jean-Pierre, gâteaux de Cathy et Catherine. Satisfaction générale. Ce Massibé inhabituel : une bonne cuvée et, il est si proche de la maison : 34 km du Bernet ! Au diable le couvre-feu. Bonne ambiance avec un collectif en pleine forme.
A plus sur les pentes ou les sentes. Selon l’enneigement.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
Crédit photo : Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie