
Départ : Ouzous près Argelès-Gazost (580)
Destination : pic du Pibeste (1348) et crête jusqu’au Soum du Prat dou Rey (1526)
Encadrant : André Eygun-Audap. Co-encadrant : Jean-Claude Mourerot
Participants : Josette Coumes, Bruno Basty, Bernard Boutin, Claudie Charbonneau, Eric Gras, Laurent Jalabert, Jean Lacazette, Cathy Roques, Mayalen Soteras
Météo : très belle journée ensoleillée avec quelques rafales sur les crêtes
Température : comme il le faut
Date : 19 décembre 2018
Remonter la crête, depuis le pic du Pibeste jusqu’au Soum du Prat dou Rey, est une « balade » hors catégorie par sa variété. Cela commence par la découverte de beaux villages bigourdans, Ouzous au départ, Salles à l’arrivée. Dès Ouzous, plein sud, la vue est magnifique vers la « vallée des gaves » d’Argelès-Gazost et les montagnes qui la dominent. Le massif calcaire du Pibeste est une sorte de garrigue perdue aux pieds des Pyrénées. Sous nos pieds, les essences écrasées font monter des effluves dignes des secs plateaux aragonais.
Passé le col des Portes, la traversée de la forêt de hêtres, tapissée d’une épaisse couche de feuilles mortes, est un moment rare par sa sobre beauté. L’équipe éclate et part en « tirailleurs » à la recherche des mouflons qui peuplent la réserve Pibeste-Aoulet. Pas vus. Plus haut sur la crête, des moutons « égarés » les remplaceront. Heureusement pour eux que la neige n’est pas là ! Craintes pour les jeunes agneaux.
La crête atteinte, la vue au nord plonge sur Lourdes et Tarbes, juste derrière. Pau et la plaine de Nay au nord-ouest. Rien ne semble pourvoir perturber un paysage léché et tranquille. Piémont serein.
Conséquence de l’éparpillement des troupes, la queue du peloton arrive, au sommet du Pibeste, avant la tête. Attente et mise au point de Dédé : « la prochaine fois… ». Faut dire que pour un encadrant chercher sa troupe, derrière alors qu’elle est devant, est pour le moins désagréable !
Au Pibeste, des panneaux annoncent un projet, lancés en 2017, pour relancer l’antique téléphérique. Semble au point mort en « fouillant » sur le net. Tant pis, tant mieux ? A chacun sa vérité !
André, Josette, Jean-Claude et Jean conversent, de temps à autre, en béarnais. Sympa ! Pourvu qu’ils transmettent aux « mainatges » (enfants). Sinon qui pour traduire demain Soum du Prat dou Rey ou Pène de Souquète ?
Attaque de la fameuse crête. Du calcaire aiguisé en dentelle. Exercice de précision sur près de 4 km entre le Pène de Souquète et le Soum du Prat dou Rey. Marcher sur les dents pointues d’une scie. Surtout ne pas basculer à droite. Ni d’ailleurs à gauche. Chute absolument pas recommandée. Les genoux trinquent. Heureux ceux qui ont un centre de gravité bas.
Mains aux rochers de temps à autre. Un bel exercice que seul quelques rafales de vent viennent perturber. Heureusement pas trop fortes. Un peu montagne russe aussi.
Un premier pylône en ligne de crête. Un deuxième et pause déjeuner sous le Soum du Prat dou Rey, à l’abri du vent frais. Pas trop tard : il est 13h45. Quel stoïcisme cette équipe !
Il faudrait revenir sur ces pauses. Chacun de son côté. Jamais trop éloigné mais toujours suffisamment pour « déguster », tranquillement dans son coin, son panier repas préparé avec beaucoup d’attention. De l’amour même ! Faut dire que, randonnée après randonnée, le corps appelle ce moment, après un engagement toujours long (aujourd’hui, 5h20 depuis le départ). Mastication lente et calculée. Ne pas en perdre une miette. Objectif : se « requinquer » avant une descente souvent aussi longue que la montée mais bien plus rapide.
André accorde 50 minutes de pause. Bien vu. Il le fallait. 14h35 : les sacs sont sanglés. Décollage un peu raide. Engourdissement du à l’arrêt et au froid qui, pendant 50 minutes, a essayé de gommer les effets bénéfiques des soupes, thés et autre cafés avalés. Le froid, mauvais ami.
Descente sur des pentes herbeuses raides. Par chance, elles sont sèches. Sinon, les piolets seraient sortis. Quelques glissades sur des cailloux, cachés par les tapis de feuilles. La progression est rapide. Un collet. Petite remontée et la vierge du Soum det Mont, qui domine le village de Salles, nous accueille à bras ouverts. Pause rapide face à la magnifique vue.
Beau cheminement vers le village de Salles et ensuite Ouzous. La boucle est bouclée : 19 kilomètres dans les jambes. Il est 17h. La nuit n’est pas loin.
Pot sympathique de fin de sortie à Lourdes. Merci aux G.O. Un très beau parcours et une belle ambiance. Excellents gâteaux de Mayalen et Josette. Pressions et chocolats chauds. Mais, déjà les esprits se tournent vers la prochaine sortie. A moins que cela ne soit vers le repas de Noël à organiser…
– par Beñat
Le verdict :
– Point le plus bas : parking Ouzous 580 m , le plus haut : soum du Prat du Rey 1526 m, dénivelé : 1300 m, distance parcourue : 18,9 km, temps de la sortie : 8h30, carte 1647 ET
– Les randos d’avant : c’est LÀ
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– Crédit photo : Beñat

