vallée d’Aure – pics d’Aret et de Sarroues : un dénivelé record !


au fond : le pic d’Arlet

Départ : route forestière d’Artigues (1300m), Tramezaïgues/St Lary
Destination : pic d’Aret (2933) et pic de Sarroues (2835)
Météo : Brouillard pour commencer, dégagé par la suite. Température : agréable.
Date : 31 août 2018

Pour faire court : la sortie fera près de 10 heures, le dénivelé frôlera les 2000 mètres, le kilométrage approchera des 18 kilomètres et Jacky pourra nous annoncer, en fin de sortie, qu’en ce 31 août, dernier jour de l’année calendaire du CAF, il réalise sa 106è sortie dans la cadre du CAF ! « Chapeau » diraient les espagnols (et oui !). Une très belle façon pour « notre Jacky national » de terminer la saison en tout cas. Les 2000 m, vous les atteignez souvent sur une sortie ?
« Bernard, tu y vas » : bref, passer devant. Le brouillard nous enveloppe. La sente disparait sous la bruyère et les fougères qui dégoulinent d’eau. Guêtres plutôt que mousqueton ! Bas des pantalons trempés. Humidification des chaussures. Heureusement que le rhume s’est terminé… hier.
La « feuille de route » est simple : c’est tout droit dans le fond du vallon de Lassas. Rive droite d’abord. Rive gauche ensuite. Myrtilles et framboises à gogo. Pas âme qui vive. Un bout de notre petit monde comme on les aime tant.
Pas de Sarrouès : ne pas glisser sur la roche humide. Le brouillard nous vole la crête rocheuse longée. Un petit passage étroit et un chevreau, tout juste descendu sur terre, nous barre le passage. Frêle sur ses longues jambes, il est incapable de suivre sa mère. Pétocharde, elle file pour ne pas se confronter aux bipèdes venus de nulle part. Lui, bêle a qui mieux mieux. Le voilà dans mes bras pour le dégager. Son petit coeur bat à tout rompre. Moment sympa. Déposé à terre, sa mère le rejoint et nous regarde interloquée.
Le brouillard se lève. La lac de Sarrouès est devant. Vide, entouré de pierrailles. Déception. Pas du genre « lové, au fond du vallon, petit écrin. »
La feuille de route dit : azimut Est. Suivre le talweg jusqu’au col de Sarrouès (2690). Pas compliqué comme cheminement. Le col est bien visible dans un univers de pierrailles fines et schisteuses. Atteint et déjà, on part au NE pour le pic d’Aret : 2939. Une petite cheminée (évitable) et l’animal est vaincu. Congratulations réciproques sous un énorme cairn. Qui a bien pu monter celui-ci ? Massif et haut : 2,5 ou 3 mètres ?
Pause méritée après presque 1700 m de dénivelé. Jacques offre du St Julien pour célébrer l’instant. Jacques : compagnon à absolument embarquer en voyage ! Lélé de son côté identifie tous les pics qu’il aimerait tant faire. Insatiable. Sa liste est désespérément longue. Les Pyrénées : trop grandes, trop pluriel ! Pour lui. Pour nous…
Déjà, il faut repartir. Revenir au col où un cheminement en courbe de niveau doit nous ramener directement sous les pentes du pic de Sarroués. Descente facile dans la pierraille qui file sous les pieds. Presque un moment ramasse. Jean-Philippe se croit au ski et file devant. Pour un peu, il godillerait.
Au col, la perspective de traverser, à niveau, la pierraille semble « rébarbative ». Jacky propose de descendre, par le talweg, vers le lac pour remonter ensuite directement sur le Sarrouès. Le point bas atteint, un grand moment de vérité attend la collective : rajouter 250 m de dénivelé à des jambes « bien entamées » ! Le peloton éclate. Les gruppettos se forment. Creuser au plus profond de soi. Le cheminement, entre pierraille et herbe ou lichens ras, n’est pas difficile. Seule la fatigue freine. La gagne sera plus forte : pic atteint !
Gorgée d’eau et déjà la descente, par la ligne de crête, vers le pas de Moudang. Magnifique instant visuel. Très bel éclairage. Couleurs d’automne, délice des photographes. Mais voilà, la poésie n’est pas permise ce jour-là. Devant, l’équipe file : « A moins de 600m/heure, en descente, on est lent ! ». Il s’agit aussi de récupérer une partie de l’équipage qui a jeté l’ancre sous le Sarroués.
Long retour vers le point de départ. Les voitures sont atteintes près de 10 heures après les avoir laissées. Fourbus mais contents.
A Sarrancolin, « Chez Bruno », le gâteau aux pommes d’Henri Michel, le pain d’épices de la Fabrique Gourmande de Christine et les cookies de Bonne Maman font merveille. La récupération a déjà bien débutée. Il le fallait.
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Le Verdict :
– Point le plus bas : parking route forestière d’Artigues (1300), le plus haut : pics d’Aret (2933), temps de la sortie : 9h45, 17,7 kilomètres et 1950 mètres de dénivelé.
Encadrant : Jacky Gauzère, co-encadrant : Bernard Boutin,
Participants : Benoit Bourdon, Jacques Darmony, Jean-Philippe Flores, Lélé, Michel Monbeig, Christine Prat Hauret, Henri Michel Levin
– Les randos d’avant : c’est
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