
Départ : La Fruitière
Destination : Boucle par les nombreux lacs du cirque d’Estom Soubiran, son « soum », sa brèche et son col
Qui : Philippe Blaise et BB
Quand : 13 août 2016
Estom Soubiran : Quand vous y êtes, ce nom ne vous lâche plus. Cela commence par le refuge d’Estom, le lac d’Estom puis le gave d’Estom Soubiran et le lac des Oulettes d’Estom Soubiran. Reste à gravir le pic d’Estom Soubiran et redescendre en passant par la brèche et le col, tous deux d’Estom Soubiran* !
Il y a les inconditionnels du tour des lacs d’Ayous tant qu’ils n’ont pas fait… celui du cirque d’Estom Soubiran. Mais pour celui-là, il faut carrément changer de « braquet ». Quelques chiffres pour s’en rendre compte : Départ, depuis la Fruitière, à 7h30 pour un retour à 7 h. Plein les pattes ! Plus de 25 kms et près de 1600 m de dénivelé. A chacun son truc. Je l’avoue, j’aime. Philippe Blaise aime aussi. Grimpeur, il voudra faire au passage le pic d’Estom Soubiran (2829m). C’est fait. Quelles vues depuis là-haut !
Monter au refuge d’Estom, c’est simple : 5 petits kilomètres. Là, la foule d’un week-end du 15 août. Tant mieux, il faut bien que « l’aubergiste » fasse son chiffre. Vous avez déjà imaginé vivre, une année entière, avec seulement 2 ou 3 mois de chiffres d’affaires ? Café.
Continuation vers le col de l’Arrallié. Bon sentier. Il grimpe en longeant, au-début, le lac d’Estom. Bifurcation sur la gauche, pour rejoindre notre deuxième lac du jour : le Labas (2281). Dominant le lac, au fond, le col d’Estom Soubiran par lequel nous descendrons, au retour, en « plongeant » directement vers le Labas.
Arrivée au lac des Oulettes d’Estom Soubiran, très vite suivi du lac Couy. Cheminement facile. Ça monte quand même ! Au lac Couy, la voiture est déjà à plus de 1000 m de dénivelé sous nous.
Tout ces lacs sont situés dans de magnifiques écrins, surmontés de pics orgueilleux allant de 2700 à près de 3000 m d’altitude : pic de Pébrignan, Malh Arrouy, Soum d’Aspé, pic d’Estom Soubiran et pic Labas. Pas facile de décider d’un plus beau. Pic et/ou lac…
Montée au lac Glacé (2565). Un 15 août, il est libre de glace. Les névés ne sont cependant pas loin au-dessus. Ce pourrait être le plus beau les lacs. A vous de voir.
Continuation vers le « petit lac du col », cerné de pierraille. Toute herbe a disparu. Au niveau du lac, le pic d’Estom Soubiran (2839) domine à l’ouest. Il est remonté assez rapidement, par sa crête NE, en mettant toutefois les mains au rocher de temps à autre.
Là haut, vues magnifiques dans deux directions. Au sud-ouest : le Vignemale et son glacier sont face à nous. A portée de main. Un régal. Au sud-est, passé la belle crête d’Aspé (2980), la ligne d’horizon est fermée par le massif de Gavarnie. Deuxième moment de magie.
Depuis le pic, les lacs du Mailh Arrouy et d’Aspé se dévoilent à leur tour. Vous les avez comptés depuis le départ : 7, 8 ou 9 ?
Retour sur le « petit lac du col » et montée pour atteindre le col des Gentianes, dit aussi brèche d’Estom Soubiran (2729). On s’en doute ! Classique photo souvenir avec le glacier du Vignemale en toile de fond. Pour les Gentianes, il faudra passer plus tôt !
Sous nous, un lac de plus : le lac des Gentianes. Descente dans sa direction, puis traversée latérale pour rejoindre le col d’Estom Soubian avant de « plonger » droit vers le lac de Labas.
Là, on aime ou on n’aime pas. Hors-piste total dans un cailloutis sans fin. Un cairn par ci, un par là marquent des sentes disparues depuis longtemps. Un peu « rough ».
Un exercice sympa de temps à autre mais pas trop souvent ! Une descente de 370 m de dénivelé à aborder avec respect et concentration. Casse-pattes !
Arrivée au Labas, pour continuer en boucle et ne pas repasser par la trace de la montée, descente par les pentes qui surplombent la rive droite du gave. Main (un peu) au rocher dans un sentier qui disparait sous la végétation. One more time… Dommage !
Le lac d’Estom est atteint. Coca au refuge. Rêve de piscine, choppe (munichoise) de bière et pizza généreuse. Pas le temps de développer. Il reste 5 kms à se « coltiner » pour rejoindre la Fruitière.
Une longue et très belle rando. La boucle a permis de découvrir 9 lacs.
– par Beñat
– Estom Soubiran :
Estom = Eth soum -> Etsom -> Estom. Le sommet, en patois, mais déformé progressivement pour faciliter la prononciation.
Soubiran = pourrait provenir de soubiroû -> qui est au-dessus, qui est plus haut (source : le « Palay »)
– Le verdict du GPS (avec toutes les réserves habituelles à accorder à ces « engins ») : dénivelé 1561 m, point le plus haut 2829 m, point le plus bas : 1371 m, distance parcourue 25,3 kms.
– Une sortie évaluée : 4+ (physique) / 3 (technique)
– L’équipe : Philippe Blaise et Bernard Boutin
– Les randos d’avant : c’est LÁ
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Bonjour Bernard,
On peut dire une » bavante » ou randonnée pour montagnards en bonne forme physique …..
Mais que cela doit être beau !!!
N’ayant été que jusqu’à la bifurcation du col de l’Araillé (un gros névé barrait le dévers au fond du lac d’Estom, et pas de crampons), mais l’envie d’y aller faire un tour est toujours là ! ( moins long…)
Très beau commentaire, comme d’habitude dont je me délecte ; je n’en dirai pas plus …..
Amitiés montagnardes
Françoise