
Départ : Depuis le cayolar d’Ibarrondoua, proche du col de Bagargiak
Destination : Boucle passant par le Pic d’Orhy
Qui : Sortie collective du CAF, conduite par Jacky Gaüzère
Quand : 9 juin 2016
Jacky nous avait bien vendu sa rando sur le site du CAF : « Il faut profiter de cette météo assez exceptionnelle pour enfin aller aux pics d’Orhy (Orhy Chipia 1883 m et le pic principal 2017 m), et redescendre par la crête d’Alupigna et le pic de Zazpigain où il faut presque mettre les mains ! Le départ se fera aux abords du cayolar d’Ibarrondoua 1306 m. ».
Par esprit de contradiction, la météo se transforma en un savant mélange : soleil, nuages, bancs de brume et bourrasques de vent. Plutôt une météo « normale ». Soleil au singulier, le reste au pluriel. Très pyrénéen…
Pour beaucoup, monter au pic d’Orhy était une première. Personne ne le regrettera. Vraiment un beau coin. Tout en verdure : fleurs multicolores, fraiches estives, amples pâturages, forêts de feuillus. Ici, le rocher est plutôt rare.
Premier 2000 en venant de la côte, le pic d’Orhy est aussi le plus haut sommet du Pays basque français. De ces petits « records », l’Orhy tire une gloire certaine avec, pour conséquence, une affluence assez surprenante. Ce jeudi de juin, tôt dans la saison, le secteur est tout sauf désert. Des randonneurs le parcourent un peu partout.
De la grimpée, que retenir ? Qu’elle n’est pas compliquée du tout. Un 2 en physique, un 2 en technique. Tant pis pour le pic. Il ne mérite pas plus. Dommage par contre qu’il n’y ait pas un classement pour le panorama, on pourrait alors lui donner un 3++… Cela aurait gonflé la moyenne !
Sous la crête de l’Orhy Chipia, trois Milans Royaux font de belles arabesques. Il est attachant cet oiseau-là : les plus belles couleurs parmi les rapaces, le plus beau vol. Paul Géroudet, spécialiste reconnu des rapaces, nous en dit ceci : « Merveilleux voilier d’exploration, le Milan royal cherche tout autre chose que la vitesse. Il flâne, plane et louvoie au dessus des terrains découverts, le gouvernail de la queue sans cesse en action ; les gauchissements souples des ailes, au besoin quelques battements légers et nonchalants, guident ses évolutions ». Il vous reste à le distinguer du Milan Noir, bien moins « excitant ». Plus sur le Milan Royal : C’est ICI.
Pause casse-croûte au pic. Un peu en contre-bas de la crête, pour éviter les rafales de vent. One more time ! Entre 50 et 60 kms/h, dira Jacky.
Nos pique-niques doivent être des « malgré-nous » car la conversation file rapidement vers les « Prés d’Eugènie » de Michel Gérard, la « Ferme aux Grives » ou encore l’auberge « Chez Labarthe » à Bosdarros. Seule l’annonce de la facture nous réconcilie avec nos sandwichs !
Séance formation : Jacques et Jacky – deux bons compères ces deux-là ! – nous montrent comment réaliser un baudrier avec 10 mètres de sangle. Cela peut toujours être utile pour aborder un passage compliqué. En prime, en regroupant nos sangles, on peut faire… une corde. Moralité, pour le fond de sac, allons au-delà du vin, des chocolats et gâteaux, et gardons une place pour 10 m de sangle, même étroite, plus un mousqueton !
Pour atteindre le pic de Zazpigain, malgré le vent, une partie de l’équipe passe par la crête, l’autre la schinte, en la contournant par le bas, au nord. Descente ensuite vers le point de départ. Un premier troupeau de brebis est à l’estive. Les vautours fauves, en grand nombre, guettent déjà la moindre défaillance.
Une rando au final très « cool ». Ambiance détente aux Chalets d’Iraty. Un bout du monde. Tranquille. À découvrir ou redécouvrir.
Le lendemain, Jacky nous adresse la trace GPS du parcours réalisé ainsi qu’un compte-rendu avec carte. Avant la sortie, il nous avait déjà adressé la trace GPS prévue et la carte correspondante. Une première depuis mes sorties CAF. Assurément un plus. Tant pour préparer la rando que pour s’en souvenir. Excellent initiative.
– par Beñat
10 juin 2016
– Le verdict du GPS (avec toutes les réserves habituelles à accorder à ces « engins ») : dénivelé 1027 m, point le plus haut 2016 m, point le plus bas : 1006 m, distance parcourue 10.2 kms, 3,4kms/h, 4h de déplacement, 6h15 de sortie
– Une collective CAF de 9 avec : Florence Larrouquet, Nathalie Labourdette, Sylvie Darrouzin, Claude Massou, Jean-Pierre Belaygue, Jacques Darmony, Pascal Guérin, Jacky Gaüzère (encadrant) et BB.
– Crédit photo : Milan Royal
– Les randos d’avant : c’est LÁ
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Merci Françoise. Je fais un « faux départ » le WE prochain avec deux étapes « Pont d’Espagne-Respumoso-Soques », puis le WE suivant ce sera Soques-Hendaye. Je dois faire « jonction » à Pombie avec des « traversants » ariégeois. J’essayerai de faire des comptes-rendus où l’humour sera la priorité. A suivre. Beñat
Bonjour Bernard,
Comme toujours, un excellent reportage sur ce Pic d’Orhy dont j’avais effleuré la base côté col de Larrau. Bel endroit très verdoyant,un peu loin de chez moi ….
Je pense que le départ pour les étapes des Pyrénées Ouest est proche
J’espère que la mulle trouvera du plaisir à parcourir ces beaux paysages sous un doux soleil, et que l’intello trouvera matière ( mais je n’en doute pas, avec même une petite pointe d’espièglerie….. que nous apprécions tant !) à relater ce beau parcour pour notre plus grand plaisir
Beau voyage Bernard et à bientôt !!!
Amitiés montagnardes
Françoise