Alto Aragón : belle boucle au pic de Musales


lac de Respomuso

Plus bas : 1432 m pk barrage de La Sarra
Plus haut : 2650 m pico de Musales
Dénivelé : 1330 m
Distance parcourue : 18,7 km
Collectives du CAF de Pau : (circuit sens horaire) Thierry Aubert, Bruno Basty, Julie Chigioni, Sylvie Darrouzin, Denis Haller, Francis Laborde encadrés par Xavier Damez; (circuit anti-horaire) Jean-Pierre Gspann, Alain Colman, Jacques Brus encadrés par Bernard Boutin
Temps : belle journée. Vent frais du nord. Rafales sur les crêtes

Date : 3 octobre 2024

La collective de Xavier, une boucle au Musalès 2650, en sens horaire au dessus de La Sarra 1432 proche de Sallent de Gallego, ayant fait le plein et même plus, spontanément l’Intello propose de faire un deuxième groupe pour les participants restés en rade. Ce Musalès – au nom bizarre et inexpliqué – faisait partie de la « to-do-list » des sommets au programme. Restait à voir la météo qui parlait de nuages de traine, de crête frontière bouchée, de faible possibilité de chutes de neige, de givre éventuellement en altitude, de vent calme et… de rafales à 70 km/h. Un cocktail improbable qui secoue l’Intello. Décision est donc prise, pour son équipe, de faire le tour en sens anti-horaire et, au cas où les intempéries se précisent, éviter ainsi la montée au col de Musalès qui, en neige ou en verglas, peut s’avérer compliquée pour la Mule. Dans les faits, en dehors de rafales, tout à fait supportables sur les crêtes, rien de ce que prévoyait MétéoBlue et l’AEMET (Agence Espagnole de Météo) ne se produit. Oracles de malheurs. Jean-Pierre, sage s’il en est, de conclure : « Qui écoute trop la météo reste au bistrot… et qui court le bistrot court au caveau ! »
Montée, sans problème, depuis La Sarra, vers la « casa del ingeniero ». Suite aux récentes fortes pluies, le sol est « jonché » de » champignons. JPG fait le plein de bolets des pins. Passage sous un surprenant panneau, tout blanc, de très grande taille. L’Office de Tourisme de Sallent confirme qu’il s’agit d’un relais de Téléfonica pour le signal internet émis depuis le village. Mystère de la technologie…
Montée vers l’Ibonciechoᵗ 2236 qui semble s’être posté là pour mieux contempler, à l’horizon, la belle sierra de Partacua. Continuation vers la « Forqueta Ibonciecho » et, au col, bifurcation sur la gauche, pour remonter la crête qui conduit au Musalès. Les rafales, venant du nord, nous contraignent à marcher sous la crête sud. Sommet atteint. Photo rapide et déjà retour. Au vent, il fait frais.
Descente du col, en commençant par longer le côté sud d’un plot en béton de pylône (pour la construction du réseau hydraulique de Respomuso situé en-dessous). Main au rocher pendant quelques dizaines de mètres. No problem en absence de neige ou verglas. Continuation sur une sente bien marquée dans la pierraille. La faim commence à tenailler.
Au loin, l’équipe de Xavier, arrive. Elle avait 11,5 km à faire pour arriver au sommet. Nous n’en avions que 7,5 à parcourir. Croisement à 12h30, vers 2400 m. Contents de revoir les amis… et c’est déjà parti pour rechercher un bon spot, à l’abri du froid vent du nord, où déjeuner. Arrivée 40 minutes plus tard (prendre sur soi), sous le porche de « l’Ermita de la Virgen de las Nieves » qui fait face à l’impressionnant, haut (55 m) et long (207 m), barrage de Respomuso, dont la traversée, par un fort vent décoiffant, ne laisse pas indifférent. Bonne pioche, par contre, pour la pause.
Dans ce bout du monde, éloigné de Sallent à 7 km, par le barranco (défilé) de Aguas Limpias difficilement praticable, 500 ouvriers travaillèrent, dans la première moitié des années 50, 10 heures par jour, samedi et dimanche inclus, à réaliser ce imposant ouvrage inauguré en 1954 (en même temps que la chapelle). Plus sur le sujet (en espagnol): ICI.
Longue pause, face au lac, dominé au fond par le pic Cambalès, la Petite Fache et la Grande Fache (de gauche à droite). Un bel endroit. Dommage que son accessibilité soit si longue sur une sente si peu « roulante ».
En descendant, l’Intello croise l’embranchement qu’il prit, lors de sa HRP, pour aller à Arrémoulit, depuis le refuge de Respomoso. Rétrospectivement, une étape à ne pas faire en solitaire (ICI). Plus loin, c’est l’embranchement qui permet d’atteindre les Frondellas (centrale, occidentale et orientale), trois 3000 voisins (ICI) du Balaitous. Session mémoire.
De l’eau descend de partout le long du chemin empierré, lors de la construction du barrage de Respomuso. Le barranco de Aguas Limpias (défilé/gorge des Eaux Claires) bouillonne, comme aux plus fortes heures de la fonte, au printemps. Incroyable début d’automne 2024. De l’eau à « gogo ».
Arrivée au point de départ, au barrage de la Sarra… en même temps que la collective de Xavier, partie 30 minutes après nous depuis Pau. Rêvasser ne fait pas courir !
A plus sur les sentes

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Ibonciecho de l’aragonais ibón = lac et du diminutif -iecho = petit

Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo: Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin

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