
Plus bas : 1403 m parking Soques
Plus haut : col du Peyreget 2317 m
Dénivelé : 1115 m
Distance parcourue : 15,4 km
Collective du Club Alpin Pau : Sandra Puydoyeux, Anne-Cécile Dominguez, Sophia et Grégoire Feroldi, Didier Mazoin, Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
Météo : Alternance de brouillard et de beau. Fortes rafales sur les crêtes. Températures fortement négatives.
Date : 28 janvier 2023
La météo annonçait des rafales entre 70 et 90 km/h, il y eut des rafales violentes, voire très violentes. Elle annonçait un ressenti de – 20°. Il y eut un ressenti de combien au juste ? Mains « gelées » pour les uns, doigts de pieds pour les autres. La météo annonçait 4 à 5 heures de soleil, il y eut un peu de soleil mais aussi un épais brouillard durant toute la descente depuis le refuge de Pombie jusqu’à l’entrée de la forêt, au-dessus du caillou de Soques. Bref, la quasi totale. Manquaient à l’appel de fortes chutes de neige !
Quant à la neige sous les planches, pas vraiment franche. Le BERA mentionnait couches fragiles, plaques à vent, croute et autres curiosités… Bref, il fallait absolument sortir, à ski de randonnée, ce jour-là pour redécouvrir des conditions « difficiles » et se rappeler que la pratique ne se fait pas toujours avec un beau soleil, une brise légère, des températures idéales et une neige de cinéma.
Dès le parking au Caillou de Soques, le vent froid nous accueille. Fine couche de neige fraiche au sol. Pas de trace récente sur le sentier dans la forêt. Belle atmosphère sous les bouleaux pliant sous la neige. Tout seuls. (pas comme à la Pègue ou autre Aoubé). Génial.
Pont sur le gave de Pombieᵗ, cabane de la Glèreᵗ – des Glères, y en-a-partout ! (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu) -, cabane de Puchéoux et c’est parti pour la longue montée qui mène au refuge de Pombie. Trace régulière dans une fine couche de poudreuse. Le vent laisse sa marque : accumulation de neiges dans les combes, neige cartonnée, croutée aussi… et nez rouges !
Les leaders se succèdent (Bernard d’abord), Sophia, Jean-Pierre, Didier etc. Larges Z sous le refuge de Pombieᵗ. Quelques traversées (montantes) au-dessus et final par deux, trois séries de Z, plus courts sur un pente plus ferme.
A l’approche du col de Peyregetᵗ, les rafales redoublent de violence. La neige soufflée fouette les visages. Recul de quelques mètres, voire plus pour Sophia et Greg, pour dépeauter. Le froid est vif. Les gestes sont précis et rapides. « ça caille !!! ». Pas le temps d’admirer un paysage tempétueux où le brouillard se met, lui-aussi, de la partie et commence à monter.
Retour sur nos pas. Glisse assez facile sur une neige « diverse ». Quelques baignoires, quelques séries de S aussi. Premiers bancs de brouillard et arrivée à Pombie.
Pause déjeuner dans le sas d’entrée du refuge. Trop froid dehors même face au soleil et déjà les fixations claquent pour reprendre la descente… dans un brouillard continu jusqu’à la forêt.
Navigation les yeux rivés sur la trace de montée (très effacée par le vent) et au GPS, là où l’outil excelle le plus. Pas de folie sur les skis. Une ou deux petites séries de S. Dommage.
La cabane de Narbèze apparait au-dessus dans le brouillard. Premier pont sur le gave. Longue traversée. Des boulettes de neiges sont descendues des fortes pentes SE qui dominent la trace. Plus loin une petite coulée, aussi. Classique à cet endroit. Deuxième pont sur le gave et derrière la cerise sur le gâteau : redescendre, dans la forêt, le long de la trace montante du matin. Pas un endroit pour faire des S de rêves !
Sur la trace, chasse-neige, dérapages et stems pour compléter les plaisirs de la journée. Les cuisses chauffent. Acrobaties diverses. Mais, les bouleaux croulants sous la neige sont si beaux que l’on en oublierait nos petits malheurs.
Fond de vallée atteint, pont d’Arrious et remontée au parking. Un petit pensum bien connu et évalué pour la peine : 67 m positif.
Fin de partie, tout en pliant le matos, les esprits sont déjà tournés vers le chocolat chaud tant attendu par beaucoup et les succulents cakes de Sandra et de Sophie. Merci. Les corps en avaient besoin… Promis, « next time », le temps commandé sera meilleur…
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration… ) :
– Peyreget du gascon pèyre = pierre (Palay)
– Pombie (pontvia) du gascon pont = pont et du lat via = voie. Pont sur une voie importante. Le pont d’Arrious (gascon pour Ruisseau) est à la confluence des gaves de Pombie et de Bousset (Bourbon)
– Glère (glèra) du latin glarea = gravier sur les rives du gave (Palay)
Crédit photo : Anne-Cécile, Sophia, Jean-Pierre et Bernard
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