
Plus bas : Piau Engaly 1838 m
Plus haut : Lenquo de Capo 2716 m
Dénivelé : 900 m
Distance parcourue : 10,7 km
Participants du CAF de Pau : Françoise Casbas, Vincent Escoula, Jean-Philippe Floras, Mathieu Mory encadrés par Patrick Sicé et co-encadrés par Bernard Boutin
Météo : « beau soleil printanier »
Date : 1 mars 2022
L’objectif du jour, le Lenquo de Capo, se voit dès l’arrivée au parking de la station de Piau-Engaly : cap au 225 soit Sud-Ouest toute. « Tout dret » ou presque. Une espèce de S à remonter, suivi d’un coup de barre à droite puis d’un à gauche pour rejoindre le col à deux pas du Lenquo de Capo. Cheminement simple.
Lenquo de Capo: un drôle de nom et une explication à rechercher du côté des premiers occupants des Pyrénées, les bergers et leur langue : le gascon. « Ce que dit mon Bérot* sur «Lenco de capo» : «Langue de cape». De l’arête rocheuse de Lentilla se détache une importante zone herbeuse de forme triangulaire, la pointe en bas. En la voyant, les anciens ont pensé au triangle d’étoffe appelé lenco =langue qui doublait, sur les épaules la cape des hommes, bergers ou moines. » Il ne nous reste plus qu’à revenir, une fois la neige fondue, pour voir apparaitre la cape ! En hiver, point de cape…
La neige justement : molle, crouteuse, cassante principalement, plus rarement ferme. Un mix comme-on-les-aime ! Un comme d’hab classique de la saison. Au moins, elle n’est pas compliquée à remonter. D’ailleurs, à l’arrivée, pour la première fois de la saison, nous n’aurons pas mis les couteaux ! Réel progrès.
A Piau, les locaux se targuent d’avoir la station des Pyrénées, la plus enneigée. Force est de constater, qu’à aucun moment les peaux effleureront pierre ou herbe. Bonne pioche pour l’encadrant que cette destination ! Merci Patrick. La chose se sait : il y a beaucoup de randonneurs sur la trace.
Sous le col, atteint de biais avec précaution, la neige sous les planches est bien tôlée. Le seul bref passage de la sortie un peu « délicat ». Rien d’engagé pour autant. Un simple risque de glissade sans conséquence.
Au col, le vent souffle. Il fait frais. La crête, qui rejoint le Lenquo de Capo, est dégarnie. Montée rapide, crampons aux pieds, piolet à la main. Ceux-là (les crampons) aussi n’ont jamais été autant utilisés que durant cette saison 2021/2022. L’année des records.
Lenquo de Capo : vent froid et coup d’oeil rapide à l’horizon. Pas un temps à dégainer PeakFinder et découvrir les merveilles qui nous entourent. Dommage, le plateau est pourtant relevé : au nord la Lentilla 3157 et le Campbieil 3173. Au sud, le Gerbats 2840, la Gela 2780 et tant d’autres. Pour l’observation, revenir en été. Aussi.
Retour au col : crampons, couteaux, piolet, peaux reprennent leur place. Position descente pour les chaussures. Casque resserré. Claquement des fixations, leashs accrochés… On ne répètera jamais assez toutes les manips que les forçats du ski de randonnée s’imposent. La Mule opine. Trop pour elle !
Descente en contre bas pour la pause déjeuner. Neige peu « franche ». Improbable. Pas fun du tout (sauf bien entendu, comme d’hab, pour Jean-Philippe). » Il n’y a pas de mauvaise neige, il n’y a que les mauvais skieurs » dirait Guillaume. Dur, dur… Dommage qu’il ne soit pas là pour nous montrer comment il met en application son slogan/dicton ! On aimerait voir.
Passé la pause, reprise de la descente. La neige ? toujours aussi improbable jusqu’au bas du vallon où elle devient plus ferme et porteuse. Quelques séries de S. Les seules de la sortie. S’en contenter.
Retour sur la piste Bleu du Campbielh. Marrant ces skieurs qui vont tout schuss, la tête aussi bas que possible, les pointes des bâtons aussi haut que possible. L’oeuf nouveau genre.
En bas, le monte-corde est toujours aussi peu commode, mais commode. La Mule, de guingois : pas trop son truc.
A Aragnouet, au Relais de Néouvielle, on aime bien la déco années 50, le cyclomoteur de Bourvil et la belle table en formica de nos grands-parents. Un coin sympa pour prendre le traditionnel pot de fin de sortie.
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
* In «La Toponymie – La vie des hommes de la montagne dans les Pyrénées – Marcellin Bérot – Parc national des Pyrénées – Éditions Milan». » Source : ICI.
Crédit photo : Patrick Sicé et Bernard Boutin
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