Tour de l’Ossau : un classique revisité !


Jean et Pierre ou Pierre et Jean ?

Départ : barrage de Bious-Artigues 1422m
Destination : boucle autour de l’Ossau par le Peyreget 2487m et le cirque de Moundelhs
Date : 20 juillet 2018
Participants : collective du Club Alpin de Pau et de la vallée d’Ossau
Météo : Beau temps chaud avec brise rafraichissante.

Le Tour de l’Ossau, c’est le classique par excellence. Qui ne l’a pas fait plusieurs fois ? Restait à le pimenter un peu. Une sortie réalisée dans le sens contraire des aiguilles d’une montre.

Acte 1 : longer le lac de Bious, traverser le plateau de Bious que des tondeuses Made-in-Aquitaine achèvent de raboter, laisser de côté la montée au bois des Arazures et redécouvrir le beau « canyon » du gave de Bious, à deux pas de la cabane de Cap de Pount.
Le canyon appelle à s’arrêter, trouver quelques voies descendantes pour aller plonger dans ses attirantes vasques d’eaux claires. Repousser trempette : 18k et plus de 1350m de dénivelé au programme du jour. Il faut avancer.
Les tondeuses, vous avez deviné, ce sont les blondes d’Aquitaine. Elles raffolent des fleurs que les Jacques, Gérard et autre Denis observent avec tant de minutie et d’amour. La montée à l’estive : le grand nettoyage. De multicolores, les Pyrénées deviennent tout simplement vertes avant de virer au jaune paille.

Acte 2 : la troupe marche bien. Elle a mangé son pain blanc : 4 kilomètres pour faire 200m de dénivelé. Trop facile ! Les choses sérieuses démarrent. Il s’agit de rejoindre la cabane de Peyreget depuis celle de Cap de Pount. La sente, disparait sous l’herbe haute. La pente se fait franche. N’est pas HRP qui veut ! Coin encaissé. Beau et sauvage à la fois. Des pins à crochets. Beaucoup de fleurs aussi. Les gentianes jaunes dominent. Pas difficile pour elles. Elles ont les plus hautes. Blondes et moutons épargnent les lieux pour le moment. Un kilomètre comme on les aime en montagne : loin de tout.

Acte 3 : passé la cabane, le cheminement classique reprend. Le lac de Peyreget est à une encablure. Une marmotte nous nargue un instant. L’Ossau nous domine. Le Petit Pic plus précisément. Il cache son grand frère. A propos qui est Jean ? qui est Pierre ?
Pause cacahuète. Il faut bien reprendre un peu d’énergie. Le Peyreget à l’Est est impressionnant. Grande façade minérale.
Montée vers le col du même nom. L’herbe s’efface, le rocher la remplace. Il devient chaos. Attention aux pierres qui roulent. Mieux vaut les passer rapidement. Elles n’ont pas le temps de réagir.
Un dernier effort et le col est là. La vue se dégage et plonge vers Pombie, puis au loin, vers le long et rectiligne val d’Arrious dominé par le Lurien et l’Arriel. Derrière, le Palas, le Bala et les Frondellas pour ne citer que les plus proches. La lumière est particulièrement belle. Elle le reste toute la journée. Pas de photoshop à prévoir ce soir.
Au col : gorgée d’eau. Reste 170m à grimper pour le pic de Peyreget. Une paille pour un plus haut.
Les anciens, dans les vallées, ne se cassaient pas la tête : cabane de Peyreget, lac de Peyreget, col de Peyreget, pic de Peyreget, pène de Peyreget. Traduction à Pau : place Clemenceau, boulevard Clemenceau, square Clemenceau, parc Clemenceau et Château Clemenceau !
Un dernier effort : le Peyreget est « vaincu » : 2487m. Nous ne sommes pas seuls. Deux tourtereaux picards semblent tout étonnés d’y être aussi arrivé.
Pause déjeuner. Il est 11h07. Jamais trop tôt surtout si on l’accompagne de petit manseng sec Château Cabidos et de Rioja Marqués de Cáceres. Bel équilibre. Merci Michel et Gérard.

Acte 4 : 11h50. Descente pour déguster un café au refuge de Pombie. Si la descente en hiver, de la face Nord du pic, peut s’avérer délicate (tôle ou glace), en été : « No problem ».
Passage à nouveau au col et plongée vers les laquets proches, encore partiellement enneigés. Le coin est logiquement à isards. Pas un ne sera vu. Bizarre. Ni là, ni à Moundehls, ni à Magnabaigt. La presse parle depuis peu de loup. Les isards, attentifs aux informations, se seraient-ils cachés ?
Café à Pombie. La foule des petites familles parsème le terrain entre refuge et lac. Au resto, Léon et son équipe déjeunent. Pas de clients, à midi, en plein juillet ! Ce sera pour ce soir avec les HRpistes, GR10 et autres randonneurs auTour de l’Ossau ou à la veille de le grimper.
Savez-vous comment les espagnols appellent ce que les béarnais nomment l’Ossau ? « el Midi ». Esprit de contradiction et faute totale d’orientation. L’Ossau est plein Nord depuis l’Espagne. « El Norte », non ?

Acte 5 : rejoindre les crêtes de Moundhels. Traversée du chaos de la Grande Raillière. Répétition : « Attention aux pierres qui roulent. Mieux vaut les passer rapidement. Elles n’ont pas le temps de réagir… » . Observation des demi-cercles de pierres qui marquent l’ultime recul du glacier de l’Ossau. Le chaos devient sente. Remontée tranquille et le col de Suzon est là.
Si l’on ne sait pas qui étaient exactement Jean et Pierre. Ce que l’on sait, c’est que Suzon est la – très belle – fille du second. On imagine la suite.
Petite pause avant de prendre la direction Nord-Ouest pour rejoindre la brèche inférieure de Moundhels. Vaches et moutons. La sente – qui se voudrait horizontale, légèrement descendante, – s’efface dans l’estive. Un moment d’hésitation. Le GPS ramène dans la bonne direction. Arrivé sous la brèche, montée franche sur 100m de dénivelé. Virages en Z serrés. Un peu de surchauffe. Les 1350m de dénivelés, depuis le début de la journée, approchent.
14h26 : brèche atteinte. L’ambiance change. Pins à crochets à nouveau, végétation riche en fleurs, herbe épaisse. Ni vaches, ni moutons ici. Univers sauvage. La formidable face nord de l’Ossau nous domine. Souvenirs, souvenirs pour Didier et Catherine, contents de revoir les lieux de grimpes passées.
Pause sur les crêtes. Brise rafraichissante. Un bel endroit loin des « mornes » estives, si traditionnelles auTour de l’Ossau.

Acte 6 et baisser de rideau : Rejoindre le fond du cirque Moundhels. Plonger ensuite vers le lac de Bious-Artigues. Un bref couloir demande attention. Pas de sente précise jusqu’à rejoindre le cheminement qui conduit à la brèche supérieure de Moundelhs. Reste à dérouler tranquillement au milieu de parterres de fleurs multiples et multicolores. Abondance d’eau.
Le lac de Moundelhs, coeur du « jardin anglais », déçoit par sa petite taille. Curieux, alors qu’il pleut tant actuellement, il est à moitié vide ! Entrée dans la forêt. Les sentes sont multiples. L’eau ruisselle partout. Atmosphère rafraichissante. La pente augmente. La vitesse aussi. Moquette sous les pieds. Une dernière clairière sur notre droite et le chemin qui longe le lac de Bious-Artigues est atteint. La boucle est bouclée.
A la Caverne, à Gabas, boissons et gâteries pour tous. Sourires partagés après une belle sortie.
A Pau, il fait 31°. Vivement de remonter…
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Le verdict :
– Point le plus bas : 1422m (pk Bious Artigues), le plus haut : 2487m (pic Peyreget), dénivelé : 1350m, distance parcourue : 18,3km, durée de la sortie : 8h15
– Participants : Marie-Claire Barbizien, Michel Dabadie, Yves Hourcade, Catherinne James, Gérard Lacaze Labadie, Christine Maisongrosse, Didier Mazoin
– Encadrant : Bernard Boutin
– Les randos d’avant : c’est
– Cliquez sur la première photo pour dérouler le diaporama. Crédit photo : Michel Dabadie, Gérard Lacaze Labadie et Bernard Boutin

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