
Départ : au-dessus du parking Tournaboup/Barèges
Destination : la crête de la Pègue
Qui : collective du CAF de Pau et de la vallée d’Ossau
Quand : 18 janvier 2018
Météo : enfin sympa !
Tout était réuni pour une belle sortie : enfin le grand beau. Enfin une température agréable. Enfin le vent aux abonnés absents. Le soleil motive le collectif, entrainé par Jean-Pierre Petit, épaulé par Olivier Blanchet. La neige semble prometteuse. Jean-Pierre ressent la sortie : « on va s’exprimer ! » … sauf que, suite à un « évènement météorologique », la couche de neige fraiche de 15 à 20 cm est recouverte d’une fine pellicule de croûte glacée qui craque sous nos skis. Comment a-t-elle pu se former alors que la « fraîche », en-dessous, est excellente et toute récente ?
Cette fine pellicule : un non-problème pour monter. Un handicap pour descendre. Bref, les godilles de rêves, dignes des meilleurs documentaires, s’exprimeront plus tard dans la saison.
La rando commence sur la nationale qui conduit au col du Tourmalet. Les panneaux égrènent les kilomètres et les % de pentes pour les cyclistes. Le secteur est à 8%. Pas de quoi nous impressionner ! Plus loin, nous doublerons, triplerions, voire quadruplerons ce pourcentage. Pour ce qui est des pentes : des petites mains, les cyclistes !
Nous quittons la route. Dans une canolle, nous dépassons une équipe bizarrement accoutrée, raquettes en bois des années 60 au pied, bouteilles d’eau pendues au cou et au dos. Tous marchent avec grandes difficultés dans la neige. Pas équipés. Indiscutablement des non-initiés à la pratique de la montagne. Un peu plus loin, ils s’arrêteront et, avec les « moyens du bord », monteront murs en neige et igloos. Renseignement pris : il s’agissait de personnels de l’armée de l’air en stage de survie. En dire plus : pas possible. Confidentiel défense ! La grande muette. Imaginons le scénario : « Votre avion, quelque part en Afganistan, se crache sur des crêtes enneigées. Vous vous en sortez. Vous faites quoi ? »
La pente augmente. Jean-Pierre fait dans la pédagogie. Démonstration pour mettre les couteaux « confortablement » dans une pente forte. Le ski aval reste sur la trace. L’amont doit alors être orienté vers le haut, dans le sens de la pente. Il suffit alors de se pencher en avant pour insérer le couteau. Le ski aval subira le même sort après avoir tourné sur soi-même.
Une succession de croquis serait plus simple. Mais voilà, le dessin, c’est pas mon truc ! Pour les détails, JPP vous en dira plus lors de la prochaine sortie…
Plus loin, Jean-Pierre nous rappelle, pour éviter de se mêler les pinceaux dans les conversions, de veiller à se frôler les cuisses au-moment de tourner le ski amont. Là-encore, il faudrait dessiner des croquis. Le « frôlement des cuisses », j’ai essayé et… c’est enfin devenu plus simple. Pour les skis, bien entendu. Il y aura bien des petits malins qui auront lu autre chose.
La rando avance vite sur une pente régulière et sans difficulté. La crête atteinte, après un ultime ressaut. Montée sur un petit sommet proche et déjeuner face au cirque d’Aygues-Cluses, dominé par un magnifique Néouvielle. Un superbe balcon. Toutes les têtes se tournent dans la direction du soleil. Pour une fois qu’il y en a ! Pourtant, au nord, la vue n’est pas mal non plus. Vers le Bigorre.
Calme, sérénité. Repos après un engagement physique continu. Instants toujours trop brefs. On les voudrait éternels.
Déjà les attaches des skis claquent. Les sacs reprennent leur place. La pause les a allégé. Bonne nouvelle. Jean-Pierre se lance sur un terrain labouré par une première vague de randonneurs. La vierge ne l’est plus tout à fait. Croûte et neige fraîche s’entremêlent. Pas facile pour mézigue. Retour sur un vieux débat : « Il n’y a pas de mauvaise neige, il n’y a que de mauvais skieurs ». Pas si sur, n’en déplaise à quelques ultras !
Olivier casse sa fixation arrière gauche. Pas réparable en l’état. Il termine la descente, au même rythme que les « copains », avec sa chaussure gauche uniquement tenue par la fixation avant. Pas de quoi le perturber outre mesure. Quelques virages sont simplement remplacés par des traversées. Sorties après sorties, notre matériel est mis à contribution. Rare sont les incidents de ce type. Heureusement.
Au fur et à mesure que la descente avance, la neige devient plus skiable. JPP nous fait éviter au maximum les pistes de la station. Trop facile ! Hors-piste jusqu’au bout. Sinon, comment progresser ?
A plus sur les pentes.
– par Beñat
Bernard Boutin
Le verdict du GPS (source : GPS, basecamps et TOPOPIRENEOS ) :
– Point le plus bas : 1509 m (pk sur RN au-dessus de Tournaboup), le plus haut : 2412 m (crête de la Pègue), dénivelé montant et descendant : 930 m, durée de la sortie : 5h15, distance parcourue : 13,2 km
– Encadrant : Jean-Pierre Petit
– Co-encadrant : Olivier Blanchet
– Participants : Jean-Marc Aubry, Noelle Capon, Antoine Dudouyt, Brigitte Dupuch, Bernard Boutin, Gérard Estrade, Véronique Faivre, Christian Ferrere, Pascal Guérin, Alain Picart
– Les randos d’avant : c’est LÀ
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