Départ : Barèges-Tournabout (1480m)
Destination : pic de Madaméte (2640 m) en ski de randonnée
Qui : Collectives du Club Alpin de Pau
Quand : 11 février 2017
Les bons coups, au CAF de Pau, on les connait. Remonter le vallon d’Aigues-Cluses, prendre la longue courbe ascendante en direction du pic de Madaméte en font une sortie de choix : régulière de pente, longue mais pas trop (8 kms de montée), raisonnable de dénivelé (1150 m) avec en prime un cirque d’Aygues-Cluses tout en panoramique. Un beau coin. Résultat : l’agenda est pris d’assaut par une vingtaine de randonneurs !
A la fraîche, c’est finalement deux collectives qui partent, l’une menée par Olivier Blanchet, l’autre par Jean-Pierre Petit. Neige poudreuse, ni trop légère, ni trop profonde. Un casting parfait, mis à part une ambiance peu lumineuse.
Sur la route enneigée qui mène au pont de la Gaubie, seul le claquement des attaches de ski perturbe la concentration des randonneurs. A l’écouter de plus près, on pourrait croire qu’il s’essaye à la musique. Sans grand succès d’ailleurs. Tac, tac, tac…
Passé le pont, après quelques encablures, Jean-Pierre s’arrête, quitte son habit d’encadrant et endosse celui de pédagogue : il parle « zones potentiellement dangereuses, zones toxiques ».
Plus loin, il abordera les niveaux de risques des avalanches. Entre degré de pente, exposition, couches de neige, poids des skieurs, le cocktail peut rapidement devenir explosif. Comme dirait Iñigo, sur la neige, il faut toujours y aller « con respecto » !
Entre deux séances formation, le randonneur à ski redevient ce qu’il est toujours : un solitaire qui gère l’effort. Et, c’est toujours plus difficile au fur et à mesure que son altimètre biologique grimpe.
Beau cheminement dans le cirque d’Aygues-Cluses sur une poudreuse légère et pas trop profonde.
Sous la crête, qui mène au pic de Madaméte, Jean-Pierre devine une cassure, recouverte de neige certes, mais bien réelle. Arrive le temps des distances de sécurité.
Passée la crête, la sortie se complique. Le temps se couvre, les rafales frappent et surtout la neige, soufflée par le vent, n’est plus là. Final tout en caillasse à 50 m sous le sommet !
Olivier et son groupe arrivent. Consultation entre encadrants : « Déchausser, mettre les crampons et poursuivre à pied ? ». Le vent, le froid précipitent la décision : On arrête là ! Grimper, crampons aux pieds, aurait été assez « galère » sur une caillasse, inégalement couverte de neige.
Etonnement d’Olivier qui n’a jamais vu le pic aussi chauve en hiver. Changement climatique et vents nouveaux ? Regret : la vue sur le Néouvielle s’échappe.
Séance pingouin : dos au vent, immobiles, debout, les « 20 » des deux collectives mangent rapidement. Le « thermos conseillé » sur l’agenda prend toute sa valeur. Soupe ou thé ? Les groupes réunis « se pèlent de froid » mais… la récompense est là, sous les yeux.
Promesse d’une belle descente sur la fraîche. Déjà JPP se méfie d’une « biscouette ». Le wiktionnaire vient en renfort : « Petite passe peu académique ou originale, roublardise destinée à leurrer l’adversaire ». En deux mots : faille ou cassure invisibles, préliminaires à avalanche ou coulée de neige ? A vous de choisir et méfiance.
Godille qui peut. Le fun est de retour. Passage sur le lac de Tracens gelé. Au barrage Dets Coubous, nous empruntons un « passage joueur » (!).
Descente dans la forêt, sur des pentes assez franches. Slalom entre les branches de pins à crochets. Moment amusant. Peu de « gamelles » malgré la pente et la poudreuse. Arrivée au gave d’Aygues-Cluses et retour sur Barèges, « noire » de skieurs.
A Luz, le Saint-Sauveur serait nécessaire tant la circulation est dense et les parkings saturés. A la Taverne, la bière d’Oldarki, brassée au pied de la Rhune, fait un carton.
Une bonne équipe avec des encadrants géniaux – comme toujours -. On en redemande.
– par Beñat
Bernard Boutin
13 février 2017
– Le verdict du GPS (croisé avec les évaluations faites sur la carte IGN et Basecamp) : Dénivelé : 1100 m, kilométrage : 15,7 kms, point le plus haut : 2590 m, point le plus bas : 1480 m,
– Collectives menée par Olivier Blanchet (groupe 1) et Jean-Pierre Petit (groupe 2).
Participants (groupe 1) : Delphine Arches, Laurence Azur, Lionel Auzolle, Frederic Barrere, Vincent Escartin, Elisabeth Larroque, Robert Marin, Elisabeth Ricarrere, Patrick Sicé, Hugues Thomas
Participants (groupe 2) : Béatrice Barra, Mathieu Biason, Bernard Boutin, Jean-François Claverie, Cécile Dumergue, Bernard Garces, Christophe Marnas, Graziella Rivault
– Les randos d’avant : c’est LÁ
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