Montcouges et Gourzy en boucle : vite fait, bien fait !


derrière nous, sous le col de Pambassibé, le Jean-Pierre

Plus bas : 800 m pk de la Sourde (Eaux-Bonnes)
Plus haut : 2244 m Montcouges
Dénivelé : 1630 m
Distance parcourue : 18,3 km
Participants : Rémy Giersch, Olivier Jean, André Paillassa et Bernard Boutin
Météo : de belle à menaçante !
Date : 31 mai 2023

La météo promettait orage, pluie, vent et autres désagréments à partir de 15h. Raison de plus pour partir tôt et finir vite. Ambiance et rythme.
– Eaux Bonnes, 7h35 : top départ depuis le parking situé au bord de la « Sourde », à 785 m.
– 8h35 : nous sommes déjà à 1245 m soit du 460 m de dénivelé à l’heure.
– 9h35 : 1742 m soit du 500 à l’heure… Compte tenu d’une pause à la cabane de Black Izard dans l’Artigues de Balour, la moyenne est même supérieure ! Un départ sur les chapeaux de roue…
Le temps est beau au moment où nous sortons du bois de Balour. A la source de la Québotteᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu), quittons le GR. Le cap est pris vers le Lapiaz de Poey puis le col de Pambassibéᵗ. Cheminement en « pleine nature ». Sente discrète, parmi les bruyères et rhodos. Navigation en S pour éviter les pierrailles. Sympa de circuler hors des « sentiers battus ». Un coin peu parcouru. Rando « alpine » cool.
Une sente plus prononcée, en provenance de l’ouest, est rejointe. Inflexion sur notre gauche pour rejoindre le col de Pambassibé. Montée franche facile. Traces de neige. Magnifiques vues vers l’Ossau. Parmi les plus belles de notre cher « Jean-Pierre ».
Le col est là et, avec lui, la vue vers l’Est et le massif du Gerᵗ. Sous nous, les pentes sont orientées Nord. Des passages en neige à franchir. Derrière, vers le Ger, de gros nuages gris apparaissent. Les perturbations annoncées par la météo arrivent. La prévision : pluie à 15 h!
Le col, point de décision : soit rejoindre les pentes Ouest du Ger et descendre en longeant les Quintetes, soit monter au Montcougesᵗ à 10 minutes de là et revenir par le Gourzy. Les nuages encapuchonnent déjà le Ger et … forcent la décision.
Montée rapide au Montcouges et pause casse-croûte. Belles vues à 360°. Mention spéciale pour la vue plongeante vers la verte vallée d’Ossau. Un chouette belvédère.
Retour sur nos pas pour traverser le Lapiaz de Poey afin de rejoindre le Pas de Brèque. Une brèche qui permet de monter au Gourzy. Cheminement facile sur des sentes bien tracées. Les nuages donnent des ailes à l’équipe.
Pas de Brèqueᵗ, Gourzyᵗ, col du Gourzy, Signal du Gourzy : tout s’enchaine. Premiers troupeaux : chevaux, puis vaches. Les moutons, c’est pour plus tard.
Descente de la belle crête du Signal du Gourgy. Bruyères et rhodos sous les pieds à nouveau. Vue plongeante sur la vallée d’Ossau. Laruns tout droit devant nous. Une crête facile à faire en descendant. Bizarre, le GR fait passer les randonneurs par l’inintéressant vallon de la Gourziotte pour rejoindre la cabane de Lagaᵗ de Haut. Un choix incompréhensible d’un point de vue « esthétique »… à moins qu’il s’agisse d’éloigner les randonneurs des pentes – tellement plus belles – du Signal où paissent les bêtes. Lobby des éleveurs ?
Quelques gouttes de pluie et puis plus rien. Plongée dans la longue descente en Z du bois d’Assouste pour rejoindre le parking du départ. Pensées : quels « plaisirs » pouvait trouver Eugénie à monter et descendre (en chaise à porteur?) ce long parcours sans charme particulier ? Ni cascade, ni source, ni géologie étonnante, ni gentilhommière accueillante, ni vue à contempler. Juste un monotone va-et-vient de pendule routinière.
Arrivée à la voiture et quelques gouttes tombent à nouveau. Bon timing.
Pot « kitsch » au Richelieu à Eaux-Bonnes : atmosphère vieux bois, vieux cuirs. Gros fauteuils, guéridon, tapis… et bonne bière. Un décor inhabituel pour célébrer une belle sortie rondement menée et terminée juste à temps.
A plus sur les sentes.

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie (source le Palay, le Bourbon, l’inspiration) :
– Gourzy du gascon gourg, gue pour gouffre, abîme d’eau, creux profond (Palay)
– la Brèque du gascon bréque pour « dépression profonde de montagne » (Palay)
– Laga de Haut du gascon lagàs = tique, morpion (Palay)
– plateau d’Anouilhas du gascon anoulhe = jeune génisse (Bourbon)
– Québotte pour petite quèbe = abris sous roche connus des bergers
Cayolars = cabanes de bergers
– Ger : gèr, jèr, gérs = terrain gazonné sur la montagne (source : Palay)
– Pambassibé : du gascon pan pour pentes et bassiu, – ibe pour agneau ou brebis de l’année précédente (source : Palay)
– Coume de Balour du gascon pour combe et balou pour glaciaire. Une combe où restait un névé en été (Bourbon) ou une combe dans le bal(oû) pour (petit) vallon (Palay).
– Montcouges (Montcojas) du gascon coja = cucurbitacée, montagne en forme de citrouille, arrondie (source : Bourbon)
Crédit photo : Bernard Boutin
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