
Plus haut : 2613 m pic du Ger
Dénivelé : 1470 m
Distance parcourue : 14 km
Collective CAF de Pau : Sylvie Darrouzin, Francis Laborde, Jean-Marc Laulhe, Jean-François Toxé, Didier Mazoin encadrés par Xavier Damez et Bernard Boutin
Temps : beau, rafales sur les crêtes
Date : 3 septembre 2025
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo: Bernard Boutin
Depuis Gourette, remontée, par la canolle, au plateau du Bézou. Continuation vers le Plaa Ségouné, en longeant les magnifiques parois calcaires des Coutchets, Turon, Salon et pic de Gerᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas de la chronique). Calcaire, mon amour ! Couleur craie, couleur douce pastel. Continuation vers les lacs du Plaa Ségouné. Pause. Ils sont en manque d’eau. Devant, pierraille croulante sans fin pour rejoindre le col… du Plaa Ségounéᵗ.
Sous le pic d’Amoulat, inflexion Ouest puis Nord. Col atteint. Rafales de vent du sud. Presque en continu. Questionnement : continuer vers le pic du Ger ou le « shunter » et rejoindre directement le col du Ger ? L’Intello se souvient d’avoir été plaqué au sol par une méchante rafale du côté du col inférieur de Litérole, au-dessus du lac du Portillon, lors de sa HRP. Depuis, le vent, il n’aime pas et encore moins quand il est responsable d’une collective… L’équipe est partante pour continuer. La sente est bien visible. Le rocher sec. Elévation vers le Ger est décidée. Le poids des encadrés.
Longue traversée régulière sur une sente, plutôt bien marquée et des pentes entre 30 et 35°. Attention requise et quelques, brèves, « mains au rocher ». Le sommet est déjà là. Rafales en accompagnement. Photos souvenirs et descente immédiate pour déjeuner « cool » au col du Ger.
Col atteint. Pause tranquille face à la vallée d’Ossau. Secteur : Eaux-Bonnes, Aas, Béost sous nous. Bel endroit.
Descente sous le Capéranᵗ (of course : du Ger !). Rocaille partout autour. Devant, sur un replat, un troupeau de brebis (celui de Lous Peyras à Bescat) monte pour brouter le peu d’herbe disponible. Soupe à la grimace pour elles ? Deux pâtous beuglant. Deux borders-collies fidèles. Un jeune berger, au béret jaune. Pourquoi pas ? Il s’étonne de nous voir là alors qu’il n’a « vu que par trois fois des randonneurs de tout l’été ! ». Etonnement partagé, quand on voit le peu de végétation disponible pour ses bêtes et qu’il est basé, loin de là, à l’entrée du plateau d’Anouilhas, à la cabane de Pouey.
Resserrons les rangs, parlons doucement… et passons au-milieu du troupeau alors que les pâtous s’entêtent à aboyer. Inutilement !
Pause à l’étonnant abri des spéléos belges. Ne pas oublier de mentionner la toilette sèche ! (suite à un contact par mail, suis en attente d’un retour des spéléos sur leur activité sur place. A suivre… )
Longue descente facile, presque « tôt dret » pour rejoindre le bas de la crête des Quintètesᵗ. Dentelle de roche. Contournement, traversée du bois pour rejoindre la « Sourde » qui coule vers les Eaux-Bonnes. La Sourde est aussi muette, puisqu’elle est à sec. Remontée un peu pénible, pour cause de fatigue, jusqu’à la cabane de Bouyᵗ puis le secteur du Bezouᵗ. Boucle bouclée. Contents.
Plongée rapide sur Gourette par la canolle et pot de fin de sortie à l’hotel de la Boule de Neige. Bon accueil. Gourette, un 3 septembre, vide de touriste. Flux et reflux…
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration, internet
– Ger du gascon jèr, gèr, yer, yerba = herbe, pâturage (mais aussi grange). Rien de certain car Ger pourrait être une déformation de gar = rocher.
– Pène Médaa du gascon medàa = faire des tas, meules de foin.
– Plaa Ségouné du gascon segouné = deuxième, second replat (plaa)
– Capéran du gascon capara, caperan = aiguille rocheuse mais aussi clocher.
– Quintètes du gascon quinta, quinto = crête plus pointu, plutôt rocheuse, plus difficile.
– Bouy du gascon boué = vache
– Bezou du gascon bestia = bétail