
Plus bas : 1640 m pk Baños de Panticosa
Plus haut : 2881 m pico Serrato dit El Peñon
Dénivelé : 1440 m
Distance parcourue : 17,3 km
Collective CAF de Pau :Jean-Marc Laulhé, Marie Bénichou, Leslie Valats, Julie Lafaille, Jean-Louis Rivault, Anne Felipe, Valérie Casamayou encadrés par Didier Mazoin et Bernard Boutin
Temps : beau, voilé et chaud
Date : 16 août 2025
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo: Julie Lafaille, Bernard Boutin
A partir des Baños de Panticosa 1640, grimper au pico Serrato 2881, dit aussi El Peñon, et en faire le tour, c’est l’occasion de voir, de près ou de loin, une kyrielle de lacs, tous lovés dans leur écrin de caillasse et plus rarement de verdure. Les nommer pour s’en convaincre : celui des Baños où l’on se gare, ensuite le lac Serrato et les trois lacs de Lavaza. Arrivés au sommet du Peñon, directement sous nous : le lac de Xuans. En face, loin à l’Ouest, l’Ibón Azul inferior, sous le col d’Enfer. La descente nous amène aux Charcas du Peñon (nous en voyons 4). Passons par l’impressionnant, par la taille, Embalse de Bramatuero Alto, non sans avoir vu juste au-dessus l’ibón del Letrero. Descendons vers un laquet qui précède l’Embalse de Bramatuejo Bajo continuons vers l’Embalse de Bachimaña Alto que nous longeons pour rejoindre Bachimaña inferior dominé par son refuge. Ce sera tout pour la journée. Entre ibones (lac naturel) et embalses (réservoir), voyons en tout 19 lacs. Difficile de faire plus ! Les Encantats Aragonais…
Lever 4h, départ depuis Pau 5h. Début de la montée à 7h par une succession de Z, sur un GR 11, bien tracé. Altitude 1990 : quittons le « confort » du GR et attaquons une nouvelle série de Z, sur une sente plus intimiste, jusqu’à la côte 2202 où commencent les premières zones à cailloutis. Une longue journée sur le rocher commence. Cairns par si, cairns par là… Arrivée au lac du Serrato. Pose. Joli petit écrin d’eau, cerné de toute part. Belle vue sur les « Dents de Batanes ». Derrière nous, les pics d’Enfer plongés dans une brume orangée. Odeurs de feux de forêts. La « blanche Castille » brule…
Cap vers les « Dents de Batanes » que nous allons longer et traversant un formidable chaos. Casque et méfiance à « pierre qui roule ». Sous nous, en contre bas, les trois lacs de Lavaza. Orientation passe d’Est à Nord, pour rejoindre le col de Xuans. Col atteint. Il est haut : 2757m. Les petites mares, observées en 2023, y sont totalement desséchées. Triste. En août 2020, il y a pas si longtemps, elles étaient encore partiellement gelés.
Session alpinisme avec la montée au Serrato. Main au rocher. Bel exercice. Buzz à droite et à gauche. Passages expos. Les grimpeurs se régalent. Pause au sommet. Vue magnifique. Revoir le topo de Mariano, de 2016, où « la Mule et l’Intello » accompagnaient notre irremplaçable « dénicheur de belles sorties » : ICI.
Avons fait 7 km et le gros du dénivelé montant de la sortie, mais il reste plus de 10 km à parcourir sur un terrain « improbable ». Descendons aux « Charcas du Peñon » (charca = étang, petit lac en espagnol) pour la pause déjeuner. Longue traversée dans la caillasse jusqu’à trouver une sente en pointillée, marquée de blanc et noir. Arrivée à la première « charca ». Fait chaud. Pause à l’ombre (étriquée) d’un rocher 2575 face au petit lac.
Traditionnel : au moment de la pause, après un bel effort, le silence s’abat sur le groupe. Chacun savoure, dans son coin, son simple en-cas. Moment de soulagement pour corps mis sous pression…
Déjà, c’est reparti pour rejoindre le barrage de Bramatuero Alto. Magnifique plan d’eau entouré de presque 3000. A son Est, les pics d’Arratille. Au Sud les Batanes. Au Sud-Ouest : le Serrato. Tous entre 2800 et 2900. Aujourd’hui un énorme lac, hier un cirque glacière. Neiges éternelles d’avant. RIP…
Passé Bramatuero Alto (haut), descente, enfin, sur une sente datant des travaux hydrauliques, pour aller longer Bramatuero Bajo (bas). De la tourbe, toujours humide, le borde. Enfin de la végétation : de belles « aconit napel » bleues et de la blanche « linaigrette », aérienne, prête à s’envoler au moindre souffle…
Bramaturo Bajo est long à longer. La sente descend et… remonte parfois. Au final les « montées de la descente » ajouteront 200m de dénivelé positif à la sortie…
La « Mule » commence à fatiguer. L’avouer. La longue canicule, les nuits courtes, hachées, trop chaudes, se paient « cash ». Fatigue pour longer Bachimaña Alto et Bajo (inferior) et rejoindre Baños de Panticosa. Tard, il est 18h30 quand nous rejoignons, pour le pot de fin de sortie, la Casa de Piedra. Nous avions démarré à 7h. Il y a bien longtemps… Trop ?
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
TRès belle boucle dans un univers minéral de toute beauté que nous avons fait avec quelques années en moins.
Bravo à ton équipe pour cette longue sortie, et à toi qui malgré ce que tu dis, a encore de beaux restes.
bises
Mariano