
Plus bas : 1152 m pk d’Aumet/Lhers
Plus haut : 2170 m pic de Labigouer
Dénivelé : 1492 m
Distance parcourue : 18,3 km
Participants : collective CAF de Pau avec Martine Gabe, Adeline Massy, Didier Mazoin, Carles Julien et Marwane Oud-Ahmed encadrés par Bernard Boutin
Temps : très beau temps, frais, sans vent
Date : 17 mai 2025
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo: Martine Gabe et Bernard Boutin
L’Intello souhaite tester sa Mule favorite. La pousser un peu plus loin. Voir ce qu’elle peut faire. Elle vient de prendre un an de plus. Plus toute jeune… Un beau terrain pour cela où contemplation et hors-sentier vont dominer.
Départ 8h, depuis le parking d’Aoumet 1152 dans le vallon de Labadie, près de Lhers ᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas de la chronique). Premier objectif, rejoindre la Cuardeᵗ, large cuvette d’altitude qui recueille l’eau descendant des crêtes environnantes et la laisse s’échapper dans une gouffre façon « trou du Toro » en plus modeste. Montée plein ouest en suivant des sentes animales ou des restes de sentiers de berger. Bel endroit sauvage. Arrivé vers 1600, changement de cap pour aller chercher un improbable passage parmi les parois rocheuses. Direction SE jusqu’à rejoindre l’entrée du gouffre. La rivière, gonflée par la fonte des neiges, traverse l’estive en faisant de courts méandres et y chute tout droit. Vacarme et trou noir. Un vieil ancrage accroché au rocher rappelle une ancienne exploration. Mystère pour la résurgence. Rien sur le net aussi à propos de ce gouffre.
Toute proche, la récente cabane de la Cuarde, ouverte en 2016, est installée face au replaa qui conduit aux pentes qui descendent de la crête frontière. Bel endroit pour le berger qui y séjourne en été : eau, amples estives et vue.
Elévation en direction du col de la Cuarde et passage de la « divisora » (frontière) pour partir plein Est en direction du pic Rouge. Super parcours en ligne de crête avec les yeux inévitablement attirés par le paysage au Sud et les proches pentes Nord du Castillo de Acher et du Visaurin. Magie des couleurs : blanc pour neige, vert tendre pour herbe printanière, rouge pour roche permienne. Un régal. Contemplation. Même la Mule en est émue…
A l’approche du pic Rouge, pour éviter quelques pentes en neige, coupons directement vers le col de Soubathouᵗ. Parcours sans difficulté. Passé le col, continuons sur le GR vers le col de Souperret et, après contournement d’un petit éperon rocheux, partons hors sente sur les pentes qui rejoignent la ligne de crête de la Table de Souperretᵗ. Pentes plus fortes. Attention requise. La Mule aime moins.
Crête atteinte. Sente en pointillé, sans difficulté. Peu parcourue, elle offre de superbes vues vers Ansabère, Anie, à gauche, Ossau, Sesques, à droite, pour citer les plus célèbres ! Interdiction de tomber. Pentes raides de part et d’autre du fil de la crête. Un peu montagne russe : brèves montée et descente avant de rejoindre la Table de Souperret 2119. La Table n’est pas mise mais le décor est planté. Belvédère magnifique, à 360°, pour une pause méritée : 4h20 depuis le départ, près de 7h depuis le petit déj. La vue vers le sud attire le plus. Logique : les pentes nord sont encore bien chargées en neige.
Casse-croûte et… sieste sous le beau soleil. Pas trop longue. Au nord, le Labigouerᵗ tend ses bras : 250 petits mètres de dénivelé à avaler pour gravir ce « Clasico » qui domine la vallée d’Aspe entre Etsaut et Urdos.
Descente depuis la Table de Souperret vers le col du même nom. Montagnes russes à nouveau. Après la pause, et sur la digestion, les pas sont plus lourds, moins agiles. La Mule râle en son fors intérieur. Ne pas l’exprimer au risque de démotiver la cuadrilla…
Arrivée au col 1926 où une sentier bien tracé monte franchement vers le Labigouer 2175. Simplement le suivre. Fini les sentes pointillées. Montée façon vieux diesel. Massey Ferguson des années 50. Lent mais implacable. Queue-le-leu pour tous. Digestion oblige. Ne pas rater un virage à droite pour rejoindre le sommet et… déjà atteint : 29 minutes après avoir quitté le col. Du 500 m/heure… sur la digestion ! GPS fait foi. 1500 m de dénivelé depuis le début. Un record annuel 2025 pour beaucoup. Content. Affaire close.
Reste à revenir au col de Souperret, puis suivre le sentier qui rejoint le GR montant au col de Saoubathou. Passé le pène de Lespade, prenons pleine pente un cap direct vers la cabane det Caillou. Le hors-sente, c’est quand même plus sympa. Gare aux genoux. Route rejointe à la cabane de Pourcibo. Reste plus qu’à dérouler jusqu’au parking d’Aumet.
Une bien belle boucle qui se termine au « gite du plateau de Lhers ». Marie-Pierre, la gérante, tient indiscutablement bien son espace (voir les réseau sociaux). Ceci dit, quand nous lui donnons le détail de la belle boucle faite, souvent hors-sentier et sur pacages, à notre grand étonnement, elle nous recommande de ne pas trop le faire savoir… Rester sur les GR, en sous-entendu ? De la cohabitation entre pastoralisme et tourisme !
Quant à la Mule, elle reste bonne pour le service malgré son pas de « massez-ferguson »…
A plus sur les sentes.
Beñat
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration, internet
– Souperret/soperet du gascon suber = supérieur, au dessus
– Saoubathou du gascon saoubeta/o = petite forêt, petit bosquet ?
– Cuarde du gascon cuà = bercer, espagnol cuña = berceau. Le secteur de la cuarde à la forme d’une coquille. ?
– Lhers du gascon lers = vallée suspendue
– Labigouer du gascon viguèr = coq à crête rouge
Les Ouilhs det gave : les yeux du gave. Poétique. Merci pour l’info. Le blog ne nous en dit pas plus sur le lieu…
le blog http://www.randomilpas.fr/2020/06/le-gouffre-de-la-cuarde.html
le blog http://www.randomilpas.fr/2020/06/le-gouffre-de-la-cuarde.html
Merci à nouveau. J’avais pour finit trouvé deux blogs (dont celui-ci) parlant de la résurgence. Géologie, quand tu nous tiens !
Bonjour Bernard, ci dessous extrait d’un blog
Le Gouffre de la Cuarde se situe au sud de Lescun en vallée d’Aspe au départ du plateau de Lhers, le retour se fait à proximité du col de Saoubathou. Randonnée qui sort des sentiers battus, en juin une flore impressionnante est à découvrir.
Comme dans tous les gouffres, des infiltrations d’eau se font, le plus souvent l’eau disparaît dans un trou plus ou moins grand. L’objectif est de descendre jusqu’à la rivière souterraine. Après exploration de spéléologue, il a été possible de descendre à 337 m sous l’entrée, mais butant sur un siphon, il n’a pas été possible d’arriver jusqu’à la rivière souterraine. Une expérience de coloration a permis cependant de savoir où vont ses eaux, elles réapparaissent aux Ouilhs det Gave, sur la commune de Lescun.
Xavier