
Plus bas : 504 m captage de l’Oustau
Plus haut : 1440 m pic d’Escurets
Dénivelé : 1260 m
Distance parcourue : 13,4 km
Participant : Bernard Boutin en solo
Temps : belle journée, sans vent, lumière voilée
Date : 7 mars 2025
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Lors d’une précédente randonnée dans le bois du Bagerᵗ, en descendant vers l’Ourtau, un collet pris sur la gauche, le Coig Ber, avait interpellé l’Intello qui s’était demandé où il pouvait bien conduire en partant… sur la droite. Etude des cartes et envie d’aller à la découverte de traces en pointillés mystérieuses.
Parking sous le captage d’eau de l’Ourtauᵗ 504 (qui alimente le bassin d’Oloron). Brève séquence toponymie : Ourtau, de ourtet en gascon = jardin ᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu). Un nom mérité : sommes au début du printemps et il y a déjà des fleurs partout : jacinthe, dent-de-chien, lathrée clandestine, jonquille, hépatique violette, ibéris blanc.
Montée au Coigᵗ Berᵗ 985, par une sente bien visible mais encombrée d’hêtres abattus par le vent. Apocalypse now ! Que se passe t’il dans nos forêts ? Frêles hêtres plutôt que sapins bien campés ? Tristesse de voir la forêt massacrée.
Au col, la trace se fait sente quasiment invisible. Pointillé bien mérité. Un aboiement rauque, profond de rottweiler castré m’accompagne. Un chevreuil probablement. Etonnante puissance du cri pour un animal si frêle et gracieux. Descente et montée au Cambaret, éperon rocheux. Session sanglier. Main au rocher deux/trois fois. Le sommet est envahi de végétation. Une destination sans grand intérêt. Retour au col et série de zig-zags pour rejoindre un deuxième col : celui de Gerbadure. Sentes animales. Un abreuvoir abandonné. Montée, au pic, envahie d’épineux. Belle collection de jonquilles. Main au rocher deux/trois fois à nouveau. Belle vue sur le pic d’Escurets (face Nord)
Redescente, en légère boucle, vers le col. Sans l’exercice d’orientation, celui de choisir parmi la multiplicité des sentes et des directions possibles, ce cheminement pourrait paraître inintéressant… Reste le challenge de naviguer parmi les récifs !
Montée facile à la cabane de Lascougnes où papier-journal, brindilles et petits bois sont en place, dans le foyer, pour une bonne flambée. Qui aura préparé cela alors qu’il fait (presque) chaud ?
Depuis la cabane, vue sur le Piémont oloronais de toute beauté. Un lieu pour poètes et rêveurs. Une soirée là-haut pour admirer Oloron et les villages environnants plonger dans la nuit. Beaux éclairages au loin en perspective.
Depuis la cabane, par un mouvement contournant, montée au sommet d’Escurets 1435. Traversée d’une doline. Est-ce elle qui a donné son nom au sommet ?
Au sommet 1435, beaucoup de monde, venus du col de Marie Blanque. Vent frisquet, pour touristes peu couverts. Comme d’hab ! Après un bref coup d’œil à la vue, l’Intello et la Mule, d’un commun accord, se replient, par l’Ouest, en direction de la crête de Baygrand, ses Hourquettes, son sommet. Cheminement facile en ligne de crête, pour rejoindre et basculer 1311, plein Nord, sur la crête descendante de Pétraubeᵗ. Hors sente à nouveau.
Progression facile sur des estives dégagées (pentes sous les 30°) pour rejoindre un talweg 1086, le passer, légère descente puis douce montée, pour rejoindre le bas de la crête d’Assèsᵗ 1035.
Au loin, trois/quatre écobuages sont en cours. Inquiétude, les pentes parcourues n’ont pas été « brulées » à ce jour. Et si ??? Accélération pour sortir du secteur. Exercice d’orientation pour trouver où rejoindre la crête. Restes d’abreuvoirs. Une maigre sente conduit à un collet sur la crête rocheuse. Fin sympa, de la traversée, du secteur de Pétraube. Sur la crête, départ, plein Est, par le chemin qui revient au Coig de Ber. Boucle bouclée et retour, par l’aller, au point de départ.
A refaire, en laissant de côté la montée au Cambaret, et en descendant directement du pic d’Escurets sur la cabane des Assès et la crête du même nom. Une boucle sympa et variée.
A plus sur les pentes
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Bager du basque bago/pago = bois
– Ourtau du gascon ourtet = jardin
– coig de Ber du gascon coig = col et ber = vert, verdure
– pic d’Escurets du gascon curetas, curès = doline, cuvette
– Pétraube du gascon petraouba = pierre blanche
– Cabane des Asses du gascon assès, acès = abri
Crédit photo : Bernard Boutin