Astún : Petit pic des Moines, Trampolingeles !


devant : lac de l’Escalar. Derrière : col des Moines

Plus bas : 1700 pk Astún
Plus haut : 2280 Petit pic des Moines, Trampolingeles
Dénivelé : 750 m
Distance parcourue : 10 km
Participants : Renée Diharce, Nathalie Cordoves, Raoul Montaner, Dusan Topovic, Jean Marc Bongiovanni encadrés par Bernard Boutin
Temps : belle journée ensoleillée, température proche de 0, pas de vent

Date : 15 février 2025

J plus 1, lendemain de sortie : ce jour là, la Mule et l’Intello s’entendent bien. Une fois n’est pas coutume ! La Mule se repose de la sortie de la veille. L’Intello la laisse tranquille et fait travailler ses neurones pour rédiger un compte-rendu qui tient la route. Que retenir ? Arriver un samedi de la « semana blanca » à Astún, c’est découvrir des parkings en train de se remplir à toute vitesse et avoir à les remonter ensuite, en portant les skis, pendant de longs moments. On le sait, la Mule n’aime pas monter mais si, en plus, on lui ajoute de l’oxyde de carbone au pensum, elle rechigne de plus belle. Pour l’Intello, voir 3 Porches Cayenne plus bien d’autres spécimens de 4 roues de luxe, en l’espace de quelques mètres, est objet de réflexions sur les Alpes espagnoles (el Pinineo norte !).
Dans la cohue, claquement des attaches et remontée en longeant un instant les pistes du « telesillas de las Truchas« . Croute de regel sous les skis. Attention pour tous. Virage à gauche, et orientation plein Nord pour aller traverser plus loin le barranco del Escalar qui conduit au col des Moines. Retour sur histoire : à Astún, les gaves alentour convergent tous vers le bas de la station, ils y arrivent par le barranco d’Astún et le barranco del Escalar. A cette endroit, ils forment le rio Aragón. Aragón, un mot qui résonne fort en Espagne : la résistance et la « reconquista » d’Al-Andalus démarrèrent ici. Quant à l’origine de ce toponyme, on ne sait trop, peut-être viendrait il du basque (h)ara(n) = vallée.
Cap vers le barranco. N’avons qu’à suivre les rails tracés dans la neige. Montée douce. Arrivée au barranco, passage sur sa rive droite. Tôle sous les skis. Pentes plus fortes. Séries de Z. Pas compliqué mais attention requise sous peine d’aller prendre un bain forcé dans le barranco.
Passés les Z, arrivons à un verrou qui s’ouvre sur un large cirque au fond duquel se trouve l’ibón del Escala (lac de l’Echelle) dominé par le pic de l’Escalar. A sa gauche, le Belonsiche, à sa droite le pic des Moines (en léger retrait) et plus loin le Trampolingeles qui ferme le cirque. Tous à la même hauteur : environ 2250 à 2280 mètres.
Pause. Sous le soleil et sur la neige, belle ambiance. Satisfecit général. Descente de quelques mètres pour aller traverser le lac. Des randonneurs et raquettistes en nombre et sur toutes les pentes. Remontée facile vers le col des Moines. Sous le col, inflexion de 90° sur la gauche pour rejoindre le Petit pic des Moines. Quelques Z. Un peu de regel aussi sous les skis et le sommet est déjà là. Affluence et peu d’espace disponible. Replis en arrière pour dépeauter. Photo souvenir avec « el Midi » en fond d’écran. Claquement des attaches et descente sur une neige ferme, pas tout à fait cinéma, mais plaisir certain.
Retour vers le col des Moines que l’on pourrait aisément renommer col des Randonneurs tellement il y en a. Quant aux moines, pas vu un ! Sous le col, décidons de monter une belle croupe qui le domine sur sa droite : le Trampolingeles. En Béarn, on l’appellerai le Poey de l’Escala. Raoul et Dusan, devant cette attirante pente à remonter, frustrés du modeste dénivelé engrangé, filent devant pour le grimper deux fois pendant que le reste de l’équipe monte « cool » au sommet. L’équipe « cool » arrivera au sommet quelques instants avant Raoul, l’aragonais et Dusan, le Monténégrin. Une compétition internationale sous l’oeil des basco-béarnais de la collective.
Pause déjeuner confort et scénique. Longue. Sommet plat et vues imprenables de toute beauté. Les « best off » : vers « el Midi » mais aussi l’impressionnant massif d’Aspe. Beaucoup de grands de ce petit monde autour de nous : Balaïtous, pics d’Enfer, Collarada, Visaurin etc.
Envies aussi de descendre, à ski côté français, sur de belles pentes nord, vers le « Plaa de las Baques » pour continuer rejoindre le vallon de Bious-Artigues soit par le vallon de Houer, soit par celui du Rébec, soit celui du Castérau ou encore par celui de Peyros. Un univers de possibilités ouvertes aux randonneurs espagnols mais pas aux français avec une route d’accès de Gabas à Bious traditionnellement fermée, à 1070 m, tout l’hiver. Quel dommage ? Reste à passer par Astún (1700 m), station éloignée pour les béarnais. Commencer une rando à 1700 m ou à 1070 m ? Y-a-pas de choix possible…
Retour en ski agréable jusqu’au lac. Passé celui-ci la neige s’alourdit mais reste tout à fait skiable. A l’approche de la station, le soleil achève de grignoter la faible couche de neige. Ski possible toutefois jusqu’à la station et son agitation.
Pot sympathique à Urdos, au Bar des Voyageurs. Calme absolu. Sommes seuls. Sommes bien.
A plus sur les pentes

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo : Bernard Boutin

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