La Sarra – Cubetilla : sabots, soupe, bruine et autres curiosités !


comba de la Cubetilla (credit : MLS)

Plus bas : 1440 pk La Sarra
Plus haut : 2210 m collet SN
Dénivelé : 800 m
Distance parcourue : 15,2 km
Participants : Pierre Bremond, Didier Mazoin, Laura Falcon, Maryse Mourasse, Marie-Line Specty encadrés par Olivier Jean et Bernard Boutin
Temps : jour blanc, température proche de 0, pas de vent, bruine persistante

Date : 9 février 2025

Préambule : une vingtaine de centimètres de neige sont tombés la nuit précédente, dans les Pyrénées occidentales. Nord comme sud. Promesse de fraiche en perspective. Attente forte pour toute l’équipe. La Mule qui adore enchainer les S en est toute excitée. D’ailleurs le site de « La Meteo que Viene« , très axé sur « el valle de Tena » où nous sommes, annonce grand soleil et journée champagne.
Mise au point brutale : arrivés, au barrage de La Sarra au-dessus de Sallent de Gallego, c’est un triste jour blanc, sans luminosité, accompagné de bruine qui nous cueille ! Le début d’une mémorable journée de skirando démarre. La Mule ne renâcle pas encore. Belle trace dans la neige fraîche dès le lac. Nous nous calons dedans. Ambiance d’après chute de neige. Suivre le rail. Sauf qu’il bruine. Pas beaucoup mais suffisamment pour mouiller randonneurs et… la neige. Elle nous le rendra plus tard.
Une série de Z, dans la forêt de la « Majada del Cambillón », démarre. L’Intello, fan de toponymie pyrénéenne, cherche et trouve « Bergerie de Cambillon ». Pas vue ? Avertissement : la toponymie, science improbable. Pas sur de la traduction.
Il s’agit de couper, 9 fois, la route « forestière » qui conduit à la « casa del Ingeniero » (des travaux de mise en place du réseau hydraulique du coin). Sortie de la forêt vers 1750 m. Plus on monte, plus la neige s’humidifie. Inversion des températures. Enfin presque : à Pau au départ, il faisait 1°, au passage du Pourtalet, il fait -1. La météo prévoie que la température augmente avec l’altitude.
Arrivée à un pont au look « Romain ». Bizarre : à quoi correspond ce pont au tablier presque plein. Pas tout à fait barrage, pas tout à fait pont. En aval, un autre pont du même style existe. Deux brises avalanches successifs pour protéger la centrale au lac de La Sarra (info suggérée par Olivier et confirmée par la suite sur le net).
Avec la fin de la route forestière, débute le dur. Un premier petit rapaillon avec une successions de virages serrés en Z. Chauffe les cuisses. La neige s’alourdit. Ramener les skis dans les conversions se complique. Didier trace devant. Sommes seuls. Tour à tour, quasiment toute la collective passera devant. Neige de plus en plus lourde et humide. Soupe presque.

de nouveaux sabots pour la Mule (credit : PB)

La Mule est furieuse. L’Intello lui a mal raboté les sabots. Du coup, elle se trouve doté de… nouveaux sabots. De neige cette fois-ci ! Fart ou paraffine ? Rien n’y fait. Le poids des skis double. Effort redoublé. Mètre compte double.
Le grand blanc nous enveloppe. Brouillard proche. Les Z s’enchainent. Heureusement la pente est douce sur la « comba de la Cubetilla ». La « combe du petit seau » = tautologie !
Devant nous, une crête descendante NS avec, vers le bas de la crête, le col supérieur du Pui Arcol. Objectif du jour peu attirant dans le grand blanc. Fatigue aussi. Un collet SN (sans nom) 2210 m : pause déjeuner décrétée sous une discrète bruine. S’asseoir sur les skis. Se requinquer.
Au loin, des skieurs bifurquent, vers le nord, pour remonter les pentes qui conduisent au Sancha Collons et au Paso de la Cubetilla. Deux d’entres eux s’arrêtent sur les pentes. Pause, avant retour probable. Plus tard, en descendant, nous dépasserons un groupe parti pour le Musalès. Eux aussi, ils s’arrêteront à mi-course. Neige lourde et risque d’avalanche. Une journée sans. Il en faut pour apprécier les habituelles petites victoires…
Retour par l’aller. Petite série de S improbables. Cuisses qui chauffent à nouveau. La Mule râle. Fatigue. Personne jusqu’à rejoindre la route qui monte à la Maison de l’Ingénieur.
Route atteinte : une trace régulière. Se coller dedans pour descendre. Pousser encore et toujours. Un peu du ski de fond. Couper les lacets ? Manque de neige pour skier hors piste. Une tentative cependant : session sanglier. Plutôt sympa mais à ne pas multiplier, sous peine d’abimer les skis.
Retour sur la route et déjà le vacarme de la centrale de La Sarra se fait entendre. Pas discrète celle-là ! Pousser toujours et le barrage est là. Contents d’être de retour. La bruine s’estompe.
Pause à Sallent de Gallego au « Restaurante-Asador Casa Martin » où les excellents gâteaux maison de Maryse et Marie-Line sont « accueillis » avec circonspection (par la direction) et sans retenue par la collective ! Ambiance clean et cozy (très différente de notre « Sancho national »). Repaire de la « jet-set » madrilène. Une jeune femme sort du restaurant, veste en vrai fourrure sur le dos. Du renard blanc ? Jamais vu depuis si longtemps. La Mule en frémit encore… Triste aussi.
A plus sur les pentes

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo: Marie-Line Specty, Laura Falcon, Pierre Bremond et Bernard Boutin

Laissez un commentaire