
Plus haut : 1979 pic Oelharisse
Dénivelé : 1030 m
Distance parcourue : 9,3 km
Participants : Maïlys Boutin, Mathieu Appé et Bernard Boutin
Temps : beau avec vent violent à très violent
Date : 24 novembre 2024
Vers 12h30, sous nos yeux, depuis le Soum d’Eygarry et face au sud, 3 sommets enneigés : le pic d’Anie, le Countendé et le Soum Couy. Beau panorama depuis des arres, parsemées de pins à crochets, recouvertes d’une fine couche de neige. Sauf que au Soum Couy, une balise de météo France enregistre les précipitations, l’orientation et la vitesse du vent. Les rafales de vent y atteignent les 120 km/h. L’ambiance est donnée. Neige et vent décoiffant !
Au départ à Laberouatᵗ, un berger {?} part devant nous avec 3 jeunes border-collies, un labrador et un patou. Il les envoie chercher un groupe de chèvres qui naviguent sous les cheminées des Orgues de Camplong. Un gag. Les chèvres vont et viennent. Montent et descendent. Le berger a beau lancer des ordres aux chiens, chaos complet… et nous bloqués en attendant de pouvoir passer. Finissons par couper la pente pour rejoindre le bas des cheminées. Neige humide sous les pieds. Double risque de glissade,
Arrivée sous la cheminée centrale et remontée par sa droite. Main droite au rocher pour l’équilibre, les pierrailles ayant tendance à filer sous les pieds. Fort vent du sud qui s’engouffre dans la cheminée et nous pousse. Exercice facile et ludique.
Au sommet, la crête des Orgues de Camplong est là avec son dédale de failles, trous, dolines calcaires. Neige en sus. Contournons les difficultés pour rejoindre le pic Oelharisseᵗ par le NNO. Sente (moyennement) camouflée par la neige. Au sommet, pause extrêmement courte. Trop de vent. Dommage. Vue si belle, si brève.
Descente pour rejoindre l’Eygarry. Une harde d’Izards décampe devant nous. Montée rapide, dans la fine couche de neige, au Mail Eygarry. Pause à nouveau très, très brève au sommet. Toujours vent violent et replis en arrière pour rejoindre le début de la sente cairnée qui permet de rejoindre le Plaa a Barbeᵗ. Dés le premier cairn trouvé, pause déjeuner à l’abri du vent. Un peu de repos mérité. Le vent : un supplément de fatigue pour ne pas se faire déséquilibrer.
Reprise de la boucle sur la sente cairnée. Nouvel exercice de concentration. La sente disparaît sous la neige de temps à autre. Les pentes sont supérieures à 35°. Risque de glissade réel. 30 à 40 minutes de grande attention. Après le vent, la neige prend la suite. Une traversée qui demande maîtrise.
Arrivée au collet qui, après une courte descente, permet de traverser le Plaa à Barbeᵗ en courbe de niveau. A nouveau, fine couche de neige ayant tendance à cacher les maigres sentes. Pentes supérieures à 30, voir 35°. Encore ne pas glisser. Encore se concentrer. Vivement la traversée de la forêt d’Anitch où l’on pourra dérouler !
Arrivée au collet de xxxxx qui permet de rejoindre la cabane du Bouéᵗ. A l’approche du collet, le vent redouble de violence. S’arquebouter sur les bâtons pour passer le col et descendre dans la raillèrent qui est dessous.
Au col, nouvelles vues vers le NE cette fois-ci . L’intérêt de tourner en rond. : Embarrère , Bergon, Permayou, Sesques présents à l’appel. Plus calme que les vues vers le sud du matin.
Cabane du Boué. Un groupe de jeunes avec des enfants. Nous sommes redescendus parmi les terriens. Pause. La deuxième vraie pause de la journée. Bien placée cette cabane. Eau à proximité et vue imprenable. Les bergers : hommes pratiques avant tout. Contemplatifs pour la pause nécessaire…
Embarrère, Bergon, Permayou, Sesques présents à l’appel. Plus calme que les vues vers le sud du matin.
Retour en déroulant. Enfin ! Longue traversée de la belle hêtraie d’Anitch. De l’eau partout. Eygarry : ᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu). Un virage en épingle à cheveux pour rejoindre le refuge de l’Abérouat et la voiture.
Une belle sortie variée rendue compliquée par le vent et la neige. Indifférence impossible.
A plus sur les sentes ou sur les pentes
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
⁃ L’Abérouat du gascon aberoû = noisetier sauvage
⁃ pic d’Oueillarisse du gascon œilhe = brebis
⁃ Mail d’Eygarry du gascon ayga = eau
⁃ Cabane de Boué du gascon ets cuyala det boué = la cabane du vacher
⁃ Plaa a Barba du gascon barba = endroit avec herbage peu comestible ?
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo : Bernard Boutin