Anéou – pic d’Astú : Œil d’été, œil d’hiver


l’Ossau depuis le pic d’Astu

Plus bas : 1721 pk de l’Araille
Plus haut : 2279 pic d’Astu
Dénivelé : 1130 m
Distance parcourue : 16,5 km
Participants : sortie solitaire
Temps : Frais, beau, pas de vent

Date : 16 novembre 2024

Le pic d’Astu est un classique des sorties de ski de randonnée depuis le cirque d’Anéou. Avec un dénivelé de 1130 m pour 16,6 km, il offre une grande variété de sites, de vues et d’ambiance. Bizarrement, le pic n’est pas un objectif de sortie de randonnée d’été et pourtant, il conserve beaucoup d’attraits même si ce ne sont pas les mêmes. Œil d’été, œil d’hiver.
Peu de monde à Anéou : 3 voitures à l’arrivée, moins de 20 au retour. Dans un mois, une fois la neige tombée, le site grouillera de raquettistes et skieurs. Dès au-dessus de la cabane de Houns de Gabès, un gouffre profond apparaît le long de la sente. Jamais vu à ski.
Plus loin 2 izards m’observent et… me suivent. Durant toute la journée, il y en aura partout. En solitaire, en couple. Jamais en harde comme en été.
Arrêt photo, une fois atteint La Glère. Vue toujours aussi belle en direction de la crête frontalière. Pène (de la Glère) dominateur. Léger saupoudrage sur les pentes nord.
Arrivée au col d’Anèou. Descente vers le Baigt de Houer. En bas, le long du gave, les gros blocs de pierre où nous avons l’habitude de déjeuner lors des sorties de ski de randonnée. Sans neige, ils sont à nus. Surprise, les cailloux sont en fait des blocs de marbre qui ont été taillés sur place. Pourtant pas de trace de carrière à proximité. Un projet avorté ?
Remontée du gave d’Astu. Sur 200 mètres, son lit est couleur blanc immaculé. Pas de neige, elle est bien plus haut. Mystère. Jamais observé cela. Une longue couche blanche, superficielle et filandreuse, qui semble avoir été transporté là par l’eau. Odeur forte désagréable. Au départ de la trace, pas d’indice. Ni de résurgence ou autre.
A cet endroit, pas de route, de chemin particulier. À proximité. Quelques piquets et objets de pacage sont rangés. Un pollution animale. Du lait caillé versé là ? N’as pas de sens…
Remontée du baigt de Houer, en longeant le Pène de Houer puis le Pène Blanque. La toponymie donne du sens aux sorties. Dans le Palay, on découvre que houère veut dire « grand nombre de buses »… et, à la descente, assis à mi-parcours, pour déjeuner entre col d’Astu et fond du vallon, l’observation attentive du Pène Blanque, permet de voir des choucas en nombre se poser dans les failles de la falaise qui domine les lieux. Baigt de Houer : le vallon des choucas. Simon Palay avait beau être « majoral de félibrige », il confondait buses et choucas ! Il n’est pas le seul.
Poursuite de la montée sur des pentes en estives. Pas de sentes claires… et je pars trop au nord jusqu’à un collet qui ouvre la vue vers le col des Moines. C’est beau mais c’est pas ça.
Retour en arrière pour rejoindre le col (supérieur) d’Astu. En fait, sans nom. Crête frontière atteinte et remontée pour rejoindre de pic d’Astu. Un final plus facile en été qu’en hiver où la neige soufflée par les vents à cet endroit peut être ferme, voire tôlée ou glacée. Glissade interdite.
Au pic, vent froid et retour immédiat vers le col supérieur d’Astu puis descente pour déjeuner face à la vallée et l’Ossau en arrière plan. Beau spot. Belle pause. Un couple d’Izards à nouveau.
Retour par l’aller. Remontée au col d’Aneou plus facile qu’à ski. Descente sur le parking et surprise à l’arrivée : le temps de parcours aura été le même qu’en ski. Comme quoi, les opérations successives, en hiver, de peautage, dépeautage peuvent prendre du temps..
Le pic d’Astu à pied : une belle découverte. Œil d’été, œil d’hiver : same, same but different.
A plus sur les sentes ou sur les pentes

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo : Bernard Boutin

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