Dent de Batbielh : un A&R rapide pour cause de Balaguère !


Dent de Batbielh : 2463 m

Plus bas : 1480 m pk maison du Parc au-dessus du lac du Tech
Plus haut : 2463 m Dent de Batbielh
Dénivelé : 1140 m
Distance parcourue : 16,9 km
Collective du Club Alpin Pau : Francis, Marie, Philippe, Bernard, Jean-Pierre, Christian, Sylvie, Elisabeth, Emma-Joana, Didier, Michel, Jean-François, Robert encadrés par Sylvie Porte et Jean-Luc Guilhempourque
Temps : couvert. Rafales au col et à la Dent de Batbielh. Luminosité éteinte

Date : 25 septembre 2024

Jean-Luc l’avait annoncé sur l’Agenda du club : « pas trop dur, parfois encombré, caillasses, blocs, austère, sauvage ». A défaut des photos, on a le poids des mots. A l’arrivée : souvent encombré, caillasses et blocs, blocs et caillasses alternent. Chaos aussi. Bâtons pour l’équilibre. Concentration. Avoir le pas juste, encore et encore… La Bigorre, c’est duraille. Enfin, celle-là.
Austère et sauvage : tout à fait vrai. Joli coin éloigné des sentiers battus. Quelques belles surprises : les toues, abris sous roche des bergers d’avant, de Doumblas et de Larribet. Bien rénovées. Bravo pour la rénovation patrimoniale.
Remontée de la vieille vallée (Bat Bielhᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu)). Pourquoi vieille ? Le granite d’ici est-il plus vieux que le calcaire du Ger ou d’Ansabère ? Un géologue de Total saurait…
Le lac lui parait réellement vieux, étriqué, malheureux avec ses grises rives toutes en rocailles. Pas un endroit pour planter la tente. Brins d’herbes par-çi, par-là. C’est tout.
Remontée NO vers le col de la Lieᵗ pour, à mi-parcours, s’orienter SE. Longue progression sur des pentes en granit, rabotées par les anciens glaciers. « Pas trop dur ». Avoir quand même le pied précis. Entre le col de la Lie et le col de Batbielh, sous le pic d’Artouste, sommes sur un tracé cairné et marqué de vieux coups de peinture, trois traits blanc, rouge, blanc. Un leg de Georges Véron qui voulut nous faire passer là pour « sa HRP ». Indiscutablement peu pratiqué. Merci Georges pour ton boulot de reconnaissance, de la fin des années 60 et du début 70, afin de mettre au point le graal de montagnard pyrénéen : la Traversée !
Arrivée au col que nous baptiseront bien logiquement de Batbielh. Rafales de vent du sud. La Balaguère. Désagréable. Pour la pause « midi », pas top. Laissons les sacs et montons à la Dent de Batbielh. A&R rapide. Rafales, rocailles et nous y sommes. Vu et déjà retour. Dommage. Impression d’hiver pour cette fin septembre. Réchauffement climatique, tu parles !!!
Pause sous le col à l’abris (un peu) du vent et descente vers le bout des lacs de Batcrabèresᵗ. Une première moitié dans un long couloir encombré de blocs. Au moins, il n’est pas trop raide. A mi-parcours, changement de direction pour rejoindre le bas des lacs. Sente plus « cool ». Quelques dalles encore à passer. Nouveau chaos avant le lac. Comme d’hab !
La collective s’étire un peu mais jamais trop. Quelques sacs trop lourds du côté des photographes…
Remontée vers la brèche de la Garenère et, le refuge de Larribetᵗ est là.
Commande de quelques boissons à Laetitia, gardienne de ce beau refuge, géré par le CAF de Lourdes. Pas de « bol », quelques gouttes tombent au même moment. Le monde à l’envers, elles viennent du sud ! Départ précipité. Café avalé à toute vitesse et l’Intello oublie, au refuge, sweat et lunettes !!!
Pas d’alternative : suivre la collective, déjà bien avancée dans la descente, et surtout pas envie de remonter en courant. Quand une mule ne veut pas, elle ne veut pas ! Brrr…
Jointe au téléphone, en soirée, Laetitia propose de descendre à Billère, 3 jours plus tard, les affaires oubliées. Problème réglé. Belle solidarité pyrénéenne. Promis, l’équipage (mule+intello) passera une nuit là-haut… la saison prochaine.
De la descente, que retenir ? Faite non-stop. Les gouttes au Larribet ont précipité le retour. Dommage, il y avait du champignon sur place et quelques connaisseurs, dans la collective, pour les identifier.
Pot sympathique au Bar du Tech, à Arrens-Marsous. Merci à Sylvie et Elisabeth pour leurs gâteries excellentes. Après tant de « chaos », elles tombaient à pic pour se requinquer.
Quant à Jean-Luc, un grand merci, bien évidemment, pour toutes ces pépites qu’il déniche semaine après semaine. Merci aussi à Sylvie pour son « pas de métronome ». Parfait.
A plus sur les sentes

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Larribet du gascon arribét = ruisseau
– Batbielh du gascon bat = vallée et bielh = vieux
– Toue du gascon toua = abris rustique sous le rocher
– col, pic de la Lie du gascon lia = dalles de schiste
– Batboucou du gascon bat = vallée et boucou = bouc
– Courouaou en forme de cercle ou de rond, hauteur en forme de couronne
– lacarra = dalles ou pente rocheuse
– Batcrabères du gascon bat = vallée et crabe = chèvre
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo : Bernard Boutin

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