
Plus bas : 1460 m pk Pont Espagne
Plus haut : 2633 m crête Bassia-Bernat Barrau
Dénivelé : 1328 m/1478 m
Distance parcourue : 21/22 km
Collective du Club Alpin Pau : Joelle Craveiro, Marie-Ange Dziuba, Sylvie Feulie, Gabi Haubitz, Julie Lafaille, Franck Rouch encadrés par Pierre Vidal et Bernard Boutin
Temps : beau et chaud
Date : 23 juillet 2024
Dans cette sortie, il y a deux histoires. La générale et la particulière. La générale est un grand moment de bonheur pour Joelle, Marie-Ange, Sylvie, Gabi, Julie quand elles découvrent la splendide vue à 360°, proposée par le Bernat Barrau. Pierre qui connait, et les a accompagné au sommet, apprécie le moment. Un sommet exceptionnel qui demande un effort au-moins aussi exceptionnel. Cela démarre, dès le fond du Cayan au-dessus de Pont d’Espagne, où, dans la montée vers les lacs d’Embarratᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu), le rocher commence à parsemer le sentier.
Les lacs d’Embarrat sont 4. Le premier, le plus grand. Pause eau. Le suivant en voie d’envasement… ce qui m’empêche pas la Fédération de Pèche du 65 de procéder, sous nos yeux, à un alevinage héliporté (photo). L’Homme et ses artifices ! et à quel prix ? Les deux derniers sont simplement de grosses mares. Passés ceux-ci, le suivant, le lac du Pourtet se rejoint par un sentier qui déambule parmi les blocs rocheux. Déambuler : façon de dire… Y monter à la fraiche plutôt qu’en fin de journée. Chaud devant.
Le Pourtet, le plus beau, sous la crête qui court du Bassia au pic Arrouy. Spectaculaires Aiguilles du pic Arrouy en dents de scie ou de requin (au choix). Ne pas s’aventurer sur son fil. Pause eau et banane.
Descente vers le lac Nère. Moindre rocaille. Quittons le sentier pour contourner une falaise rocheuse et rejoindre le lac de Bassiaᵗ. Alternance de rocaille et sente plus ou moins animale, plus ou moins humaine. Remontée franche le long du maigre filet d’eau qui s’écoule du lac. Pause eau.
Traversée d’une raillière – terme bien cauterésien – pour remonter le bassia (cirque) et rejoindre la crête qui relie le pic de Bassia au Bernart Barrau. Montée franche entre rocailles et patches d’herbe.
Ici, commence la deuxième histoire : l’Intello dirige mal sa Mule. Son sabot avant droit dérape vers l’aval, sur un rocher anonyme, sans grade, ridicule et la « pôvre » mule cogne avec force son genou sur le granit récepteur. Vive douleur. Léger saignement. Hématome en puissance. Regard noir de l’animal vers son Intello. Intervention immédiate d’Ange sur l’animal qui se calme quelque peu. Nettoyage, bandelette, sparadrap font l’affaire. L’équipage (la Mule et l’Intello), dopé par les granules d’arnica de Sylvie, rejoignent, à petite vitesse, la crête où l’Intello décide de s’arrêter pour voir comment évolue la blessure. Qu’on se rassure de suite : pas de dommage mécanique. Restera une gène pour plier le genou pour le reste de la journée (et au moment de la rédaction des présentes).
Pause eau pour tous. Pourquoi mentionner les pauses-eau ? Elles se multiplieront tout au long de la journée. Fort soleil. Forte chaleur. Au début de la descente, les deux litres syndicals sont déjà consommés. Au lac du Pourtet, à l’eau si claire, le filtre magique de Sylvie permet de remplir les gourdes. Sympa. Plus bas, une résurgence sera aussi mise à contribution. Les pauses eau continueront à se multiplier. Ne pas oublier le micropur pour la prochaine sortie !
Retour sur la crête Baccia-Bernat-Barrau. La pause se prolonge pour Franck et Bernard. Pierre, part avec le reste de l’équipe à la conquête du sommet tout proche. A nouveau, rocaille sous les pieds et maigres sentes sur 150 mètres de dénivelé. Au sommet, longue pose et selfies mémoriels face à un panorama de toute beauté (l’Intello absent peut en parler, il y était 15 jours plus tôt). Ce sommet : il faut se le gagner mais le spectacle, sous les yeux, fait vite oublier les efforts déployés et la « rocaille en pagaille ». Grandiose.
Regroupement sur la crête. Pique-Nique arrosé d’un bon café et de génépi. Merci Pierre.
Retour par le cheminement de l’aller. Long et fatiguant pour les uns. Simplement long pour les autres. Pauses eau répétitives. Cession photo de groupe au dernier lac de l’Embarrat. Julie, entre trépied et retardateur, fait merveille. Il y avait de la ressource dans ce groupe !
L’entrée dans la forêt apporte un peu de fraicheur. Le Cayan est enfin là et l’équipe peut « dérouler » sur les 3,5 km restants. Pas trop tard !
Excellente (ultime) pause au Chalet des Pyrénées à la Raillère, au-dessus de Cauterets. Bon accueil (alors que le bar est en cours de fermeture) et autorisation à déguster les superbes gâteries de Julie, Sylvie, Gaby et Joelle. Impossible de les départager. Premier prix avec mention excellence pour toutes, et en prime, validation d’office à la prochaine collective. Clin d’oeil…
A plus sur les sentes
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Embarrat du gascon barris = barré, lieu fermé, isolé.
– Pourtet du gascon port (et) = petit col
– Bassia du gascon bassia = bassin, cirque, cuvette
– Nère du gascon nère = noir, obscur
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo : Julie Lafaille et Bernard Boutin