pic d’Aspe : grand moment de « bonheur géologique »


pico Liena de la Garganta

Plus bas : 1460 m pk de « La Cleta »
Plus haut : 2645 m pic d’Aspe
Dénivelé : 1200 m
Distance parcourue : 10,4 km
Collective du Club Alpin Pau : Thierry Aubert, Bruno Basty, Bernard Boutin, Alain Colman, Denis Haller, Sylvie Haritchabalet, Olivier Jean, Pierre Vidal encadrés par Juan Miguel Izquierdo et Jacky Gaüzère
Temps : alternance de « sol y sombra », vent frisquet sur crête, chaleur en fin de journée

Date : 11 juillet 2024

La vallée d’Aspe a bien naturellement son pic d’Aspe (située en Espagne !), au fond de la vallée d’Aisa. Toponymie, toute simple, pour le mot Aspe : as = rocher, = pied (Pé de Hourat, Pédestarrès). La vallée d’Aspe est tout simplement située au « pied des rochers » : Anie, Ansabère, Aspe etc. La topo pour les nuls !
Grand moment de « bonheur géologique » que de rejoindre le pic par le sud, depuis le parking de « La Cleta » située au-dessus d’Aísa (pueblo à voir pour les fans de cheminées aragonaises). Les strates, failles, plissements concaves, convexes, verticaux, horizontaux, mouvements bizarres de notre « bonne vieille terre » s’enchevêtrent devant nous. Terre à nue. Denis, géologue de renom, nous explique, avec des mots simples, le chaos géologique qui nous entoure. Pas si chaos que cela puisque tout parait si logique à l’entendre. Pourquoi faire compliqué quand c’est si simple ! Un grand merci Denis.
En tout cas, plein les yeux, plein les oreilles. L’Intello se régale, la Mule, peste comme toujours ! Allez traverser l’esprit serein des schistes calcaires parcourus de blocs, failles, crevasses et autres pièges multiples. Pas un truc pour une Mule!
Main au rocher de temps à autre. Petites cheminées ludiques. Isards débonnaires. « Tropas de montaña » espagnoles, venues du barranco de Tortiellas, au nord, sous le pic d’Aspe. En file indienne : casque, PM (pistolets mitrailleurs), piolets et (un) bâtons.
Un sommet relativement vite atteint après un peu plus de 5 kilomètres d’élévation. Première heure de montée à près de 500m à l’heure (dénivelé). Cela sera plus calme ensuite. La faute au calcaire schisteux à parcourir.
Au sommet (2650m), petit vent du sud frais qui n’empêche pas une bonne pause. Café et pousse-café en prime (alcools de mandarine ou de génépi). On reste sérieux : c’est l’un ou l’autre. Pas les deux.
Retour par l’aller. Belle vue à l’arrivée vers le vallon de Rigüelo, dominé par 3 sommets, à la géologie incroyablement différente entre les uns et les autres. L’un est pointu (pico de la Garganta de Bosau ou Lecherín), l’autre ressemble aux colonnes d’Hercules (Mallos de Lecherines) et le troisième est torturé par des forces terribles (el Rigüelo). En fait, les Mallos voisins le « poussent dans le vide ». Combien de siècles tiendra t’il ?
Après de telles beautés (il faudrait y ajouter un parterre floral unique), descente pour le pot de fin de course à Aísa (très raisonnable en prix) et retour sur Pau.
Un bien beau « spot » à explorer. Cette « course » : une bonne pioche de Jacky. En attendant d’autres…
A plus sur les sentes

– par Beñat

Les randos d’avant : c’est ICI
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Crédit photo : Bernard Boutin

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