
Plus bas : 1460 m pk Pont d’Espagne
Plus haut : 2793 m pic Bernat Barrau
Dénivelé : 1480 m
Distance parcourue : 25,1 km
Reconnaissance solitaire de Bernard Boutin
Temps : beau, chaleur en fin de journée
Date : 4 juillet 2024
Cette sortie, démarrée au Pont d’Espagne et parking, toujours pas végétalisé, consiste, tout d’abord, à remonter le plateau du Cayan par sa rive gauche. Pas de touriste, du bétail. Au fond du plateau, montée vers les lacs et laquets d’Embarratᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu). Il y en a 4 en enfilade. Pas mal de randonneurs sur cette variante du GR10. La rocaille apparait sous le lac de Pourtetᵗ. Eau limpide. Plein de truitelles. Beau cirque. Descente vers le lac Nèreᵗ pour prendre, à mi-parcours (cote 2345), une direction plein Ouest, hors sentier. Remontée le long d’un talweg qui conduit au lac de Bassiaᵗ. A nouveau un cirque, un « bassia ». Trouver une brèche dans la crête du cirque. Quelques langues de neige à traverser et elle est rejointe. Des cairns de temps à autre mais pas de sente.
Elévation vers le Bernat Barreau (2793). Facile mais toujours sans sente précise. L’écrire : la Mule cale (un peu). L’Intello la convainc de poursuivre : « ne pas s’arrêter si proche du but. La vue là-haut… ».
Un seul montagnard croisé sur la partie « hors sente » du parcours. Il y a « foule » de randonneurs sur le « tour des lacs » ou sur le « tour de la Cardinquère ». De randonneur à montagnard.
13h : sommet atteint. 5h30 après le départ. Trop long. Pause : le temps de la contemplation, du repos et de la dégustation, tranquille et mesurée.
– Contemplation (voir les photos) : vues magnifiques, d’Ouest en Est, vers le Balaitous, la Grande Fache et le Vignemale pour nommer les principaux. Sommets et crêtes enneigées, qui, pour un 4 juillet, nous ramènent – un peu – aux Pyrénées d’avant. Le glacier de las Néous descend bas du Balaïtous. Illusion trompeuse due à l’enneigement tardif.
Vues vers une myriade de lacs, certains encore pris dans la glace, au pied du Cambalès mais aussi les lacs Pourtet, Bassia, Nère, d’Opale, d’Embarrat et la liste est plus longue. Plaisir visuel total. Un 10/10 sur l’échelle contemplation.
– Repos : il faut « se le gagner » ce Benat Barrau. La rocaille-fatigue, fait son travail de sape, depuis le gave du Pourtet jusqu’au sommet. Le cheminement est hors sente à partir de la cote 2345 pour finir à 2793. Un aller, depuis le Pont d’Espagne, de 11,8km.
– Dégustation : absolument nécessaire après 5h30 de marche. Bien sur, il y eu les fruits secs consommés au premier lac d’Embarrat et la banane du lac de Bassia. Insuffisant. Quiche, salade composée, serrano, pate de coing en menu de rattrapage au sommet.
Pause de 40 minutes et retour par les mêmes pentes jusqu’à rejoindre, au-dessus du lac Nère, le sentier qui conduit à Wallon et retour, en boucle, au plateau du Cayan. Interminable cheminement de 13,4km. Au refuge Wallon, soda aux agrumes vite avalé. Foule de touristes et randonneurs heureux. A chacun sa vérité.
Arrivée à 18h30 au parking. Deux heures de retards par rapport à l’habitude. La Mule peste. On la comprend.
Au final, le bilan effort physique pourrait approcher des 8/10 sur une échelle de fatigabilité de 1 à 10 (25 km, 1500 de dénivelé, tout plein de caillasse). Après un 10/10 en plaisir (visuel), cela conduit à un ration de satisfaction mitigé de 1,25 ! (plaisir/fatigabilité = 10/8 soit 1,25). Pas top ! A améliorer. Comment ? En trouvant une manière plus simple et rapide de monter à ce beau belvédère, haut perché et sans pente exposée… ou, comme suggéré, adroitement, au refuge Wallon par le gardien, de faire la course après étape, la veille au soir, chez lui !
A plus sur les sentes
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???), à la graphie incertaine. Source: Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Embarrat du gascon barris = barré, lieu fermé, isolé.
– Pourtet du gascon port (et) = petit col
– Bassia du gascon bassia = bassin, cirque, cuvette
– Nère du gascon nère = noir, obscur
Cliquez sur la première photo pour faire défiler la galerie. Crédit photo : Bernard Boutin