
Plus bas : 1391 m pk granges de Lurgues
Plus haut : 2831 m sommet de l’Arbizon
Dénivelé : 1415 m
Distance parcourue : 10,8 km
Collective du Club Alpin Pau : Michel Audigos, Marc Bellart, Olivier Bonnave, Bernard Boutin, Jean-Marc Laulhe, Lélé, Michel Monbeig, Graziella Rivault, Yves-Henri Sapioules, Robert Vtipil encadrés par Jacky Gaüzère et Véronique Faivre
Temps : beau, légèrement couvert au sommet
Date : 25 juin 2024
Cette sortie, il faut se la chercher : savoir quitter l’autoroute au bon endroit, savoir remonter la vallée d’Aure par la « voie rapide », savoir trouver le bon parking aux granges de Lurgues… Il fallait y aller une première fois pour régler tout ces détails insignifiants.
Sur place, c’est plus simple. Suivre la rive gauche du Lavedan qui conduit au col du Bastan. Non pas le Lavedan, au-dessus d’Argelès-Gazost mais bien le Lavedan au-dessus de Guchen et Aulon. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Coté toponymie d’ailleurs, personne ne sait affirmer pourquoi Lavedan par-ci et par là ? En tout cas, en mal de certitude, « on » souffle à l’Intello qu’il ne s’agit pas d’un dentifrice !
Le Lavedan est remonté jusqu’à la belle cabane d’Espigous où la « collective » (l’est-elle vraiment ?) quitte le vallon du Lavedan pour s’engager, cap plein nord, dans la Coume d’Espigous. Là aussi, pas de succès côté toponymie. En occitan, cela pencherait plutôt vers espiga pour épi, orge. Les pâturages sont riches dans le coin, alors y croire ?
De la cabane, retenir que les alentours sont « nickel-chrome ». Propre, rien ne dépasse. La cloture de pacage est impeccablement posée. On sent un berger fier de son univers. Pensée pour ses collègues féminines de la cabane de Pédain. Le respect des lieux est souvent rare autour des cayolars et autres quèbes.
La coume remontée, passage près de la fontaine de Coulariot avant de s’élever dans deux petites cheminées demandant un peu de main-au-rocher pour juste s’assurer. Pas de réelle difficulté. Commence alors une longue raillière de pierrailles fuyantes. La sente est bien marquée et la pente réelle. Lélé, a qui on fait remarquer qu’il parle sans arrêt, réplique que « parlant, il respire« . Gros éclat de rire général alors que nous tentons tous, chacun dans notre bulle, grand silence et forte concentration, de réguler rythme cardiaque et rythme respiratoire. Pas toujours facile !
Brèche d’Aurey atteinte. Non pas un roi quelconque, mais bien le roi des vents : celui du nord. Celui qui frappe la chaine par le nord. Vue magnifique vers la plaine et, sous nous, directement le secteur de Payolle.
Continuation toujours, par une longue série de Z, dans la pierraille mais sur une bonne sente. Le sommet se devine. Un cairn des temps modernes, relais téléphonique, sert de repère.
Au sommet, du monde déjà. Original, un trompettiste joue quelques notes. Le CAF de Pau enchaine en chantant à la gloire… des bleus et blancs de l’Aviron bayonnais. Rien ne va plus. Pause nécessaire pour reprendre ses esprits, après plus de 1400 m de dénivelé fait en 5 km.
Sous les pattes de la mule, un mulot se balade tranquillement à la recherche de nourriture des vallées. Faut dire, au sommet de l’Arbizon, elle se fait rare. Ar = rocher. Un bel oiseau gris et blanc volette sur les rochers. Trop vite pour identification précise. Un traquet motteux ?
Face au sud, tous les grands sont là : Aneto, Mont Perdu, Cylindre, Marboré, Néouvielle, Pic Long, Balaitous… seul manque à l’appel le Vignemale.
La neige est aussi présente. Méfiance pour les courses en haute altitude. L’Arbizon : un sacré belvédère ! Y revenir pour se délecter du paysage.
De la descente, on retiendra qu’elle se fait tambour battant. La Mule râle à avoir à aller aussi vite. Le coin est si beau. Contempler. Rien n’y fait, l’Intello a beau lui expliquer qu’il y a un super match de foot à ne pas manquer à la télé. Elle râle. Un France-Pologne… déjà oublié au moment de l’écriture des présentes.
L’Intello se délecte de son côté : l’Arbizon, une nouvelle collective, de belle facture, à mettre à l’Agenda… en 2025 !
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???). Source : Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Arbizon. Pas d’idée si ce n’est que Ar, Arre en gascon ramène dans toute la chaine occidentale à des sommets rocheux.
– granges de Lurgues du gascon lurs = avalanche
– cabane, coume d’Espigous de l’occitan espiga = épi, orge. La zone est très luxuriante en herbes.
– fontaine de Coulariot de gascon couladè,-re = entonnoir (qui reçoit de l’eau)
– brèche d’Aurey du gascon aurey = vent du nord (brèche effectivement orientée au nord)
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Crédit photo : Véronique Faivre et Bernard Boutin