
Plus bas : 1430 m pk Labérouat
Plus haut : 2240 m brèche Countendé
Dénivelé : 1200 m
Distance parcourue : 14,3 km
Participants : Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
Temps : couvert, brouillard dans les vallées, peu de soleil, température agréable
Date : 26 mai 2024
Chevreuil et écureuil dans le bois de Lagrave, izards du côté de la cabane La Cure, marmottes sur les Arres d’Anieᵗ, le printemps est bien là… même si la neige reste très présente dès la cote 1800 et perturbera la sortie.
L’idée était de monter au Countendéᵗ en faisant une boucle autour du sommet, dans le sens des aiguilles d’une montre. Sens inverse de parcours précédents.
Depuis Labérouatᵗ, montée sans difficulté jusqu’aux belles cabanes de Lagne. Isolées. Vues magnifique, berger contemplatif.
Nature morte et objet trouvé au dessus des cabanes (photo). Remontée des estives en longeant, par le sud, la crête Ouest du Countendé.
Arrivés à la cote 2010, passage d’une petite crête et la vue se dégage sur d’immenses raillières, descendant du Coutendé, parcourues de longues langues de neige avec des pentes allant de 30 à 35°. Décision rapide (trop !) pour éviter les langues de neige : descendons, plein Sud, sur 550 m et 50 m de dénivelé. Arrivés à une nouvelle crête, un point sur le GPS, bien tardif, fait réaliser que nous aurions dû en fait partir plein Ouest et longer le bas des falaises surplombées par le Coutendé. Le cap recherché, le pasᵗ de Countendéᵗ, n’était pas visible !
Il nous faut repartir plein Nord, sur 800 m, dans une alternance de neige et pierrailles fuyantes sous les pieds, pour rejoindre le cheminement initialement prévu. Mètre compte triple. Exercice pénible : deux pas en avant, un en arrière. Jean-Pierre met les crampons et passe par la neige, « tendre » comme il faut. L’Intello persiste sur les cailloutis et finit par rejoindre une rimaye entre falaise et neige. La remonter pour rejoindre le passage recherché. Bel exercice où alterne progression dans le « canal » de la rimaye et main au rocher.
Pas de Countendé atteint et découverte des Arres d’Anie très largement enneigées. Enfin ! Fatigue pour la Mule. L’Intello ne l’a pas ménagé. 12h45 : pause déjeuner très méritée. 13h30 : arrivée sous la voie qui permet d’accéder au sommet du Coutendé par 2 petites cheminées. Tout en cailloutis, à nouveau. La Mule sort un jocker : basta ya ! L’Intello, conscient de sa fatigue, cède.
Reprise de la descente dans de longues langues de neige. Cheminement facile. Passage devant le lac d’Anie. Un petit confetti, pris pour moitié dans la neige. Comment fait-il pour exister en ces terrains calcaires et karstiques ?
Jonction avec le GR qui monte au col des Anies. Peu mise en évidence, une croix en fer, élaborée, est plantée là face au pic d’Anie (photo). Quel drame est-elle censée rappeler ? Descente, toujours dans la neige, jusqu’à la cote 1780. Pas mal pour une fin mai !
Au-dessus de la cabane du Cap de la Baitch, partons en courbe de niveau montante pour rejoindre la cabane de La Cure. Pause, en ce lieu tenu par les animateurs de randonnée en montagne. Beaucoup de décoration. Une cabane qui a indiscutablement une âme. Un lieu où il faut savoir s’arrêter et observer les murs ornés de tant et tant de détails, preuves d’esprits créatifs. Bravo aux initiateurs de cet aménagement.
Retour par l’aller sur Labérouat. Brouillard et bruine dès Lescun. Passés au travers. Tant mieux.
Content de la mésaventure pour rejoindre le pas du Coutendé. Une bonne leçon et une invitation à y revenir pour corriger ses erreurs. Pourquoi pas un retour du pic d’Anie par là ???
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???). Source : Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Labérouat du gascon aberoû = noisetier sauvage
– Countendé du gascon Countendé / Countenté = consentement, accord (pour le partage d’estives entre voisins).
– bois du Braca du gascon braca = rabougri, nain
– pas (du Countendé) du gascon pas = brèche, passage, ouverture
– Anie du basque añe – ahuña = chevreau
– Auñamendi (nom basque pour l’Anie) du basque Auña et mendi = montagne des chevrettes
crédit photo : Jean-Pierre Gspann et Bernard Boutin
Bien reçu. Merci pour le commentaire. Je corrige. Allez voir mon sujet mis en ligne ce jour. Pas mal d’humeur et d’humour. Bernard
Bonjour, je ne me lasse pas de vous lire.
Y aurait-il du Henri Beraldi en vous, « l’idéal du pyrénéiste est de savoir à la fois ascensionner, écrire, et sentir. »
Votre approche de la randonnée souvent hors des sentiers battus me ravie.
« À une époque où tout est de plus en plus planifié, programmé, organisé, pouvoir se perdre sera bientôt un délice et un luxe exceptionnels. » Gaston Rebuffat
Mais si je peux me permettre une erreur s’est glissée dans la dénomination d’une photo de fleur de votre dernière rando, c’est une dent de chien ou Erythronium dens-canis et non pas une clandestine.
Cordialement.