
Plus bas : 680 m pk table orientation Bedous
Plus haut : 1604 m soum de Pétraube
Dénivelé : 1380 m
Distance parcourue : 17,7 km
Collective du Club Alpin Pau : Joelle Craveiro, Thierry Lansac, Isabelle Molin, Robert Vtipil, Olivier Jean, Adeline Massy encadrés par Benoît Bourdon et Bernard Boutin
Temps : dégagé, couvert, menaçant, quelques gouttes
Date : 26 avril 2024
La météo perturbée menaçait. Une bonne raison pour ne pas aller loin au cas où! Arome, Arpège, modèles météo les plus précis de Météo France, donnait une fenêtre d’accalmie avec, en cours d’après-midi, seulement un peu de pluie (1 mm au plus). Pas de quoi démoraliser les troupes et si pluie, il y eu, ce ne fut que quelques gouttes. Bonne pioche.
Départ depuis la table d’orientation de Bedous. Dès le parking, l’ambiance est donnée : vue magnifique sur la « plaine de Bedous » et les sommets qui l’entourent. Montée vers la cabane de Castéruch, au travers d’estives à fortes pentes : 30, 35 voire 40° sous nous. Sentier bien tracé, régulier, sans quoi la progression aurait été « compliquée ». Sol boueux : les semelles des chaussures s’alourdissent. Ne pas déraper.
Arrêt 4 minutes à la cabane. Personne ne s’assoit. Equipe prête à rebondir pour rejoindre le col qui débouche sur le plateau d’Ourdinse. Au col, personne ne s’assoit, non plus. 900 m de dénivelé avalés en 2h (pauses comprises) : bon rythme. Continuation vers le proche pic des Taulèresᵗ. Pause, toujours debout !
Zaza, presque en catimini, nous annonce que c’est le jour de son 60è anniversaire ! Surprise générale, alors que ni champagne, ni gâteau aux 60 bougies ne sont prévus. Discrétion de sa part. Elle rajoute simplement « content d’être avec vous ». Happy Birthday to you… et déjà, c’est parti. La perspective de pluie annoncée, pour l’après-midi, nous pousse à avancer.
Traversée du plateau d’Ourdinseᵗ (ᵗ= toponymie – voir au bas du compte-rendu), replat d’altitude truffé de dolines. Certaines inhabituellement profondes. Direction plein Est sur la crête qui conduit au col d’Ilurte où nous descendrons vers Aydius. Succession de petits sommets : Chebretou 1588, Mousté 1605, Pétraubeᵗ 1604. Légères descentes, légères montées entre eux. Des sentes animales. Pas de cairns, ni marquage. Sommes seuls. Pas d’animaux non plus. Domestiques ou sauvages. Seuls 8 bipèdes en file « indienne ».
Descendons légèrement pour pénétrer dans une forêt d’hêtres. Trois izards filent devant nous. A l’approche d’une zone rocailleuse, Olivier nous rappelle avoir vu des vipères dans le secteur. La Mule et l’Intello confirment en avoir aussi observé une dans le coin. La Mule n’aime pas. Première piquée ! L’intello lui s’est planqué sur son dos…
Un petit collet passé, descente pour remonter rejoindre un « cercle de pierre », proche du pas d’Illurte, où, enfin, nous faisons une réelle pause déjeuner. Un peu frisquet et s’est déjà reparti pour une longue descente vers les « hauts d’Aydius ». Petite alerte. Quelques gouttes tombent.
Partons plein ouest sur une piste pour rejoindre le col de Piau. Trois talwegs à passer pour l’atteindre. Progression essentiellement en forêt. De nouvelles gouttes. Couvre-sacs et vestes imperméables sont de sortie. La fille indienne se colore en rouge, jaune, orange, vert.
Une borde (grange) termine la piste. Passons au milieu du jardin pour rejoindre et dépasser le troisième talweg. Nous avons démarré à 800 aux « hauts d’Aydius ». Au col de Piau, nous seront à 1004. Légères montées et descentes se sont succédées. Pas de pause à nouveau. Mieux vaut marcher par beau temps. Les gouttes d’eau : un sacré carburant.
Longue traversée (facile) d’estives sur des pentes prononcée. A nouveau, 30, 35°. La sente, assurément utilisée par les bergers depuis des temps immémoriaux, reste sur la courbe de niveau 1000. A la fontaine de Larrun, partons pleine pente pour rejoindre la Borde Castetnau, puis la borde de Maisonnave avant de rejoindre le parking. Boucle intégrale bouclée. Pluie (presque) évitée. Contents.
Le nouvel hotel-restaurant, confortablement installée à la gare de Bedous, ne faisant pas bar, nous allons prendre notre pot traditionnel, sur la place municipale du village, au café-atelier « face à la mer » : ambiance cozy, un brin artistique avec des animations musicales tout l’été. Un endroit improbable qui a une âme. Sympa… et à revisiter.
A plus sur les sentes.
– par Beñat
Les randos d’avant : c’est ICI
ᵗ Séquence toponymie, science de l’incertitude (???). Source : Palay, Bérot, Bourbon, l’inspiration
– Ourdinse : du prélatin ourade = trou, doline (Bourbon) ou replat, plateau d’altitude (Berot)
– pic des Taulères (lire Teulère, teulèra, taoulèro) du gascon teula/teular = marque/marquer. Lieu où l’on marquait les brebis
– pic de Pétraube (petrauba) du gascon peirauba = pierre blanche (calcaire)
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crédit photo : Zaza et Bernard Boutin